Vu en 2015

Annotation :

01/01

Paprika restera le dernier long-métrage de Satoshi Kon, décédé en 2010 à l'âge de 46 ans. L'ultime pierre d'une carrière époustouflante, trop courte (quatre films et une série animée), consacrée presque exclusivement aux thématiques du rêve et de la réalité. Paprika double son trip lynchéen halluciné d'une réflexion passionnante sur le médium cinématographique et son cortège d'illusions. Inception avec un propos (je taquine je taquine... mais c'est pas loin d'être vrai). Fascinant.

Annotation :

01/01

L'intérêt de ce troisième volet - au-delà des considérations financières bien entendu - est tout de même assez limité. On est bien loin de l'angoisse permanente du Huitième Passager ou même de l'intensité du second volet. La mise en scène perd tout le pouvoir de suggestion qui faisait le sel de l'oeuvre originale, notamment grâce à des choix de point de vue pour le moins étonnants. Un manque de renouvellement, des personnages parfaitement interchangeables et une foule d'incohérences que même la dimension badass de Ripley ne suffit pas à compenser.

[Début du Watching Challenge 2015]

Annotation :

03/01

Un film qui puise ses qualités dans son cheminement plus que dans sa finalité ; son intrigue un peu lourdaude - et maintes fois revue depuis - occulte quelque peu une série de thèmes abordés de manière bien plus subtile (la guerre, la mort, la culpabilité...).

Annotation :

04/01

Peut-on vraiment changer ? C'est ce problème simple que Cronenberg traite à travers l'histoire de ce truand repenti, en brassant les thématiques passionnantes du passé, de l'identité, du double. L'infiltration insidieuse du passé de Tom dans le cercle familial est parfaitement rendue au long d'un film impeccablement servi par un trio d'acteurs très convaincant. La troisième partie, un peu plus faible, empêche cependant ce A History of Violence de s'élever au niveau de l'excellent Eastern Promises, sorti deux ans plus tard et plus abouti quasiment à tous les niveaux.

Annotation :

04/01

C'est du Satoshi Kon, c'est donc très inventif dans la forme et dans la narration. Mais, à l'inverse de Perfect Blue ou Paprika, le film (pourtant court) souffre d'impardonnables fautes de rythme. Son discours sur le cinéma est plus premier degré mais va piocher principalement ses références dans le cinéma japonais, au fil du parcours de Chiyoko (ce qui pourra larguer pas mal de spectateurs, dont moi). Bourré d'idées, mais imparfait, certainement le moins convaincant de Kon.

Annotation :

04/01

Ma première tentative n'avait pas dépassé la première demi-heure. C'eût été fort dommage de s'arrêter là, ce Dragons faisant clairement partie du haut du panier des productions Dreamworks. On est loin des meilleurs Pixar, mais on passe un très bon moment.

Annotation :

05/01

Près de 20 ans après Entretien avec un vampire, Neil Jordan s'inspire une nouvelle fois des suceurs de sang pour offrir cette fois une variante féminine du mythe. Byzantium n'est pas sorti en salles en France ; même s'il n'est pas exempt de défauts, c'est plutôt injuste au vu de la qualité du film. Un peu long à démarrer, notamment à cause de sa narration en flashbacks - ceux-ci mettant un peu trop de temps à véritablement prendre de l'intérêt - Byzantium se rattrape grâce à une esthétique très travaillée, à l'affolante sensualité de Gemma Arterton et à la spectrale Saoirse Ronan. Sans parvenir à la maîtrise formelle et thématique de Morse, référence absolue du film de vampires de ces dix dernières années, Byzantium demeure un spectacle de qualité qui aurait mérité davantage d'attention.

Annotation :

05/01

Les films d'action me laissent généralement assez indifférent, c'est donc sans aucune attente particulière que j'ai entamé ce Edge of Tomorrow. De faibles espérances récompensées par une agréable surprise ; à défaut d'être un grand film (qui s'y serait attendu ?), il s'agit d'un actioner diablement efficace. A condition de lui pardonner la sous-exploitation presque criminelle du voyage temporel et ses personnages dénués de caractère, on passe un bon moment devant un spectacle rythmé et non dénué d'humour. Un défouloir sans prétention qui fleure bon les nineties et le quick load, que demande le peuple.

Annotation :

06/01

Whiplash est un film de guerre. Whiplash est un film sur la passion, dans tous les sens du terme : sur la dévotion autant que sur la souffrance. Pour sa progression sans fausse note, pour sa mise en scène exceptionnelle. Pour son face-à-face au sommet entre J.K. Simmons, éternel second rôle qui crève l'écran et Miles Teller, jeune prometteur qui montre enfin ce qu'il a dans le ventre. Pour sa BO d'exception. Pour son propos ambigu, qui fait confiance au spectateur au lieu de lui asséner un message.lourdingue. Pour la sueur, pour le sang, pour la salive, pour les larmes.

Whiplash est un grand film, tout simplement.

Annotation :

06/01

Un faux documentaire très réussi et sans aucun doute l'une des meilleures comédies fantastiques depuis Shaun of the Dead. Pas étonnant d'y retrouver un humour très british, un véritable respect pour son sujet et un rythme très bien tenu. A voir.

Annotation :

07/01

On connaissait Inárritu pour ses tragédies chorales (Amours chiennes, 21 grammes, Babel), il faudra désormais compter sur lui dans le domaine de la comédie noire. Réflexion acide sur l'acteur, Birdman offre à Michael Keaton le rôle qu'il n'attendait plus, et celui-ci s'en donne à coeur joie pour jeter un regard très critique sur sa propre carrière, se permettant ainsi une violente charge contre le système des studios. Le sosie non-officiel de Julien Lepers s'entoure pour l'occasion d'excellents acteurs qui ne loupent pas non plus l'occasion de s'auto-parodier (Edward Norton, incroyable connard, Emma Stone, jeune droguée provocante ou Naomi Watts, starlette pleurnicharde). La construction en longs plans-séquences est une prouesse étonnante, et, mis à part quelques petites fautes de rythme, Birdman est aussi ludique dans la forme que violent dans le fond.

Annotation :

08/01

Le premier Dragons avait fait souffler un vent d'originalité sur un genre ultra-codé, notamment en dehors des studios Pixar (qui n'ont pourtant pas forcément brillé sur leurs dernières réalisations). Ce deuxième volet, au lieu de prolonger son effort d'inventivité, joue la carte de la sécurité en proposant un spectacle rythmé et efficace, mais qui n'apporte pas grand chose de plus que son prédécesseur. Espérons que Dreamworks saura redresser la barre lors d'un troisième volet déjà annoncé, au risque de gâcher un sacré potentiel.

Annotation :

09/01

Les années Thatcher ont marqué l'Angleterre et son cinéma pour une longue période (en témoigne encore le récent Pride). Les Virtuoses s'empare du sujet avec une étonnante sensibilité, malgré son air de déjà-vu, en lançant le spectateur sur une fausse piste. Ainsi, l'intrigue amoureuse prévisible (et un peu gnan-gnan) masque une histoire bien plus subtile et bien plus touchante, via le personnage de Phil (Stephen Tompkinson), fils et père, discret fil conducteur des thématiques fortes abordées par le film. Plus fin que bon nombre des films sur le sujet, émouvant sans tomber dans la guimauve, Les Virtuoses est loin d'être parfait, mais il est juste et généreux. C'est déjà beaucoup.

Annotation :

09/01

Un bébé imparfait de Fincher et Lynch sur fond de Black Mirror, voilà comment je décrirais en quelques mots ce film extrêmement difficile à évaluer. Je mets 8 tout en étant parfaitement conscient que je n'aurais pas beaucoup d'arguments à opposer à ceux qui le trouveraient artificiel et vain, mais j'ai envie pour une fois d'abandonner la cohorte des cyniques. Mr. Nobody m'a énormément plu, malgré ses failles évidentes. Pour sa recherche esthétique de chaque instant, d'effets clipesques hyper-clichés en raccords sublimes. Pour le temps et ses mystères qui resteront sans réponse. Pour le choix et son impossibilité. Pour l'interprétation impeccable de Jared Leto. Pour la trogne de la charmante Juno Temple.

A voir.

Annotation :

10/01

Un road-movie drôle et touchant, impeccablement servi par le duo Ryan O'Neal / Tatum O'Neal. Entre fable universelle pleine d'humour et portrait sérieux de l'Amérique de la Grande Dépression, Paper Moon est - injustement - relativement inconnu en France. A découvrir.

Annotation :

11/01

Magic Magic commence pourtant bien. Les premières minutes annoncent une ambiance digne de Polanski, entrant doucement et progressivement dans la paranoïa, en plans discrets, par des jeux de regard. Puis le film glisse, s'enfonce, se précipite dans une caricature extrême de la maladie mentale, plus ridicule de minute en minute, malgré la prestation habitée de Juno Temple (décidément la seule bonne raison de voir le film). A part elle, ce n'est pas que les acteurs sont mauvais, loin de là, c'est plutôt qu'ils n'ont rien à jouer d'autre que des personnages réduits à un trait de caractère (le lourdingue, la revêche....) et dont les sous-intrigues sont abandonnées sans aucune résolution. De prometteur, on passe au moyen, puis au médiocre, jusqu'à une fin absolument ridicule. Un film qui aurait gagné à plus de finesse au lieu de se complaire dans une hystérie aussi inutile.

Annotation :

11/01

Pour sa première incursion dans le cinéma hollywoodien, le belge Michaël R. Roskam (auteur du remarqué Bullhead) signe un thriller de qualité, qui sublime une histoire simple par la justesse de son interprétation. Tom Hardy montre une nouvelle fois qu'il a de quoi faire son trou parmi les grands, si quelqu'un ose enfin lui offrir la place qu'il mérite, c'est-à-dire dans un grand film. Epoustouflant de retenue et de justesse, Hardy est entouré de l'excellent Mathias Schoenaerts et surtout du monument James Gandolfini, qui signe là sa dernière apparition sur grand écran, sous les traits un personnage qui peine à exister au-delà de sa gloire passée (hum hum, Tony S.). Adapté d'une nouvelle de Dennis Lehane (Mystic River, Shutter Island); quelque part entre Martin Scorsese et Michael Mann, The Drop est un bon film. Dommage qu'une certaine timidité l'empêche de marquer plus durablement les esprits.

Annotation :

12/01

Réaliser un film sur douze ans est un projet monstre, quasiment une invitation au désastre tant le tournage d'un film dépend d'une multiplicité de facteurs, financiers, humains, techniques et j'en passe. Rien que pour ça, Boyhood est un miracle.

Un film vendu pour son concept, et c'est sur ce point que je ne parviens pas encore totalement à me décider. La prouesse est étonnante, la détermination de Linklater admirable. L'histoire en elle-même ne casse pas des briques, le métrage est assez inégal, mais n'est jamais ennuyeux pendant presque trois heures. Car si la mise en scène n'a rien de spectaculaire, si certaines scènes sont même carrément lourdingues (le coup de l'ouvrier mexicain est une caricature abominable, à tous points de vue), il se dégage de Boyhood quelque chose d'unique, une fluidité héritée de son procédé qui fait merveille. Linklater prend le temps, gère ses ellipses sans lourdeur et offre un objet de cinéma particulier, pas vraiment un grand film, mais trop spécial pour n'en être qu'un moyen.

Annotation :

13/01

J'ai de plus en plus de mal à regarder de trop longs films ; pas tant à décrocher une fois que je suis lancé mais plutôt à avoir du mal à m'y mettre. C'est un choix complètement aléatoire dans ma liste de films à voir qui m'a fait tomber sur ce Love Exposure, qui y trône depuis plusieurs mois, entre curiosité (après ma découverte de Sion Sono avec l'excellent Why Don't You Play in Hell ?, et surtout sa moyenne impressionnante chez mes éclaireurs) et franche réticence devant les 4h du métrage.

Et pourtant, ces quatre heures passent très bien, confirmant une maîtrise du rythme assez impressionnante de la part de Sion Sono. Les tableaux s'enchaînent avec fluidité et dynamisme, et les temps morts sont finalement assez rares. Sion Sono part dans tous les sens ; c'est ce que beaucoup semblent apprécier dans le film et c'est principalement ce que j'aurai à lui reprocher. J'ai eu parfois l'impression d'un méga-film, d'un pudding où le réal voudrait coller tous les thèmes et les genres possibles et imaginables. Le récit en pâtit, pas tant par la longueur du film que par le caractère décousu de la narration ; à force de vouloir trop en dire, Sion Sono s'éparpille; affaiblit certaines de ses idées et surtout (son plus grand crime) semble quelque peu oublier ses personnages en chemin, entre deux chapitres (dans la seconde partie du film). A osciller perpétuellement entre les genres, il évite la lassitude mais créé également des situations où l'on hésite à se sentir touché, gêné ou exploser de rire.

Je ne connais pas bien le bonhomme, et j'ai aimé les deux films que j'ai vus ; mais j'ai bien peur que sa propension à tomber dans le WTF (je déteste cette expression mais je n'ai pas de meilleur terme sous la main à ce moment précis) en vienne à terme à se retourner contre lui, un peu comme Gaspar Noé dont le glauque trash ne choque plus grand monde, malgré un talent formel indéniable.

Alors pourquoi 8 ? (J'ai déjà changé la note deux fois et elle changera probablement encore. Ce qui n'est pas forcément mauvais signe.)

Parce que Hikari Mitsushima.

Parce que, peu importe ce qu'on imagine du film avant de le voir, on est forcément loin du compte.

Parce que 4h qui passent aussi vite, y'a de quoi faire réfléchir pas mal d'auteurs, notamment en Europe.

Parce que les types capables d'accoucher d'un tel bébé aujourd'hui, ça se compte sur les doigts d'une main.

Je ne sais toujours pas ce que je pense de ce film.

Et c'est pas forcément mauvais signe non plus.

Annotation :

14/01

Un biopic affreusement banal qui, bien loin de rendre compte du véritable génie qu'était Alan Turing, se vautre dans à peu près tous les écueils du genre. Lourd, hyper-illustratif, sans créativité ni véritable intérêt ; le film se permet de gâcher le talent du très bon Benedict Cumberbatch, qui devrait commencer à jouer dans des grands films au lieu de survoler de telles daubes. Sa seule bonne idée, rapprocher la complexité des rapports humains aux yeux de Turing de la difficulté à déchiffrer le code, est amenée avec la finesse d'une paire d'éléphants obèses défoncés à la kétamine dans un magasin de cristal. Ainsi, la seule analogie à peu près bien gaulée du film est PRONONCEE à l'écran lors d'un flash-back aussi fainéant qu'inutile. Raté dans l'exploitation de ses thématiques (l'homosexualité de Turing, ô mon Dieu), trop premier degré, le film se complait dans une forme affreusement académique (flashbacks, cartons, "based on a true story") et tente de cacher tant bien que mal - mais surtout mal - son ahurissante vacuité derrière l'interprétation solide de Cumberbatch. Autour de lui, Keira Knightley est fidèle à elle-même, c'est-à-dire jolie mais aussi convaincante qu'un pot de fleurs (même si elle a baissé l'engagement d'un ton depuis sa prestation ridicule dans A Dangerous Method, ce dont on ne peut que se réjouir), Matthew Goode prouve une nouvelle fois qu'il est incapable d'offrir autre chose que sa pénible gueule de beau gosse, et pose plus qu'il ne joue.

L'année dernière, 12 Years a Slave nous expliquait que l'esclavage, c'était pas bien, pour le résultat que l'on connaît ; The Imitation Game ne vaut guère mieux, il devrait donc bien marcher aux Oscars.

Annotation :

16/01

Un thriller judiciaire qui se suit sans déplaisir, mais dont l'intrigue peine franchement à convaincre, faute d'originalité et de rebondissements dignes de ce nom. Ryan Philippe pourrit complètement son rôle d'antagoniste en affichant le charisme d'un fruit de mer sous sédatifs tandis que les bien plus talentueux William H. Macy et Bryan Cranston sont honteusement relégués au second plan.

Annotation :

18/01

Malgré toute la recherche formelle fournie par Asia Argento, un catalogue d'atrocités et de moments glauques ne sera jamais suffisant pour faire un film. Qu'on apprécie ou non l'aspect visuel, ses bonnes trouvailles comme ses détails exaspérants, l'absence totale de structure fait de cette descente aux enfers racoleuse un terrible gâchis.

Annotation :

19/01

Ce film d'action bien moyen n'a que sa direction artistique inspirée et l'humour de son héros à mettre en avant. A part ça, le bilan est bien maigre ; un bad guy en carton, des effets spéciaux déjà datés, des personnages sous-écrits, une intrigue pauvre et une romance niaise. Del Toro peut faire bien mieux.

Annotation :

20/01

Un très beau film sur l'incommunicabilité, l'héritage, la paternité. Difficile d'en parler sans écrire des pages entières, je me contenterai de dire que la dernière demi-heure est l'une de mes plus belles expériences de cinéma.

Annotation :

20/01

[Revu] : +1

Je mets rarement 10, la perfection n'étant pas de ce monde. Pourtant, Moonrise Kingdom semble s'améliorer à chaque visionnage. Une folie de chaque instant contrebalancée par une maîtrise formelle exceptionnelle, un casting impressionnant, l'aboutissement d'un pan de la carrière de Wes Anderson. Espérons qu'il saura maintenant suffisamment se renouveler pour continuer à se surpasser, un pari pas totalement réussi dans le pourtant excellent The Grand Budapest Hotel.

Annotation :

21/01

L'interprétation est inégale, l'écriture est maladroite, la mise en scène pas toujours maîtrisée. Toujours est-il que, par quelques moments plutôt drôles et une certaine générosité, le film de Thomas Cailley surnage faute de véritable concurrence, dans une année 2014 catastrophique pour le cinéma français. Imparfait mais rafraîchissant.

Annotation :

22/01

Une plongée intéressante dans la carrière d'un indéniable surdoué, qui semble aussi détestable que talentueux. Pas ce qu'il y a de plus exhaustif, les interventions (ou les questions) manquant souvent de pertinence, mais digne d'intérêt.

Annotation :

23/01

Vu sans savoir qu'il s'agissait d'une compilation de sketchs issus de Flying Circus, ma réaction est un peu mitigée, puisque j'ai vu environ la moitié des épisodes (et donc plusieurs sketchs présents dans le film). J'adore les Monty Python et Flying Circus, mais je ne suis pas franchement convaincu par le format cinéma, encore moins pour des sketchs déjà diffusés à la télévision. Ce sera nettement plus convaincant quelques années plus tard avec les cultissimes Sacré Graal et La Vie de Brian.

Annotation :

24/01

C'est toujours étrange de découvrir une oeuvre aussi culte sur le tard. Si un effort de contextualisation est, en général, à faire pour comprendre un peu la réputation d'un film, il ne doit pas gommer totalement sa réception sensible. Massacre à la tronçonneuse m'a globalement laissé de marbre. Si je peux reconnaître les efforts de mise en scène et d'ambiance, l'absence totale d'écriture des personnages m'a empêché de ressentir une quelconque empathie envers les uns et les autres, que j'ai d'ailleurs bien eu du mal à distinguer. Je ne peux qu'imaginer pourquoi certains le trouvent culte ; j'avoue être incapable de l'apprécier au premier degré.

Annotation :

25/01

Un autre film assez révélateur de cette tendance à abandonner toute ambition cinématographique au profit d'un sujet fort. Made in Dagenham est très sympathique, mais aurait pu pousser certaines pistes un peu plus loin, notamment les conséquences individuelles de la lutte. Plein de bonnes intentions, mais trop sage pour être marquant.