Troisième édition du Festival du Film de SensCritique

Troisième Festival du Film de SensCritique (Du 2 Juin au 22 Aout 2014 !) :

Le Festival du Film de SensCritique vise à réunir les membres du site SensCritique pour regarder des films donnés au préalable et dans un temps imparti. Ces derniers devront aussi classer leur film dans un ...

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Liste de

16 films

créee il y a presque 10 ans · modifiée il y a presque 10 ans

Les Enfants de la crise
7.7

Les Enfants de la crise (1933)

Wild Boys of the Road

1 h 08 min. Sortie : 22 septembre 1933 (États-Unis). Aventure, Drame

Film de William A. Wellman

Kévin List a mis 9/10.

Annotation :

Une version antérieure aux Raisins de la Colère mais avec des enfants. Ça tombe bien, le film de John Ford est l'un de mes préférés. Tout comme son illustre, William Wellman filme avec une certaine justesse la crise économique américaine et les conséquences sur les familles, les enfants et les dérives. Égoïsme, violence, abandon contrebalance avec l'espoir, la rébellion et l'envie de ces jeunes de trouver un emploi. La mise en scène n'est pas des plus originales mais se contente de filmer correctement ce road-trip poignant où chaque arrêt de gare est la crainte de finir dans un enclos ou pire. Tous ces gens sur les routes sont abattus par ce rythme de vie, ce manque de travail et de confort. Une communauté se noue, on se soutient dans les moments difficiles (tout le monde regarde et supporte ce garçon tentait de marcher péniblement avec une prothèse) mais les effets de la récession s'avèrent souvent dramatique (prison, abus physique, blessure grave, etc.). Je reprocherais seulement au film sa séquence avec la tante de la jeune fille trop expéditive et ce parti-pris de mettre en avant l'auto-justice à travers un personnage manichéen. Je vois où le réal' veut en venir mais il le fait avec la subtilité d'une locomotive. Un vrai cri révolutionnaire malgré un message d'espoir explicite mais juste. Un excellent film, dans la veine de celui que réalisera plus tard John Ford, porté par un jeune acteur épatant qui a de fortes chances au Prix Cary.

8.5/10

Le Bourreau
6.9

Le Bourreau (1963)

El verdugo

1 h 27 min. Sortie : 16 février 1965 (France). Comédie dramatique

Film de Luis García Berlanga

Kévin List a mis 7/10.

Annotation :

Incontestablement à resituer dans son contexte, Le Bourreau est une comédie amère, sous fond d'humoir, fondamentalement anti-franquiste. Le parcours de ce personnage prisonnier malgré lui d'un confort plaisant qui le pousse à devoir commettre cet acte final, ce dernier nœud coulant. Le Bourreau a cette particularité de proposer de très bons plans-séquences accentués par quelques travellings d'une véritable prouesse technique pour l'époque. Critique à sa sortie par un gouvernement espagnol qui souhaitait le censurer, Le Bourreau est un vrai pamphlet critique sur une société espagnole qui laisse le sale boulot aux uns quand les autres twistent sur un voilier. Le parcours de cet homme qui n'a rien demandé à personne si ce n'est travailler en Allemagne est assez apitoyant, tant il s'avère un homme juste, bon, quoique égoïste à profiter d'une situation qu'il ne souhaite pas mais qu'il savoure sans remords. A ses côtes, un beau-père joué par un José Isbert grandiose et terriblement juste qui invoque le Bourreau d'autrefois. Nino Manfredi quant à lui incarne le bourreau d'aujourd'hui comme un reflet de la société qui ne souhaite plus la condamnation à mort. Mais ce n'est qu'un des thèmes du film parmi cette critique d'un Etat en relative tension. Certaines séquences sont dérisoires et ramolissent le film plus qu'elles ne le subliment mais il y a un vrai travail des personnages et de la mise en scène qui fait que l'on suit avec empathie le parcours de ce p'tit gars qui attendait juste la grâce.

7/10

La cabina
7.5

La cabina (1972)

35 min. Sortie : 1972 (Espagne). Thriller

Court-métrage de Antonio Mercero

Kévin List a mis 4/10.

Annotation :

Ne suscite absolument pas mon adhésion.
Je vois le principe, je comprends la symbolique de l'enfermement, du peuple qui ne peut pas aider l'individu à s'en sortir, de la métaphore du franquisme représenté autour de l'enfermement dans cette cabine téléphonique.
L'idée est intéressante mais il aurait fallu que ça soit encore plus court, le réalisateur ici rallonge un truc qui peut durer 7-8min à tout casser. Sans compter que niveau mise en scène, c'est pas l'éclat' et que le film trouve vite ses limites à vouloir symboliser l'enfermement par le franquisme. Ok le principe est saisi mais il faudrait du rythme et ce n'est pas la monstrueuse musique qui en apporte.
Ca se veut drôle mais ça ne l'est pas, et ne cherche pas à l'être, et finalement un film qui joue avec des émotions de manière bancale. Non seulement, on n'éprouve pas d'empathie, tout juste un peu de honte, mais on ne rit pas des péripéties autour de cet enfermement.
Ce film me donne l'impression que le réalisateur, un soir au bar a dû dire : "L'époque du franquisme, c'était comme être enfermé à vie dans une cabine téléphonique ... eh mais p#tain je vais en faire un film, c'est génial ! Sauf que non, c'est pas génial !

3.5/10

La Vie criminelle d'Archibald de La Cruz
7.3

La Vie criminelle d'Archibald de La Cruz (1957)

Ensayo de un crimen

1 h 29 min. Sortie : 27 avril 2022 (France). Comédie, Policier, Drame

Film de Luis Buñuel

Kévin List a mis 7/10.

Annotation :

Un film aussi classique que détonnant tant on a du mal à imaginer que c'est Luis Bunuel derrière la caméra. Le surréaliste produit un film tout ce qu'il a de plus simpliste dans la forme, se rapprochant fortement du cinéma américain tout en injectant quelques subtils plans bien sentis et des symboliques fortes. C'est véritablement dans le fond que le réalisateur fait transparaître toute sa conviction pour le sujet qu'il traite. Il y a une vraie réflexion sur les pensées morbides, les conséquences hasardeuses ou la justice qui ne fera rien pour empêcher Archibald de commettre ces crimes pensées et réfléchies, parfois presque mis à exécution. Ce meurtrier en puissance est interprété par le très bon Ernesto Alonso qui impressionne autant par son charme que par sa conviction meurtrière. Dans une scène en particulier, il passe du dandy élégant à une expression faciale psychopathe sur le point d'assassiner sa victime. Dément ! On retrouve également la sublime et discrète Adriadna Welter qui incarne l'être angélique par excellence. Un film qui manque cruellement d'audace mais qui a le mérite de faire passer un bon moment, de traiter d'un sujet fort et de provoquer une réflexion intéressante sur les pulsions meurtrières et les solutions (absentes) que la justice peut mettre en place.

7/10

La Voix de son maître
7.4

La Voix de son maître (1978)

1 h 40 min. Sortie : 22 février 1978. Portrait, Société

Documentaire de Gérard Mordillat et Nicolas Philibert

Kévin List a mis 6/10.

Annotation :

Un documentaire bien ancré dans son époque qui serait difficilement reproduisible à notre époque, car aujourd'hui les patrons ont un discours encore bien mieux rodés que ceux de ces dirigeants de la fin des années 70. Tour à tour, les propos tournent autour de la hiérarchie, du syndicalisme, des actionnaires et d'une certaine gêne à parler d'argent. Il y a des déclarations assez intéressantes et d'autres qui frustrent ou semblent être le fruit d'une totale hypocrisie bien qu'il soit difficile de vérifier cela. Les dirigeants n'ont même plus honte de se dire éloigné de leurs ouvriers et en même temps c'est normal quand ils sont responsables de 100 000 salariés, il n'y a plus ce même rapport interpersonnelle qu'à l'époque où ils étaient eux-même au bas de la chaîne. Certains discours semblent totalement déconnectés de toute réalité du travail et implicitement, on sent qu'il n'y a plus que le profit, la rentabilité qui anime ces personnes. Les réalisateurs ont pris le parti de la distance vis-à-vis des propos et c'est un bon moyen de ne jamais surligner avec grossièreté les propos tenus. Chaque spectateur sera maître de son interprétation. Bien qu'à certains moments, ils décident tout de même de bien montrer les décalages entre l'anonymat désirée et sublimée par ces dirigeants, et ces salariés dans l'ombre, esseulés qui ne demandent qu'à être un peu plus considéré. Pas de vraie mise en scène, ni d'effet de montage révolutionnaire, juste de nombreux plans fixes qui captent des mots, des tendances et montrent une France encore bien ancrée dans les Trente Glorieuses à l'aube de son bouleversement industriel, économique et capitaliste. Jamais vous ne réentendrez les patrons de ces entreprises aujourd'hui parler de la sorte.

6.5/10

Krysar, le joueur de flûte de Hamelin
7.6

Krysar, le joueur de flûte de Hamelin (1986)

Krysař

53 min. Sortie : 1 septembre 1986 (France). Animation, Fantastique, Épouvante-Horreur

Long-métrage d'animation de Jiri Barta

Kévin List a mis 4/10.

Annotation :

Je reconnais, je l'ai regardé dans de très mauvaises conditions. Inspiré d'une légende allemande, Krysar est un film lugubre et poétique et sonne comme une sorte de fable stigmatisante des défauts humains. L'animation est plutôt bonne bien que très saccadée. Le problème, c'est long, très long. Ça s'éternise et souvent, on voit les mêmes choses se répéter ne renforçant pas vraiment le rythme du film. Il y a des idées et je vois le propos mais j'ai trouvé ça éprouvant à regarder. Un conte plus intéressant à lire qu'à regarder.

4/10

Passeport pour Pimlico
7

Passeport pour Pimlico (1949)

Passport to Pimlico

1 h 24 min. Sortie : 7 décembre 1949 (France). Comédie

Film de Henry Cornelius

Kévin List a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Film très sympathique au propos politique brûlant. Au sortir de la guerre, un quartier de Londres apprend son appartenance à la Bourgogne. Dès lors, un formidable conte social et géopolitique se déroule sous nos yeux où nous voyons la naissance, les avantages, les déceptions et les difficultés de la naissance d'une nation. Très jovial, le film n'en comporte pas moins un message implicite crédible puisqu'il sera annonciateur plus tard de la dérive de Berlin et de son mur. Ici, tout le monde joue avec une certaine naïveté, Passeport pour Pimlico est plutôt une douce comédie dans les péripéties de cette nouvelle nation. Tout le monde y est gentil ou presque, et seul l’égoïsme et l'opportunisme de certains sont montrés avec un certain dégoût. En terme de mise en scène, Cornelius se contente de plans classiques bien qu'il y ait quelques beaux plans de caméra qui virevoltent dans l'air, une prouesse pour l'époque. On pourra simplement reprocher au film son ton très gentillet, ses acteurs sympathiques sans plus, et le non-approfondissement d'un sujet aussi complexe qu'en or massif. Il fallait oser faire de ce récit une comédie insouciante, je ne doute pas qu'avec un tel sujet, on pouvait tenir un formidable film d'anticipation dramatique. Qu'à cela ne tienne, Passeport pour Pimlico a le mérite d'exister, de faire réfléchir gentillement et s'avère être un moment agréable.

7/10

L'Homme qui voulait savoir
7.5

L'Homme qui voulait savoir (1988)

Spoorloos

1 h 47 min. Sortie : 20 décembre 1989 (France). Thriller

Film de George Sluizer

Kévin List a mis 7/10.

Annotation :

Véritable film psychologique qui aborde avec un regard neutre la complexité des (com)pulsions et des obsessions humaines. Deux hommes obsédés qui en arriveront à un face-à-face final aussi tonitruant que pervers. Si Spoorloos ne fait preuve d'aucune innovation en termes de mise en scène, la caméra se contentant de filmer sans élégance, même si quelques plans ombrés se démarquent, il faut dire que l'intérêt premier de ce film se trouve dans son écriture et dans l'interprétation d'un Bernard-Pierre Donnadieu glaçant mais paradoxalement fascinant. Notre oeil de spectateur se mue peu à peu en œil de scientifique qui étudie le cas d'un homme obnubilé par les interdits. Le meurtrier le plus ignoble n'est pas l'homme le plus ignoble, il n'est qu'un père de famille honnête et fidèle qui souhaitait seulement assouvir un besoin convulsif de découvrir. Il y a une certaine méticulosité dans certaines séquences et c'est ce qui rend le film d'autant plus intéressant car il montre avec une précision extrême les détails d'un criminel. Le film a le mérite de laisser planer un certain suspens grâce à des flashbacks bien placés, parfois mal découpés, qui permettent de découvrir véritablement l'envers de la personnalité complexe d'un meurtrier en puissance. Le film ne traite ici que de la curiosité en fin de compte, une curiosité extrême qui nous pousse à vouloir toujours tout savoir quitte à en faire les frais. Délicat, jamais manichéen, peu cinématographique mais terriblement bien écrit, Spoorloos est un petit film machiavélique remarquable. Avec ce film ou "C'est arrivé près de chez vous", le Benelux nous offre un regard original sur les meurtriers, plus élaboré psychologiquement que leurs voisins européens.

7.5/10

La Jeune Fille au carton à chapeau
7.4

La Jeune Fille au carton à chapeau (1927)

Devushka s korobkoy

1 h. Sortie : 19 avril 1927 (Union Soviétique). Comédie dramatique, Muet

Film de Boris Barnet

La Divine
7.5

La Divine (1934)

Shen nu

1 h 25 min. Sortie : 1934 (Chine). Drame, Muet

Film de Wu Yonggang

Train de nuit
7.6

Train de nuit (1959)

Pociag

1 h 42 min. Sortie : 1959 (France). Comédie dramatique

Film de Jerzy Kawalerowicz

Adalen 31
7.3

Adalen 31 (1969)

1 h 50 min. Sortie : 25 juin 1969 (France). Drame

Film de Bo Widerberg

Les Habitants
7.2

Les Habitants (1992)

De Noorderlingen

1 h 48 min. Sortie : 13 septembre 1995 (France). Comédie

Film de Alex van Warmerdam

The Hole
7.2

The Hole (1999)

Dong

1 h 35 min. Sortie : 24 mars 1999. Fantastique, Comédie musicale

Film de Tsai Ming-Liang

La Maison du mal
7

La Maison du mal (2009)

Dom Zly

1 h 45 min. Sortie : 27 novembre 2009 (France). Drame, Historique, Policier

Film de Wojciech Smarzowski

Kooky
7

Kooky (2010)

Kuky se vrací

1 h 35 min. Sortie : 2010 (France). Comédie, Fantastique, Animation

Long-métrage d'animation de Jan Sverak

Kévin List

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