Top Van Morrison

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Une fois écouté, je savais que c'était l'un des meilleurs albums de tous les temps. C'est une musique à la beauté spirituelle sans équivalent, Van Morrison y exprime toute son aura angélique, capable de rattraper toutes les imperfections. C'est même grâce à toute à caractère imparfait que j'aime autant cet album comme si ça importait peu, Van est après tout dans une dimension supérieure. Le groupe qui l'accompagne semble totalement pris dans l'émerveillement et contribue avec innocence, chaque morceau semble spécial.

Il y a un optimisme sacré mais aussi une dimension prophétique, on sent que Van perçoit un avenir sombre mais nécessaire, et qu'il suffit de rester accrocher à cette joie primordiale pour traverser les épreuves. L'album est en ce sens un cadeau, pour l'auditeur comme pour l'artiste, un retour aux source accessible pour nos périodes les plus obscures.

L'écouter en se baladant dans la campagne Bretonne, c'est aussi une expérience unique.

Le germe de sa carrière, son centre, qui n'annule aucunement ses autres productions. Ses autres albums semblent découler d'Astral Weeks, ils en sont une juste continuité.

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Si Astral Weeks est l'exploration même de la joie spirituelle, Veedon Fleece est une descente dans les abîmes. Il y a une couleur apocalyptique dans cet album, le goût d'une révélation qui s'apprend cette fois dans la douleur. La citation de William Blake est chargé de sens. Reste que le voyage n'est aucun cas pessimiste, le dernier morceau nous ramenant à cet état de paix, de contemplation. Un album Tantrique dans un sens.

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L'album qui m'a introduit Morrison, avec le morceau Into the mystic, que David Lynch m'a fait découvrir (sur sa chaine youtube). Il y a une grande beauté dans cet album, mais Morrison laisse un peu l'expérience spirituel de côté pour favoriser sa technique, l'efficacité de son songwriting, son amour pour la musique. Après cet album, je n'avais pas encore compris en quoi Van est un artiste si unique. En attendant il prouve ici que sa musique est tout aussi bonne pour un public plus rationnel, et livre ici parmis ses compositions les plus marquantes. C'est le plus agréable à écouter fréquemment.

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La mystique et l'optimisme de Morrison s'incarne ici dans album à la technique parfaite. Un équilibre étonnant qui prouve que Morrison sait marier l'innocence à l'expérience, sans perdre en pureté. Un LP festif et collectif dans un sens, Van n'est plus un étranger mystérieux comme dans Astral Weeks, mais cet ami qui nous fait aller de l'avant.

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Ce LP a beau être le produit d'un projet raté (un album concept acapella qui n'a pu aboutir), il y a une grâce, un amour qui impregne ici chaque chanson. Plus religieux que mystique peut être, avec sa nature gospel, ce projet confirme que l'ambition d'atteindre un public plus large était très juste dans le cas de Van.

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L'écoute vaut vraiment le coup pour les deux premiers morceaux, presque miraculeux, ainsi que le dernier : de la musique religieuse imprégnée de la même joie si profonde explorée depuis Astral Weeks. Il y'a un p'tit côté Popol Vuh aussi, pour le démarquer du reste de sa discographie. Pour le reste on est dans du Morrison agréable et innocent.

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La liberté créative est toujours aussi présente, sous un soleil de tranquilité. Peut être trop tranquille à mon goût, Morrison sonne ici comme un showman qui vous détend tandis que vous buvez votre champagne. C'est cool, mais pas transcendant, à l'exception du premier morceau qui tente un mélange des genres détonnant, quoi qu'un peu articifiel.

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Pur divertissement insouciant. Van est un bosseur et cela se ressent tout au long de l'album, mais il n'y a pas vraiment d'autre recherche ici que le succès via l'easy-listening, et les bons sentiments. Ça reste agréable et efficace. Il y a le gout d'un paradis assez artificiel finalement, l'album étant très romantique et l'histoire prouvant que sa femme vivait plutôt des "années difficiles", débouchant sur le divorce. Pas question de juger l'homme, mais avec l'album qui vend cette image
idyllique, il y a forcement décalage.