Cover Top 10 des films d'épouvante qui m'ont le plus marqué

Top 10 des films d'épouvante qui m'ont le plus marqué

Après avoir vu le moyen Délivre-nous du Mal et en prévision de la sortie très prochaine d'Annabelle ( spin off de The Conjuring ), je me suis interrogé sur ce qui faisait selon moi la force du cinéma d'épouvante. Et pour moi cela ne se résume pas à une succession facile de jumpscares ou de possession ...

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Liste de

10 films

créee il y a plus de 9 ans · modifiée il y a plus de 9 ans

Prince des ténèbres
7
1.

Prince des ténèbres (1987)

Prince of Darkness

1 h 42 min. Sortie : 20 avril 1988 (France). Épouvante-Horreur

Film de John Carpenter

Flaw 70 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ce film m'a littéralement traumatisé la première fois que je l'ai vu, une oeuvre perturbante et anxiogène qui à le mérite de détourner les codes du genre avec savoir faire. Sans doute le film le plus noir et désespéré de Carpenter qui offre en plus d'un film d'épouvante totalement efficace une déconstruction intéressante et acerbe de la religion mais qui reste pour autant plausible dans le contexte du film. Malgré des personnages qui manque légèrement de charisme le film fait un sans faute notamment dans la mise en scène virtuose de Big John qui arrive à créer l'urgence dans l'absence de mouvement, le film étant un huit clos viscérale et abouti, et qui offre aussi une imagerie proche de l'expérimental qui marque durablement la rétine ( la scène du miroir est magnifiquement angoissante et visuellement splendide tout comme les phases de rêves ou encore la scène ou un homme se démembre pour faire place à une marre d'insectes ). De plus le final du film est brillant nous laissant dans l’expectative la plus totale !

Santa Sangre
7.7
2.

Santa Sangre (1989)

2 h 03 min. Sortie : 31 mars 1993 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Alejandro Jodorowsky

Flaw 70 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le film est un habile mélange entre film d'épouvante et drame psychologique, Jodorowsky devant réalisé un film de sérial killer, il va le faire à sa manière en y apportant toute ses obsessions visuelles et son écriture donnant au film un aspect unique. Il n'y a pas de cinéma comme celui de Jodorowsky, un cinéma qui me passionne et me fascine et tout mes sentiments culmine dans ce film qui est selon moi l'oeuvre la plus abouti et la plus sensationnel de Jodorowsky, celle que je préfère. Le film ne fait pas à proprement parler peur mais il est particulièrement angoissant notamment dans son propos terrifiant qui parle de l'incapacité de battre ses démons intérieurs, le tueur est paradoxalement sa propre victime, il ne peut s'empêcher de tuer car il est soumis à ces pulsions morbides et à une mère castratrice et démoniaque. Le tout est magnifié par le style unique de Jodorowsky qui distille une ambiance malsaine et dérangeante qui est parfois même assez sanglante voire proche du gore. Une oeuvre perturbante et personnelle mais surtout une façon brillante et unique de réinventer le cinéma d'épouvante !

The Thing
8
3.

The Thing (1982)

1 h 44 min. Sortie : 3 novembre 1982 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de John Carpenter

Flaw 70 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

On ne l'appelle pas le Maître de l'Horreur pour rien et avec The Thing il livre un chef d'oeuvre absolue totalement maîtrisé et qui livre une angoisse sourde permanente. Le film joue avec habilité sur les apparences et les faux-semblant, si le monstre peut prendre forme humaine c'est aussi pour faire un parallèle pertinent de la monstruosité humaine. Le monstre peut se cacher en chacun de nous, il est invisible mais il est là cacher, attendant son heure. Ce postulat plonge les personnages et les spectateur dans la paranoïa la plus totale, on ne peut se fier à personne ni à ce que l'on voit ou à ce que l'on ne voit pas et Carpenter joue habilement avec cette notion de hors champs laissant libre cours à notre imagination ! Sa mise en scène est d'ailleurs parfaite en se resserrant au plus prêt des personnages pour accentuer l'aspect claustrophobique de l'ensemble. De plus le casting est parfait avec un Kurt Russell charismatique qui livre une prestation tout en nuance et le final est intelligemment orchestré pour que l'on fasse nos propres interprétations.

Rosemary's Baby
7.6
4.

Rosemary's Baby (1968)

2 h 16 min. Sortie : 17 octobre 1968 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Roman Polanski

Flaw 70 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Sans doute le meilleur film de Polanski, Rosemary's Baby est une oeuvre terrifiante et paranoïaque qui arrive à maintenir une ambiance angoissante et malsaine tout du long. Le film s'encre dans un réalisme qui fait froid dans le dos encore plus que tout ce qui touche à l'occulte et au satanisme, on se sent comme cette femme prise au piège qui s'interroge sur ce qui l'entoure sur sa propre grossesse et sur sa propre santé mentale. La mise en scène impressionnante de Polanski joue d'ailleurs brillamment du hors champs laissant libre cours à nos interrogations et à nos imaginations. Par ailleurs le film a un propos fort et dérangeant parlant surtout d'une femme qui à peur de sa grossesse et de devenir mère, qui à peur de son propre enfant et on nage constamment entre la haine et l'amour qu'elle éprouve pour cette enfant. De plus le film porte un constat troublant d'autant plus qu'il est vrai sur la société alors en pleine évolution à l'époque. Un grand film qui mérite d'être vu et revu pour vraiment saisir son ampleur, de plus le coté épouvante marche à chaque fois et le film n'a pas pris une ride et je n'oublierais pas de citer la justesse de jeu impressionnante de Mia Farrow qui porte le film sur ses épaules.

Alien - Le 8ème Passager
8.1
5.

Alien - Le 8ème Passager (1979)

Alien

1 h 57 min. Sortie : 12 septembre 1979 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Ridley Scott

Flaw 70 a mis 10/10.

Annotation :

Le film qui à marqué des générations de cinéphiles et qui est encore aujourd'hui un film d'épouvante efficace et brillant qui joue habilement avec la notion de hors champ voir de hors film en dépeignant un univers qui nous dépasse et qui brille par son manque d'explication qui lui confère un aura savoureux et mystique ( le mythique Space Jockey qui trouvera malheureusement une origine dans le très moyen Prometheus ). De plus le film fait un brillant parallèle entre l'Alien et ses connotations sexuelles et en faisant de son protagoniste une femme le film prouve son intelligence dans le détournement des codes cinématographiques. Le film représente une femme émancipatrice qui se détache de ses collègues masculins en prouvant qu'elle n'a pas besoin d'être sauvé et qu'elle peut se débrouiller seule, ce qui va a l'encontre de ce que beaucoup de film faisait à l'époque. D’où la pertinence des sous entendu sexuels qui représente un monstre masculin cruel avec la symbolique de pénétration ( la langue ), de reproduction forcé ( Facehugger ) et de domination qui représente la condition des femmes qui ne sont considéré que comme des moyens de reproductions. Le film prend donc un sous texte politique et féministe des plus intéressant avec un symbole de femme forte qui va au dessus de ça et qui détruit les idées reçu. Mise en scène impeccable, Propos fort et pertinent ainsi qu'un casting exemplaire font de ce film une belle leçon de cinéma.

La Nuit des masques
7.2
6.

La Nuit des masques (1978)

Halloween

1 h 31 min. Sortie : 14 mars 1979 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de John Carpenter

Flaw 70 a mis 9/10.

Annotation :

Encore une grande leçon d'épouvante par Big John avec l'excellent Halloween, une oeuvre maîtrisé et virtuose notamment dans sa mise en scène impeccable et impressionnante ( magnifique scène d'intro ). Jouant beaucoup sur le hors champ et les jeux d'ombres et lumières en distillant les jumpscares les plus intelligents fait dans un film d'épouvante, le film prend souvent au dépourvu notamment dans sa façon de prendre son temps et de créer une ambiance anxiogène qui devient parfois insoutenable. De plus la fin du film est inattendu et brillamment orchestré laissant dans le trouble et poussant le film vers des sommets que l'on ne pensait pas en laissant le film libre d'interprétations. D'ailleurs je n'ai jamais regardé les suites du films que je trouve honteuse dans leurs principes, comme si Carpenter avait renier la fin de son propre film en imposant à tous une interprétation, ce qui enlève tous mysticisme à l'oeuvre d'origine. Donc pour moi il n'y à qu'un seul Halloween qui dispose d'ailleurs d'une distribution excellente avec une impressionnante Jamie Lee Curtis. Par contre le film passe à coté du statut de chef d'oeuvre à cause de problèmes techniques qui se montre assez dérangeant et envahissant lors du visionnage.

Nosferatu le vampire
7.7
7.

Nosferatu le vampire (1922)

Nosferatu, eine Symphonie des Grauens

1 h 34 min. Sortie : 4 mars 1922 (France). Épouvante-Horreur

Film de Friedrich Wilhelm Murnau

Flaw 70 a mis 9/10.

Annotation :

Monument de l’expressionnisme allemand, Nosferatu est un grand film d'épouvante mis en scène à la perfection par Murnau qui livre des scènes impressionnantes pour l'époque ( les scènes sur le bateau filmé à l'écart des studios ) et qui offre au film une dimension romantique et érotique insoupçonné et inattendu. Ayant vu ce film il y a déjà un moment je le garde en tête comme un classique du genre même si il à vieilli et qu'il n'est plus aussi terrifiant à l'heure actuelle, il reste un classique du genre qui mérite d'être vu surtout que le film est d'une maîtrise absolue ! Un beau moment de cinéma.

Suspiria
7.6
8.

Suspiria (1977)

1 h 38 min. Sortie : 18 mai 1977 (France). Fantastique, Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Dario Argento

Flaw 70 a mis 9/10.

Annotation :

Probablement le meilleur film d'Argento, Suspira est une oeuvre fascinante mais non exempt de défauts notamment dans son final décevant mais ce n'est rien en comparaison de la maîtrise formelle dont fait preuve Argento. Le style est très baroque et tire même parfois vers l'expressionnisme ce qui confère une atmosphère fascinante et particulière au film, qui est empreint de beaucoup de fétichismes, la mise en scène est impeccable notamment dans ce travail fabuleux sur la profondeur de champ et sur la composition brillante de l'image. Le tout est aussi accompagné d'une musique sensationnelle très proche de l'expérimental ! Un grand moment d'épouvante avec des images qui imprègnent durablement la rétine.

Shining
8.1
9.

Shining (1980)

The Shining

1 h 59 min. Sortie : 16 octobre 1980 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Stanley Kubrick

Flaw 70 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une des meilleures adaptations de Stephen King avec le Dead Zone de Cronenberg, le Shining de Kubrick est une oeuvre viscérale et impeccable mais qui fait quelques peu pale figure face à d'autres films de son auteur ( Barry Lyndon, 2001 et a clockwork orange par exemple ). Mais même si le film est plutôt fidèle au livre d'origine malgré une fin décevante et qu'il dispose d'une mise en scène fluide et maîtrisé, parfois même virtuose dans ses plans séquences ou l'enfant déambule dans l’hôtel créant une angoisse palpable, je ne le trouve que moyennement efficace. Le film est très bon notamment grâce à la prestation flamboyante de Nicholson et la mise en scène de Kubrick mais je trouve le film trop proche du livre ou lorsqu'il prend des libertés il fait moins bien que son modèle. J'aurais juste aimé que Kubrick s'approprie encore plus le projet pour en faire une oeuvre plus personnelle. Néanmoins on reste devant un classique du genre qui ne cède pas à la facilité et qui fait toujours son petit effet.

Candyman
6.6
10.

Candyman (1992)

1 h 38 min. Sortie : 20 janvier 1993 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique

Film de Bernard Rose

Flaw 70 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Sans doute un des films d'horreur les plus sous estimé malgré son statut culte, il reste à mes yeux une histoire de croque mitaine bien plus intéressante et abouti que les Freddy ou les Vendredi 13. Proposant une réflexion intelligente sur la valeur d'un mythe, sur l'imaginaire et sur le racisme, le film dépeint avec beaucoup de sensibilité un croque mitaine à la fois terrifiant et touchant ! Victime du racisme qui cherche à se venger, le film est une critique sociale pertinente qui trouve encore équo aujourd'hui. De plus le film est aussi un film d'épouvante efficace qui offre son lot d'hémoglobine et de moments stressants. Un conte poétique et macabre tout droit sortie de l'imaginaire du génial Clive Baker, ce Candyman est un très bon film d'épouvante et il mérite qu'on lui porte un regard attentif.

Flaw 70

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