Vu ou revu en 2021

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01/01 (Yasujiro Ozu) : Pour commencer l'année en beauté, le grand classique d'Ozu. J'ai parfois quelques réserves sur son style, mais il fonctionne à merveille dans ce film. Vision très crue des rapports parents/enfants, ce Voyage à Tokyo nous fait passer par tous les états. On critique les enfants pour leur manque de considération envers leurs parents, avant de se rendre compte que le film cherche simplement à nous montrer le cours normal de la vie. Nous sommes finalement tous pareil (ou presque). Bien plus authentique que les visions fantasmées de la famille que l'on trouve notamment dans le cinéma américain. Et un rappel pas inintéressant après une année où l'on n'a pas pu voir ses proches.

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01/01 (Rattrapage 2020) : C'est pas bon, mais en même temps on s'attendait à quoi vu le matériau de base ? Si on enlève des références pop culture putassières (Queen, Keanu Reeves, flossing...), un scénario inintéressant, un James Marsden vide, c'est pas si mal. C'est propre, divertissant, ça va vite, Jim Carrey est plutôt bien impliqué dans le rôle de Robotnik. Je ne vois vraiment pas ce qu'on pouvait attendre de plus

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01/01 (Kantemir Balagov) : Je découvre le cinéma du jeune Balagov avec une grande fille, drame un peu poseur et parfois à la limite du chiant mais très beau (ces teintes vertes et ocres magnifiques qui traversent le film <3) et très puissant.

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02/01 (Sélection Cinetek - Aventure et féérie) : J'ai fait un rejet assez rapide du film (au bout d'une vingtaine de minutes) et je l'ai ensuite traversé en étant distrait. Ancien français, pas de travail scénaristique, théâtre filmé, décors en carton, parties chantées atroces... J'imagine que c'est tout ou rien avec ce film, mais pour moi c'était plutôt "rien".

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02/01 (Hong Sang-soo) : Une histoire de triangle amoureux un peu aride et crue mais pas inintéressante. Un film qui marche surtout pour l'ambiance qu'il instaure pendant 1h30

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02/01 (Nikita Mikhalkov) : Drame psychologique intime avec seulement deux personnages, sans décor extérieur, ce qui est assez rare avec Mikhalkov. Assez convenu et pas très intéressant pendant une heure, mais ensuite assez incroyable dans la dernière demi-heure.

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03/01 (Rattrapage 2020) : C'est passionnant, c'est beau, mais c'est un peu brouillon et ça balance des noms pendant 2h au risque de perdre tout le monde. Assez mitigé au final.

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03/01 (Krzysztof Kieslowski) : Mon préféré de la trilogie des trois couleurs grâce à son histoire et son superbe duo Jacob/Trintignant. Mais je trouve toujours le projet formellement artificiel, et la fin qui conclue les trois histoires est assez ridicule.
Après coup, je ne comprends pas pourquoi les films ne sont pas appelés "Liberté", "Egalité", et "Fraternité". Sans rappel des couleurs dans le titre des films, l'utilisation des teintes de bleu, de blanc et de rouge aurait été un peu plus subtile (juste "un peu", faut pas déconner)...

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04/01 (Emmanuel Mouret) : Découverte du cinéma de Mouret, puisque j'ai manqué son dernier film en salles alors que j'avais prévu de le voir. Ce film assez mineur est intéressant car il montre que faire du Rohmer n'est pas si facile que ça en a l'air. Les dialogues sonnent creux, c'est globalement assez mal joué et très superficiel. Je mets quand même la moyenne parce que j'ai réussi à me laisser emporter par le dernier tiers et j'aime l'idée de mettre dans la lumière le caractère timide qui est souvent invisibilisé.

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04/01 (Xavier Dolan) : Sentiment partagé. La mise en scène est très réussie, elle rappelle la tension de certains Hitchcock et notamment Psychose. Le problème, c'est qu'à vouloir trop se rapprocher de ce modèle, Dolan ne se rend pas compte que son scénario n'est absolument adapté pour cela. Résultat, il en fait n'importe quoi et multiplie les incohérences et moments wtf, juste pour faire de belles scènes.

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05/01 : Ca se regarde bien, Maggie Smith est excellente dans son rôle (sans surprise) mais ça ne va pas beaucoup plus loin.

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06/01 : Je doute que ça convainque qui que ce soit qui aurait des réticences à reconnaître que l'identité de genre peut différer du sexe. En revanche, pour les autres, c'est un documentaire très beau et profondément humain.

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06/01 (Luchino Visconti) : Un film d'une lenteur et d'un formalisme (sans doute volontairement) excessifs mais qui dégage quelque chose d'assez fabuleux pendant deux heures. Réflexions sur l'art, la beauté, la vie, la mort, le temps, le tout filmé avec beaucoup d'ambiguités. Il vaut mieux être bien réveillé et concentré avant de se lancer mais ça en vaut la peine !

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07/01 (Brian De Palma) : Malgré son côté kitsch qui rappelle un peu le giallo, Sisters est plutôt intelligent dans sa mise en scène et efficace. J'ai quand même quelques réserves sur le flashback fantasmé, qui part un peu dans tous les sens sur le fond comme sur la forme...

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07/01 (Ridley Scott) : Je sauve la BO enivrante de Vangelis et quelques scènes (reconstitution de l'époque, découverte du nouveau monde). A part, ça, c'est quand même loin d'être bon, le scénario est bancal et manichéen, les acteurs surjouent, la réalisation ne convainc pas...

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08/01 : Aucun intérêt, Chastain produit un navet dont elle est la tête d'affiche. Un sous Jason Bourne/John Wick sans aucune originalité et sans qualité.

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08/01 (Ettore Scola) : Film social dissimulé sous les traits d'une comédie absurde sur une famille vivant dans des bidonvilles romains. C'est très réussi, ultra excessif, drôle et gênant en même temps et particulièrement inventif.
J'ai malgré tout trouvé ça un peu long et redondant.

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09/01 (Otto Preminger) : Un Film noir très réussi porté par une vénéneuse Jean Simmons et un flegmatique Robert Mitchum. Des belles séquences intimes, un beau procès...

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09/01 (Martin Scorsese) : Le scénario se déroule trop rapidement avec de gros raccourcis, mais ce défaut à part, c'est une magnifique reconstitution qu'offre Scorsese, maîtrisée du début à la fin, parfaitement portée par Day Lewis et Di Caprio. Les 2h45 sont passées très vite et ça donne envie de voir une version director's cut de 4h qui aurait sans doute été sublime

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10/01 : Très efficace, mais sans doute trop calibré, trop consensuel et trop désireux d'explorer différents genres et différentes histoires (l'enquête, l'histoire d'amour, la vengeance, etc.). Au final, tout est plutôt bien fait (encore que, l'histoire d'amour est un peu foiré et - mais je ne connais pas le système argentin - je ne comprends toujours pas comment un greffier et son collègue peuvent se retrouver à jouer le rôle de flic) mais sans jamais que ce soit génial. La réalisation est belle mais abuse des plans obliques gratuits, tout s'enchaîne de façon un peu trop évidente. Plein de qualités mais un petit gout d'inachevé. Gros point positif : Ricardo Darin, que je découvrais complètement avec ce film.

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11/01 (Sélection Cinetek - Policier) : Un film d'excès, mais j'ai beaucoup aimé la vision proposée par Ferrara, et la fin !

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10/01 (Ghibli) : Un Ghibli plutôt réussi (magnifique sur la forme) sans être génial.

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13/01 (Ted Post - Intégrale Clint Eastwood) : Ted Post veut jouer à Sergio Leone mais n'a pas son talent (jusque dans la musique qui pompe allègrement le style Morricone). Les zooms, gros plans et travelling sont assez maladroits, tandis qu'Eastwood est lui aussi dans le prolongement de ses anciens rôles. Dommage car c'est un film globalement efficace avec un scénario convaincant.

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15/01 (Henri Verneuil) : Un film intéressant sur le papier est agréable à regarder. Belle mise en scène, montage intéressant, bons dialogues, Belmondo et Pisier forment un très beau duo à l'écran... J'ai quand même trouvé ça un peu long et le déroulé de l'intrigue n'est pas passionnant.

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15/01 (Emmanuel Mouret) : Un mix entre Rohmer et Woody Allen. Léger mais très sympa à regarder.

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15/01 (Intégrale Clint Eastwood - Brian G. Hutton) : Quand les aigles attaquent est un film qui transpire un amour sincère pour le cinéma d'action et de guerre. Tourné en Autriche en décors naturels magnifiques, le film bénéficie d'une première heure (l'ascension) excellente, d'une demi-heure pour étaler un scénario un peu cliché et faussement complexe, puis une heure (la descente) d'action où le film devient clairement ridicule sans être désagréable à regarder. Ça vide les chargeurs sans se faire toucher à 4 contre une armée entière, ça sort environ 850 bâtons de dynamites d'un sac à dos pour en mettre absolument partout.

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16/01 (Nikita Mikhalkov) : Pas mon Mikhalkov préféré. Sa grosse qualité : les personnages attachants et bien interprétés (la mère de la campagne et l'homme du train sont particulièrement touchants). Malgré cela, je n'ai pas accroché plus que ça à l'histoire un peu foutraque et la mise en scène un peu moins léchée que d'habitude.

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16/01 (Sélection Cinetek - Policier) : Un film noir efficace

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17/01 (Yasujiro Ozu) : Pour une fois, le thème n'est pas la famille au sens parents-enfants mais le couple, avec une histoire d'adultère. Comme d'habitude, la carrière des personnages est aussi un thème central. C'est du Ozu, donc il faut être alerte pour le regarder, mais c'est très bien écrit et ça a les qualités habituelles d'un Ozu (dialogues, cadres, décors...). C'est un après Voyage à Tokyo réussi, ce qui n'était pas gagné d'avance !

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17/01 (Philippe de Broca - Belmondo) : Drôle, inventif, bien rythmé, une bonne surprise et un film parfait pour le dimanche après-midi !