Tu m'as déçu en 2015

Annotation :

Et dire qu'il m'arrive de râler après les documentaires écolos qui sortent depuis quelques temps sous prétexte qu'ils sont des robinets d'eau tiède et ne prêchent que des convaincus.

Mais bon on revient de loin quand même, parce qu'en 2015 c'était le truc où quand tu portes un bonnet péruvien tu peux t'ériger en défenseur ultime des ours polaires, et où tu entends des fulgurances spirituelles telles que, et c'est sans trucage : "Je voulais changer le monde mais c'est lui qui m'a changé", ou encore, "La véritable révolution est intérieure".

P... mais c'est à cause de ces gens-là que toutes les librairies de France sont défigurées par ces m.... de développement personnel. Et un mot à tous ceux qui ont mis une bonne note à ce truc : vous êtes responsables de l'existence de Léna Situations !

Annotation :

Allez on va dire que je suis trop vieux pour comprendre ce qu'est un film de geek, et surtout toute sa subtilité.

Annotation :

Lionel Baier avait réalisé la délicieuse comédie "Les Grandes ondes". Plutôt que "La Vanité", ce film pourrait se nommer "La Paresse"...

Annotation :

Pour continuer avec les biopics, en voici un qui ne trompe pas sur la marchandise, dès la première minute tu sais à quoi tu auras affaire durant les 122 qui suivront : filtre pour faire photo classieuse et émouvante, musique sursignifiante sponsorisée par Alka-Seltzer. Alors quand tu connais un peu le parcours personnel de Stephen Hawking, pas professionnel car ça on ne va pas se mentir James Marsh il s'en cogne un peu, tu sens que ça va y aller dans le "rôle à oscar", le larmoyant.

Et franchement à ce niveau on n'est pas déçu, on en a pour son argent, par contre en terme d'idées de cinéma (Je parle de vraies idées, pas d'énooooormes ficelles d'apparat), je cherche encore.

Ce qui est bien avec ce genre de films, c'est que surnage souvent celle ou celui qui n'est pas en surjeu, et là c'est Felicity Jones, seule raison qui m'a empêché de ne pas appuyer sur la touche STOP avant la fin.

Annotation :

En parlant de barque chargée en voici une qui ne connait que de très loin les termes pudeur et subtilité. Emmanuelle Bercot y va donc au bazooka, et malgré la grande qualité du casting, même ces grands acteurs peinent à donner de la crédibilité à des personnages qui n'existent que sous leurs angles les plus caricaturaux.

Annotation :

C'est creux, le scénario est complètement pété, Chris Hemsworth possède à peu près le charisme d'une moule accrochée à son rocher, mais t'inquiète Michael, cette daube est déjà oubliée.

Annotation :

Je suis serein, le temps règlera son compte à Iñárritu. En attendant je retourne regarder du Cassavetes.

Annotation :

Ce film est une nouvelle preuve que Tim Burton n'est plus que l'ombre de lui-même depuis un bon moment. Il a là un matériau en or entre les mains mais n'en tire presque rien, ne le transcende jamais, n'y apportant un réel point de vue que par des artifices esthétiques rappelant piteusement son univers.

Aucun thème, et pourtant il y avait de quoi faire, n'est approfondi, le récit est maladroit (Ce ne sont plus des ellipses qui sont employées mais des gouffres temporels), certaines scènes frôlent le grotesque, sans parler des personnages dont la psychologie est tirée à énormes traits.

Restent cette histoire en elle-même passionnante et Amy Adams, qui d'un sourire désarme la caméra.

Annotation :

Décidément je trouve que le passage de Marjane Satrapi de l'animation à la prise de vue réelle n'est pas convaincant.

On sent bien dans "Poulet aux prunes" ou ce "The Voices" la volonté farouche de faire du singulier mais quelle lourdeur, quelle mélange des genres mal maîtrisée, et là où des dizaines de bonnes idées faisaient entièrement corps pour accoucher du formidable "Persepolis", ici ont les aperçoit mais isolées, peu ou mal développées. L'intention est là, quant au résultat...

Voilà c'est décidé, je vais gagner deux précieuses heures en évitant poliment son "Radioactive" qui sort aujourd'hui. Et ce malgré la présence de Rosamund Pike.

Annotation :

Comme souvent ces films de mafia se suivent sans déplaisir, et celui-ci met le paquet pour y parvenir, usant de tous les artifices possibles pour draguer nos instincts primaires.

Mais que c'est lourd et attendu, caricatural, tape-à-l’œil, démonstratif dans le fond et dans la forme !

NB : Je sais que je risque d'être victime d'un règlement de compte suite à cet avis, je laisse donc les noms des probables commanditaires à mon avocat. (Oui oui je sais qui vous êtes, et vous savez quoi ? Sans la musique de M83 qui fait son petit effet je lui foutais un 4)

Annotation :

Nicolas Saada est un grand cinéphile, passionnant à écouter parler ou à lire, et ses premiers pas derrière la caméra avec "Espion(s)" étaient plus que prometteurs.

Cette fois il s'empare d'une histoire vraie et tragique, celle des attentats de Bombay en 2008, pour en faire un thriller, un vrai film de genre. Mission casse-gueule et en partie loupée, car si le début, l'installation avant le drame, sont particulièrement bien maîtrisées, la suite est peu inspirée, comme si le garçon se trouvait soudain confronté à ses limites, pas aidé par un casting peu à l'aise.

Des idées, beaucoup, une envie sincère de faire cinéma à chaque plan, mais...

Annotation :

Esthétiser le glauque, le macabre, mais n'est pas Fincher qui veut. Factice...

Annotation :

C'est fou comme ces grosses machines US me laissent la plupart du temps totalement froid. Ou pire provoquent chez moi un ennui profond. Ce qui ne fut pas le cas de "Seul sur Mars" qui fourmille d'idées, qui réserve même quelques scènes réellement puissantes.

Oui mais voilà à chaque fois c'est ruiné derrière par le too much, un coup de violon en trop, le passage obligé du héros américain. Et puis mais ça c'est perso, il y a Matt Damon qui a à peu près le charisme d'un Bolino.