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Liste de

6 films

créee il y a presque 7 ans · modifiée il y a environ 1 an

Alien - Le 8ème Passager
8.1
1.

Alien - Le 8ème Passager (1979)

Alien

1 h 57 min. Sortie : 12 septembre 1979 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Ridley Scott

JimBo Lebowski a mis 8/10.

Annotation :

Ridley Scott réalise avec Alien un petit tour de force en mêlant univers science-fictionnel audacieux et huis clos horrifique, novateur à la fin des années 70 ce film réinvente le monstre au cinéma, implacable, sournois, cruel et génétiquement parfait. Ce que j'aime dans cette oeuvre c'est son ambiance et son minimalisme, profitant d'une époque où la création artistique primait sur l'outrance, Giger apporte sa patte, résolument sombre et poisseuse, pour faire corps avec l'ambition de Scott et le résultat est tout à fait remarquable.

L'histoire présente un équipage faisant face à une forme de vie inconnue au mécanisme de défense parfait suite à une expédition mystérieuse à bord d'une épave extraterrestre, la séquence du Space Jockey et des oeufs est fascinante car elle ouvre la porte à de nombreuses interrogations, et on découvrira plus tard dans le film que la Compagnie n'était pas sans méconnaitre les ressorts de la situation. Puis c'est la panique dans le Nostromo, une larve monstrueuse se retrouve en liberté dans les couloirs, elle évolue pour arriver au stade de xénomorphe, créature longiligne de plus de deux mètres d'une vivacité impressionnante, la menace est partout et les membres de l'équipage sont décimés un à un.

Scott réussit à instaurer un climat claustrophobe où la tension est quasi permanente, le meilleure exemple reste cette scène où le capitaine Dallas part à la recherche d'un de ses hommes dans le système de ventilation avec l'opératrice qui guide son itinéraire, le radar montre un autre signal qui se déplace jusqu'à ce que les deux points se rejoignent et bim, carrément scotchant ! Le casting dévoile également des personnages marquants comme évidemment Ripley incarnée par la révélation Sigourney Weaver, modelant par la même une des icônes féminines du cinéma de genre, et aussi le rôle du cyborg, outil de la Compagnie qui reviendra à chaque volet de la saga sous différents modèles, le twist est assez excellent puisqu'on se rend compte que le péril est multiple.

La dernière partie offre également son lot d'action, avec des plans frénétiques terrifiants, puis arrivé à la fin on comprend qu'une saga était inévitable tant l'univers méritait d'être sondé, et effectivement un mythe était né, la SF refondé. Culte !

Alien³
6.6
2.

Alien³ (1992)

1 h 54 min. Sortie : 26 août 1992 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de David Fincher

JimBo Lebowski a mis 8/10.

Annotation :

Un troisième opus qui est en quelque sorte l'antithèse du film de Cameron, modérément antispectaculaire, obscur et misant sur un climat de désespoir total, rien que l'intro j'adore, notamment ces plans des cadavres du Sulaco annoncés par l'ordinateur de bord avec le fond sonore, c'est déjà glaçant et poisseux, autant dire que ça annonce la couleur.

L'ambiance de cette planète pénitentiaire est carrément glauque et déprimante, pas de place pour l'héroïsme, il n'y a que des cafards tordus qui voit l'arrivée de Ripley comme une intrusion à leur mode vie repentante, un sectarisme spirituel inspiré du scénario d'origine où ce lieu devait être un couvent de moines, sans doute pas anodin qu'ils définissent l'alien au premier abord comme un dragon, ou est-ce une coïncidence (je ne pense pas).

Du coup on se demande ce que le film va bien pouvoir tirer de ce background, et il en fait un survival absolu, les moyens de défense sont limités face à la menace (pas d'arsenal de marines mais simplement quelques explosifs et de l'huile de coude), les couloirs semblent former un labyrinthe où la créature peut se cacher entre n'importe quel tuyau, puis Ripley découvre qu'elle couve une pondeuse et que la compagnie est au fait pour la rapatrier, il n'y a donc pas d'échappatoire...

Les personnages se battent pour leur vie et leur salut, comme un dernier baroud d'honneur, et je trouve assez fort de rendre cette troupe sordide d'ex criminels sympathique, on aurait tendance à se foutre de leur sort mais de toute évidence on veut qu'ils survivent, que la mission aille au bout et advienne que pourra. J'aime particulièrement la séquence du piège des SAS avec la vue subjective du xénomorphe, je me rappelle qu'étant gosse ça m'avait scotché, d'ailleurs reprise pour le gameplay de la campagne Alien dans le jeu Alien vs Predator, tellement stylé, même si les FX (le monstre en CGI la plupart du temps) étaient encore au stade expérimental, bien que le chef op ai fait un boulot plus que correct pour tenter de masquer les défauts.

Et puis je trouve surtout le final magnifique, lorsque Ripley se sacrifie avec ce saut de l'ange dans le feu, on ne peut pas faire mieux comme mort et pour moi la saga aurait du s'arrêter là, du moins en ce qui concerne les sequels, il y a le symbole, l'émotion, la grâce du plan, bref superbe.
Une suite de qualité qui renoue avec la simplicité du film de Scott, mais dans un univers cauchemardesque et sans retour, radicalement chaos.

Aliens, le retour
7.3
3.

Aliens, le retour (1986)

Aliens

2 h 17 min. Sortie : 8 octobre 1986 (France). Action, Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de James Cameron

JimBo Lebowski a mis 7/10.

Annotation :

Cameron trouve la recette pour apporter un plus à ce que Scott avait créé, le spectacle, nous connaissons l'Alien, un ça va déjà pas alors tout un nid bonjour les dégâts, le huis clos précédent se mue en survival musclé, tout en gardant beaucoup de soin pour ses personnages, même secondaires. J'aime beaucoup comment est géré le décor, lorsque les marines découvrent ces couloirs vides puis s'enfonçant petit à petit pour voir les murs se recouvrir d'une matière visqueuse, ça m'a rappelé les missions du jeu Alien vs Predator 2, dans la campagne humains où on savait que c'était la merde, prisonnier d'une sorte de ruche avec le son du radar, bien stressant. J'adore la tension du film, comme le rythme qui ne laisse pas de place à l'ennui, cependant on perd en degré de fascination, clairement un choix tranché pour le pur divertissement par rapport au 8ème Passager, là les Aliens sont les hôtes et pour rester en vie il faut se planquer et charger son flingue.

On retrouve bien évidemment Ripley où Sigourney Weaver arrive à définitivement iconiser son personnage à la perfection, sans doute le meilleur exemple d'héroïne d'aventure au même niveau qu'une Leia Organa, elle ne cherche pas à s'imposer, elle le fait naturellement, au talent, c'est un peu là où Hollywood échoue lamentablement aujourd'hui, à vouloir les créer de toute pièce. Aucune fausse note non plus pour le reste du casting, que ce soit Biehn en figure protectrice, Paxton en luron de la troupe, Reiser en salop de traitre ou Henriksen en cyborg bienveillant, tous on un rôle à jouer dans cette histoire, je dirais donc que les premiers 3/4 du film génèrent une suite quasi parfaite.

Juste que le dernier 1/4 m'a paru quelque peu en trop, autant dans le kidnapping de Newt et la séquence de sauvetage dans le coeur de la ruche que dans celle où la Reine revient pour un ultime baroud d'honneur, il aurait fallu choisir; parfois infondé (comment Ripley peut décréter que les créatures ne tuent pas les enfants ?), ridicule (la Reine qui prend l'ascenseur, bitch please !) et incohérent (elle s'accroche comment au vaisseau ?), même si la réplique "get away from her, you bitch!" vaut le coup.
Peut-être un poil long au final donc, bien que certaines scènes de cette version méritent d'y figurer comme le passage des tourelles mitrailleuses (qui m'a encore une fois rappelé AvP2), mais globalement ce Aliens de Cameron reste bel et bien un divertissement d'une efficacité remarquable, et une suite de qualité.

Prometheus
5.6
4.

Prometheus (2012)

2 h 04 min. Sortie : 30 mai 2012. Aventure, Science-fiction

Film de Ridley Scott

JimBo Lebowski a mis 7/10.

Annotation :

Si on prend le film pour ce qu’il est (une série B à gros budget) franchement je trouve que ça passe plutôt bien, on retrouve un peu la logique d’expédition mouvementée des deux premiers Aliens, un retour aux sources vers les origines de l’univers de la saga. Après je trouve aussi qu’il a pas mal de points communs avec le Mission to Mars de De Palma, mais en version dark, l’interrogation universelle sur les racines de l’humanité, les êtres supérieurs, le projet; le tout amené somme toute sommairement il faut dire, ce n’est pas très subtil, enfin les années 2000 et son lot de nanars du style infection/transmutation sont passé par là, du coup il est difficile de prendre le propos au sérieux.

Scott compte surtout sur son casting pour se trouver une sorte de légitimité, et ça fonctionne je trouve, notamment grâce à Fassbender, Idriss Elba et Charlize Theron, les autres suivent la cadence, le rythme reste prenant de bout en bout, le ton est assez homogène avec quelques brins de second degré (un poil cheap), jusqu’à devenir vraiment haletant dans la seconde partie. Ce qui reste assez flou par contre c’est le plan de Weyland quant à se servir de David pour infecter Holloway (même si on sait d’avance que la Compagnie Weyland-Yutani est plus du côté obscur, cela va sans dire), je ne vois pas bien le rapport avec le fait de démontrer qu’un être puisse en engendrer un autre pour accomplir sa quête spirituelle, enfin comment pouvait-il être au courant que tout se passerait ainsi ? Et à un moment Shaw devrait se douter de quelque chose non ? Ensuite je trouve que le scénario efface cette piste pour se recentrer sur le rôle des ingénieurs, la fin n’a d’ailleurs pas réellement de conclusion, si ce n’est assister au métissage pour créer le xénomorphe originel, plus du fan service qu’autre chose...

Alien: Covenant
5.2
5.

Alien: Covenant (2017)

2 h 02 min. Sortie : 10 mai 2017. Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de Ridley Scott

JimBo Lebowski a mis 6/10.

Annotation :

Comme pour Prometheus Covenant pose des questions sans y répondre, sans même répondre à celles de Prometheus, ou vraiment pour des détails dont on pouvait se passer (et qui avaient déjà en partie été dévoilés dans les teasers promotionnels), donc quel est réellement l'intérêt de ce film ? Je ne vois pas trop, puisqu'on savait déjà que David était l'instrument de Weyland et Covenant ne fait que le confirmer, les autres personnages ne sont que de la chair à canon, reste la dualité avec Walter, plus ou moins sommaire, sinon le reste demeure classique, une série B proprette.

Le scénario s'amorce sur quelque chose de très trivial mais d'un sens dans la plus pure tradition de ce genre de film, et même d'Alien, l'expédition qui tourne évidemment mal, du déjà vu donc, où en définitive tout est porté par Fassbender, David et sa mission. La seule vraie question est sous-entendu par le fait que David veuille conduire une commande ou s'émanciper de son créateur pour être lui même maître de son destin, le final est d'ailleurs pas mal si on déconsidère ce twist prévisible à des kilomètres, à savoir quel sera le lien avec le reste de la saga, parce qu'avec Prometheus c'est très très léger, les ingénieurs ont disparus...
Je ne sais pas comment trancher, ni bon ni mauvais, si une version longue est prévue je ne serais pas contre lui redonner sa chance.

Alien - La Résurrection
6.3
6.

Alien - La Résurrection (1997)

Alien: Resurrection

1 h 49 min. Sortie : 12 novembre 1997. Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de Jean-Pierre Jeunet

JimBo Lebowski a mis 5/10.

Annotation :

Sincèrement j'ai toujours du mal à trouver de l'intérêt à cette suite, tout juste bonne à ressusciter le personnage de Ripley pour rameuter le public dans les salles, car soyons honnête sans Weaver je pense que le film fait un four monumental, donc il fallait bien broder... Je me rappelle à l'époque de sa sortie avec mes potes de collège on se demandait "mais comment ils vont expliquer le retour de Ripley ?", ça n'avait aucun sens, après la fin de Alien³ tu veux faire quoi ? Et à juste titre la justification tient à peine debout, récupérer 200 ans après sa mort du sang congelé sur Fiorina ? Plus un prétexte qu'autre chose. Surtout que les motivations des scientifiques restent évasives, certainement pour domestiquer les xénomorphes à des fins militaires mais je pense qu'il y avait un truc à creuser avec ça, voir comment ils auraient pu être utilisé sur le terrain, contre qui ? etc.

Du coup le véritable intérêt réside dans le thème de la génétique (ce qui m'a rappelé un peu Covenant d'ailleurs), avec des concepts bien sordides pour arriver à l'alchimie parfaite et ainsi extirper le reine du ventre de Ripley pour générer des oeufs et commencer le massacre, parce qu'évidemment incontrôlé et incontrôlable, Jurassic Park tout ça... Le reste du scénario n'est qu'un concours de circonstances pour une opération rescue, avec un équipage qui met un certain temps à convaincre, le ton est nouveau pour la saga, à la limite de la parodie parfois, même Aliens n'offrait pas autant de décomplexion, et l'univers visuel de Jeunet ne trouve pas vraiment sa place dans le corps de la franchise à mes yeux.

Le côté aventure durant une partie du film sauve les apparences, comme le jeu de Weaver et les seconds rôles de B. Dourif, W. Ryder et R. Perlman, sinon ça renarde un peu trop la série B, mais disons que ça se regarde malgré tout, enfin autant qu'un téléfilm de qualité. Par contre la fin, autant la créature métissée ridicule que l'arrivée sur Terre expédiée, il faut bien dire qu'on reste sur une sale impression (je trouve), la saga est censée se terminer (chronologiquement) comme ça ? Malheureux. Pour moi on aurait du rester sur le plan de Ripley se sacrifiant dans les flammes, point.

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