Annecy 2020, avec mon chat, avis croisés

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Commençons donc avec les courts de cette cuvée 2020,

Assassinat dans la cathédrale est une bonne mise en bouche, c'est dynamique, très drôle et ironique. Une espèce d'anti-Sherlock Holmes, qui fout le bordel partout où elle se rend dans ce Londres fin XIXe fantasmé.

L'animation, comme le dessin, est très belle, inventive et libre, tout en rendant hommage aux graphisme de l'époque. Un court bien défouloir, drôle et en même temps très beau donc

L'avis de Gally : Elle contemple un bout de pop-corn tombé là hier soir, pendant toute la durée du visionnage.
Traduction : "J'ai été complètement absorbée par "Assassinat dans la cathédrale", même en le regardant à travers un morceau de pop-corn. Il s'y passe plein de choses à un rythme effréné, je ne me suis pas ennuyée une seconde"

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Des femmes parlent du rapport qu'elles ont à leur corps, avec explication culturelles et anecdotes. L'animation illustre, de manière parfois abstraite, leur propos.

Pour un homme cis hétéro comme moi ce genre d’œuvre est très enrichissante, la parole se libère de plus en plus, dans l'art comme dans la société, sur le corps de la femme, qu'il soit ou non question de sexualité.
Ici on parle plutôt de non-dit, de poids de la société et d'acceptation de soi. Des anecdotes "anodines" qui font prendre conscience, ou rappellent, l'ampleur et la profondeur de certains problèmes.

J'aurai envie de dire que c'est "utile" donc, mais pas seulement, les images sont très belles, et les voix de ces femmes semblent vouloir transmettre et prévenir plutôt qu'attaquer.

L'avis de Gally : Partie faire une sieste dans un coin
Traduction : "Le sexisme est quand même moins présent chez les chats, en plus, même si j'ai eu une portée, je suis désormais stérilisée, j'ai donc du mal à me sentir concernée."

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Très pessimiste, ce Kosmonaut, de part certains constats de société.

On aide les enfants et les personnes âgées plus pour ne pas être dérangé par eux qu'autre chose, chacun est bloqué dans sa réalité, hermétique à celles des autres. Les gosses imitent les adultes, les adultes leur donnent le change, ainsi qu'aux vieux, et les vieux vivent dans le passé...

Ce serait vraiment plombant si il n'y avait que ça, mais quelques éclairs d'humour absurde et une certaine poésie arrondissent un peu, mais pas trop, les angles.

L'avis de Gally : Poursuit sa sieste
Traduction : "Plusieurs fois on voit un poisson, le reste ne m'a pas intéressée..."

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Pas mal, mais rien de bien fou, car toujours le même sujet : l'aliénation d'un quotidien esclavagiste, la solitude moderne et les danger de l'hyperconnectivité. Ces sujets sont toujours aussi alarmants, la caricature est plutôt juste mais ça ne raconte rien, et, amenée sans vrai finesse, est assez peu intéressante.

L'avis de Gally : Sieste poursuivit, mais sur le lit, retour au salon avec sa plus belle démarche de top-modèle au moment du générique.
Traduction : "Pas besoin de travail, et encore moins de gadgets aussi débiles que connectés, regarde : pas besoin d'instagram pour voir que je suis trop belle !"

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Muet, si ce n'est quelques marmonnements, un petit côté cartoonesque. Sensible, drôle et touchant, avec une atmosphère assez particulière qui, sans que je puisse expliquer pourquoi, me fait penser au "Hérisson dans le brouillard".
Mais un chouia trop vague pour moi.

L'avis de Gally : Dans un premier temps début de sieste sur le canapé, mais rapidement elle commence à courir partout sans raison apparente.
Traduction : "On joue ? J'ai beaucoup aimé l'aspect comique et cartoonesque. On joue ? Mais les carto(o)ns ça me donne envie de jouer, on joooouuue ?"

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Vu la semaine dernière dans le cadre du Champs-Élysées Film Festival

Visuellement très beau, ce court aux airs de quête initiatique m'avais un peu perdu, passant sans crier gare du figuratif à l'abstrait. C'est très agréable à regarder, mais si l'histoire est jolie j'ai eu du mal à comprendre ce qu'il veut dire.

L'avis de Gally : devait probablement dormir dans un coin
Traduction : "Euh, c'était mon rêve ça non ? Ah non, il y a un chien !"

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Dès l'esthétique je ne suis pas très fan, ça me fait presque penser aux Tête à claque en plus lécher, sauf qu'au lieu d'être drôle c'est carrément larmoyant, tirant sur le pathos, tout en jouant l'objectivité. Le déroulement horizontal pourrait être intéressant, mais ne donne ici lieu qu'à une intrigue qui peut se résumer à "La vie c'est dur tu sais"

L'avis de Gally : Sortie sur le balcon pour observer la rue
Traduction : "Franchement, la rue devant l'appart était tout aussi intéressante, en plus il y avait encore un de ces satanés chiens"

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Un court conte, sombre, et franchement perché. Visuellement très dense, avec de la matière, de la peinture qui bouge. J'aime bien mais ça me reste très opaque.

L'avis de Gally : Miaulement, ronron, s'assoit l'air d'attendre, ronron, miaulement, s'assoit l'air d'attendre.
Traduction : "Je n'ai pas vraiment compris, je commence à avoir faim, tout y est très sombre, avec un bonhomme bizarre et j'ai faim !"

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Un curé alcoolique qui devient schizophrène après avoir chevauché une pirouette... Cool ! Les touches d'humour marchent bien, le rythme n'est pas mauvais mais...
Mais la 3D n'est vraiment pas belle, et si le film est rigolo il est vraiment gâché par cela.

L'avis de Gally : Meow, meow meoooow !!
Traduction : "J'ai faim, c'est pas très joli, j'ai faim, mais c'est rigolo, j'ai faim, j'ai faim j'ai faaaaiiiim !!!!"

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Des gus qui extraient des blocs de glace, dans lesquels on voit des animaux se mouvoir, jusqu'à ce que lesdits gus se meuvent eux-mêmes dans les blocs de glace...
Je ne peux pas affirmer avoir compris ce court, mais il est beau et poétique, ce qui ne nécessite pas forcément de compréhension.

L'avis de Gally : Elle me regarde fixement pendant tout le visionnage
Traduction : "C'est tout en noir et blanc, c'est beau et planant, mais pourquoi est-ce que je ne peux pas attraper la grenouille ?!?"

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Premier Long-métrage de ce festival, probablement pas le plus accessible.

Mariusz Wilczynski nous offre un film d'une sombre poésie, désabusée et mélancolique, ce qui, vu son postulat de départ, n'est pas étonnant. On suit donc principalement les personnes décédées que le personnage principal a aimé, revivant avec lui des moments importants avec eux, d'autres plus anodins, pour la plupart empreints d'une sorte de malaise, traduisant peut-être la maladresse à dire aux gens qu'on les aime, et la tristesse de ne pas l'avoir fait une fois qu'ils ont disparu. D'autres passages ne m'ont pas semblé montrer ses proches, mais des délires visuels cauchemardesques, rappelant les courts-métrages hallucinés/hallucinants de BLU (https://www.youtube.com/watch?hl=fr&v=uuGaqLT-gO4&eurl=&gl=FR&amp=)

La critique étant trop longue pour être entièrement sur cette liste, vous pouvez en retrouver le reste ici : https://www.senscritique.com/film/Kill_It_and_Leave_This_Town/critique/223715025

L'avis de Gally : Couchée sur le canapé, tournée vers l'écran, dans une attitude d'attention somnolente.
Traduction : "Je n'ai pas encore une grande culture en animation mais celui là me semble spécial, les dessin ne sont pas comme dans les autres, comme si on les avait dessinés sur l'écran. C'est triste et beau, bon, c'est lent aussi donc j'ai pas mal fermé les yeux."

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Une dystopie chinoise, nous qui sommes désormais habitué à celles occidentales ou japonaise, ça change un peu. D'un point de vue occidental, ce (long) court-métrage semble dénoncer la normalisation de la société chinoise, mais je ne connait pas suffisamment le sujet pour être sûr de cela, et l'idée s'applique tout aussi bien à nos sociétés, au sein desquels, quoi qu'on en dise, il est toujours mal vu d'aller à l'encontre de la norme.

L'animation est assez classique, sobre mais très belle, et certains décors sortent vraiment du lot, l'intrigue ne subjugue pas mais fonctionne, et sert le propos sans trop forcer

L'avis de Gally : Affalée sur le canapé à grappiller des papouilles
Traduction : "Ça à l'air compliqué d'être humain, le regard des autres et tous ces trucs de société... Mais les rues que je voyait dans cet animé m'ont donné envie de m'y balader"

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Simple, efficace et étonnant, Au-delà du Noh a l'idée incongrue de faire un stop motion avec des masque préexistant, savamment cadrés pour, une fois animés au rythme de percussions, donner l'impression d'un seul visage, évoluant très vite.
Ne pas regarder en cas d'épilepsie, en 3 minutes et 55 secondes le visage passe par tous les types de masques possibles (je résiste à donner des exemples, autant préserver votre surprise) évoluant petit à petit sur ces rythmiques endiablées, clignant des yeux et faisant des grimaces, au grès des associations de masques.
C'est frais, surprenant et sans avoir la moindre scène, ça raconte beaucoup !

L'avis de Gally : Regarde autour d'elle, suspicieuse, soit c'est les bruits des voisins, soit les percus qui la mettent en mouvement.
Traduction : "Il ne se passe rien mais ça bouge très vite, certains ont vraiment des têtes bizarres, surtout les deux avec leurs mèches là !"

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Les humains se sont volatilisés, en pleine journée, en plein milieu de leurs occupations, ne reste plus que les machines pour se mouvoir. Pas les machines genre des robots intelligents, juste les automates du quotidien. Le tapis roulant de la caisse du supermarché, les escalators, le tourne disque, qui revient toujours au début du morceau, appuyant ainsi l'instant arrêté...

Alors oui, en dehors de l'idée, le prix Nobel du scénario est encore loin, mais cette petite rêverie descriptive est très plaisante. Les dessins comme l'utilisation des couleurs, en grands aplats, m'ont un peu rappelé la BD Aâma, et les motifs répétitifs, alliés à des angles de vue tirant le réalisme vers l'abstraction, sont vraiment hypnotiques.

C'est presque un scénario en hors-champs, il s'est passé un truc, qu'on ignore donc, et il ne nous reste qu'à observer la poésie qui en résulte.

L'avis de Gally : Partie courir après un bout de ficelle.
Traduction : "Le tourne disque m'a donné le tournis, idem pour le lanceur de balle de tennis, mais il m'a fait me dire qu'avec moins d'humains pour faire de grands bruits, je pourrais jouer avec pleins de trucs partout. J'en ai donc tiré les conséquences !"

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Peut-être que ça parle de la ménopause, de l'acceptation de soi, et de l'étouffement dans le travail... Mais c'est surtout drôle ! Les situations burlesques s'enchainent, graphiquement épuré, tout en timing millimétré, pour arriver à cette conclusion indéniable : quitte à arriver en retard au boulot, autant en profiter pour aider à rétablir l'électricité.

L'avis de Gally : Installée sur le canapé, incertaine.
Traduction ; "Mouais, c'est vrai que c'est pas mal, mais qu'est-ce que c'est que ce truc blanc ? Ça à l'air froid, j'ai pas confiance !"

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Basiquement la journée, exposée en "destins croisés", des divers habitants d'un immeuble. Leurs petits et gros vices, leurs habitudes, leurs rapports familiaux mais aussi ce que chacun perçoit des autres à travers les murs. C'est franchement drôle, même si ça joue surtout sur des clichés. Je suis rarement fan de 3D, là ça se laisse regarder, certains jeux de lumière sont même plutôt réussis.

L'avis de Gally : Chasse une mouche, sans grand succès, mais persiste !
Traduction : "Si eux peuvent se faire entendre des voisins, pourquoi pas moi ? Je peux bien me venger de la gamine de la voisine qui ne sait faire que hurler, non?"

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Bon, très honnêtement j'ai plutôt passé un bon moment, mais ça n'en fait pas pour autant un bon film d'animation.

Visuellement c'est assez charmant, un univers dans lequel on accepte d'entrer assez facilement, l'animation est de qualité, fluide et dynamique, gros point positif pour la musique, qui colle à l’atmosphère sans être trop poussive.

L'histoire en elle même n'est pas mauvaise, mais le scénario truffé de défauts, la majorité des péripéties sont amenées avec des sabots modèle colosse. Idem pour les rencontres de nouveaux personnages (tous très très clichés) et les liens les unissant, qui ne sont quasi jamais suffisamment développés. Le plus dérangeant dans tout ça étant l'ampleur du manichéisme du film, qui le rend au final très simpliste, alors que les valeurs qu'il prône, dépassement de soi, ouverture sur le monde, ne sont pas si mal amenées que ça.

Au final si j'ai quand même passé un bon moment c'est probablement grâce à un côté RPG époque PS1, vu sous cet angle les problèmes de scénario, d'introduction des personnages et même (un peu) son manichéisme, sont déjà plus acceptables. Cette sensation, induite par l'univers, une bonne partie des péripéties et cette quête à laquelle viennent s'ajouter des personnages au fur et à mesure, est très accentuée par le fait que le chara design de Nahuel n'a cessé de me rappelé celui de Scott Pilgrim !

L'avis de Gally : Assise, ou allongée suivant les moments, sur une marche de l'escabeau à plante, l'air sage, trop sage...
Traduction : "Ça donne envie d'aller se balader dedans, la nature y a l'air belle, mais c'est un peu creux, donc j'ai imité le film en le regardant : j'ai pris le rôle d'un bibelot !"

P.S.: Une autre chose m'a vraiment énervé par contre, les répétition plaintives, hurlantes, des noms en cas de danger : "Papaaaaaaaa !", "Nahueeeeeeel", vraiment ça casse la tête !

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Sur un thème qui ne me parle pas particulièrement au départ, l'enfantement, ce court complètement hypnotique m'a subjugué !

Chaque image est superbe, et réussi à chaque fois à nous montrer une première chose, puis, en la modifiant un tout petit peu, une autre, qui se transforme à nouveau. Tout ça en ombres et lumières, sublimé par une animation qui coule d'un plan à un autre, on se retrouve vite a se demander par où viendra la prochaine surprise, parvenant rarement à la voir venir !

L'avis de Gally : Grosse sieste sur le lit !
Traduction : "Cette fois-ci c'était bien mon rêve, c'est sur, en plus j'y ai vu plusieurs chats, mais c'était quand même bizarre, ils se transformaient en autre chose à chaque fois"

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Gros coup de cœur pour celui-ci, qui rend un très bel hommage à l'animation artisanale, celle faite de bidouillages et de tentatives, qui souvent me touche plus que lorsqu'elle sort majoritairement d'un ordinateur.

Ici on pourrai parler de technique mixte, il y a évidement de l'incrustation mais aussi beaucoup de stop motion, des animatroniques, etc... Et tout en faisant preuve de nostalgie et de tristesse de voir ces artisanats trop souvent délaissés, la mise en scène est très actuelle, et certains passage vraiment très drôles (les verres de whisky !!)

Je ne m'épancherai pas plus, foncer découvrir ce petit cailloux !

L'avis de Gally : Continue sa sieste.
Traduction : "Ce rêve part en vrille, mais c'est quand même plus rigolo que le précédent"

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Dans un premier temps j'ai eu très peur d'avoir affaire à une bondieuserie, au final pas du tout, et malgré ma profonde méconnaissance religieuse j'y perçois même une douce odeur de blasphème !

Altötting n'en reste pas moins franchement mystique, permettant certains passage visuellement très beaux, alternant le noir et blanc du réel avec les couleurs du fantasme.

L'avis de Gally : sort gentiment de sa sieste, se balade un peu dans le salon.
Traduction : " Je rêve encore? Je ne crois pas. Il y a de beaux passages, mais pourquoi ils portent des croix les gens ?"

Annotation :

Celui-ci m'a laissé franchement froid, que le scénario ne soit pas très compréhensible ne me pose pas de problème en soit, mais la poésie et l'humour sensé s'y trouver font chez moi un flop.

Le naufrage n'est certes pas complet (véridique, en vrai c'est un sous-marin ?) quelques passages m'ont fait rire, quand un verre est servi de manière un peu spécial, ou quand le chibre brisé d'une statue passe calmement devant un képi; mais pas suffisamment pour me faire apprécier toute la prétention que j'y ai vu !

L'avis de Gally : Miaule en se frottant à mes mollets, y aurait-il un message ?
Traduction : "Très bof, le visuel est parfois beau mais souvent moyen, si c'est pour regarder ça tu ferais mieux de me donner à manger !"

Annotation :

Après Arka le court qui me laisse froid voici Bela, le court qui m'énerve.

Pour faire simple ça pourrai ressembler, sans pour autant que ce soit drôle, à ce que donnerai un passage des Simpson (je viens de réaliser que c'est le nom du réal d'ailleurs) qui caricatureraient Quentin Dupieux et Terrence Malick en une seule fois Sauf que chez les Simpson ce serait probablement fendard, ici ça me semble juste vide.

L'avis de Gally : Miaule encore et toujours, roucoule presque par moment.
Traduction : "Faire du vélo d'appartement face à son jardin ? Vraiment ? Je t'avais prévenu, il faut me nourrir, sinon ce sera pire !"

Annotation :

On dirait que j'ai effectivement bien fait de nourrir Gally, car Carrousel, si il n'est pas un coup de cœur pour autant, me plait bien.

Le décor, souvent cadré de très loin, donne une sensation d'immensité dans laquelle sont perdus les personnages. Cette femme qui promène ses escargots, tout d'abord à l'aise, commence à s'arracher des cheveux pour réparer ce qui ne va pas, en parallèle son moi intérieur les utilises pour se créer un bouclier, un bulle protectrice qu'elle ne va cesser d'épaissir.

Visuellement très épuré, Carrousel fourmille de petites idées qui fonctionnent bien : personnage qui a la forme de son environnement, running gag de la statue, toute l'affaire du journal... Sans être trop prétentieux il fait rire, pose des questions et créé de l'empathie.

L'avis de Gally : Une fois repue, elle s'approche de l'écran, attentive aux mouvements des protagonistes, comme si il s'agissait de mouches.
Traduction : " Tu vois bien qu'il fallait juste me nourrir ! Celui-là est rigolo, on dirait des petites bêtes qui s'agitent dans tous les sens pour ne pas trop réfléchir. En tout cas maintenant que j'ai mangé j'ai envie de jouer !"

Annotation :

De l'encre de Chine qui bouge, la musique y crée l'animation, le paysage, parfois interrompue par des éléments extérieurs, le bruit d'une mouche, l'arrêt à un passage à niveau... C'est simple, beau, ce doux jazz calmement rythmé par cette contrebasse insuffle une contemplation voyageuse des plus plaisantes. Un court à l'effet apaisant, très onirique.

L'avis de Gally : Ronronne sur le canapée, les yeux mi-clos, mais les écarquilles par moment.
Traduction : "C'est aussi doux que mon pelage, l'histoire n'est pas l'important, mais c'est très agréable. Oh ! Un poisson !"

Annotation :

Très sombre, autant de part son noir, blanc et rouge que par les thèmes abordés, Homeless Home nous parle du traumatisme de la guerre, de ne se sentir à sa place nulle part ou encore de l'effet néfaste du groupe. Le tout avec une esthétique un peu griffonnée, qui accentue l'aspect névrotique des personnages que l'on voit.

La musique me prend par les sentiments car elle m'en rappelle une de Ghost in the Shell, celle de la déambulation urbaine contemplative, qui en soit est déjà une bonne raison de le revoir encore et encore. Elle n'est pas aussi bien utilisée mais fait franchement le taf !

L'avis de Gally : Cachée derrière une porte, elle tente tout de même des regards de temps en temps.
Traduction : "Les humains sont si barbares que ça ? certains moments sont vraiment beaux, mais c'est quand même assez flippant tout ça !"

Annotation :

Du stop-motion avec des cailloux et une animation qui semble crayonnée à la craie, visuellement Machini est très très beau, tout en douceur pour nous parler d'un sujet très préoccupant : l'extraction de minerais, principalement ici du cobalt Congolais, servant à fabriquer des batteries. Avec cette phrase répétée en boucle à la fin, qui nous rappelle, vu ce que l'on vient de voir, que les voitures électrique sont, elles aussi, vectrices de carnages humains et écologiques.

Avant ce final on voit des travailleurs déshumanisés, constitués des cailloux, travailler comme si ils étaient de vulgaires machines et se comporter comme tel. Si visuellement c'est très beau à voir, ce choix n'est pas anodin, et appuie ce rôle de rouage, qui, une fois épuisé, retombe immédiatement en tas de gravas.

Un tel mélange de techniques, si maitrisées, pour parler, si simplement, d'un tel sujet, c'est vraiment fort, un grand coup de cœur pour moi !

L'avis de Gally : Toujours cachée, mais derrière le canapé cette fois, toujours des coups d’œils.
Traduction : "C'est vraiment beau à regarder, mais la vie de ces cailloux n'a pas l'air très très cool. Cette fois ci ça n'a pas l'air barbare, mais pas franchement mieux."

Annotation :

Je suis un peu partagé sur celui ci, d'un côté l'animation y est souvent superbe, les décors enchanteurs, certains passages très poétiques. Et d'un autre un scénario partant dans beaucoup de directions sans en explorer la moitié, l'animation des arrières plans, souvent inexistante, et surtout les chansons !!

Esthétiquement, The Shaman Sorceress se divise en deux profondeurs de plans, les personnages et ce qui se situe entre eux et nous, aux traits épurés, couleurs en aplat et animation dynamique; et les arrières plans, beaucoup plus organiques et détaillés, aux couleurs en touches pastelles, souvent à peine animés, parfois même pas du tout. Et la majorité du temps ça claque ! De deux manières différentes ces deux traitements appuient un côté légendaire très plaisant et bienvenue vu le scénario. Mais par moment l’immobilisme des arrières plans fait carrément sortir du film tellement il fait cheap, le pire ayant, pour moi, été ce feu qui ne bouge pas, pendant une scène très importante qui plus est.

Pour ce qui est dans la musique, tant que c'est instrumental et que la musique fait vraiment partie de la scène, c'est ok, même une plutôt bonne B.O., mais quand ça commence à chanter c'est du Disney, avec tout ce que j'y trouve d’insupportable, des chansons qui ne font rien avancer, d'une niaiserie qui donne l'impression d'être pris pour un con, ils auraient mieux fait de s'inspirer de Fred Astaire ! Heureusement la, très belle, scène de fin s'en passe et ne se laisse bouffer par la chanson qu'à la toute fin, presque pour le générique, ce qui m'a tout de même laissé un gout amer...

L'avis de Gally : Après avoir dévorer des yeux mon petit dèj au début elle, entre autre, joue avec des bouts de ficelles, va faire un tour sur le balcon, fait la belle en traversant le salon, pour finir affalées sur un radiateur.
Traduction : "C'est vraiment beau, les couleurs sont souvent très douces, oui comme mon pelage ! Mais ça s’éparpille, comment ça comme moi ?!?"

Annotation :

Plus que nous raconter une histoire, ce court nous montre des rivages, multiples et variés, et expérimente picturalement dessus. Je ne sais pas si il y a, ou pas, prises de vue réel au départ, mais le rendu donne souvent une sensation de rotoscopie. Là où les exemples les plus connus (les films de Ralph Bakshi et A scanner darkly) affichent, chacun avec les possibilités de leurs époques et à leur sauce, des jeux de couleurs avec souvent pas mal de filtres et d’aplats, on est ici sur du noir et blanc très contrasté avec un aspect griffonné des plus plaisants. Chaque plan ayant un traitement qui lui est propre, nous observons donc tout une palette de rivages et de manières de les réinterpréter.

L'avis de Gally : Observe alternativement par la fenêtre et l'écran, suspicieuse.
Traduction : "Ça me donne envie de manger du poisson, c'est très beau, les lieux ont l'air magnifiques, mais quand je regarde dehors ça n'a rien à voir, comme si on avait dessiné directement le paysage."

Annotation :

Court, simple, drôle, Le pique-nique de la famille Zilla n'est certes ni le plus intellectuel ni le plus poétique de cette sélection. Mais il est rafraichissant, marrant et bien animé, et fait donc du bien là où il passe. Pas besoin d'écrire des caisses à son sujet, vous avez peu de chance de vraiment ne pas l'aimer.

L'avis de Gally : Visionnage attentif, malgré quelques frémissements.
Traduction : "Ces gros monstres n'ont pas l'air si méchants que ça, mais c'est un tel bazar qu'il faut que je fasse pour avoir plus vite à manger ? Parce que je peux !"

Annotation :

L'idée n'est pas foncièrement mauvaise, même plutôt bonne : créer un univers visuel à partir de graphiques statistiques en tous genre. Des entités, des paysages, etc.. tout ici n'est que graphique. Peut-être est-ce parce que ce n'est pas un domaine qui me passionne, ou parce que le sens de ces données n'y est jamais utilisé dans le "récit", mais ça ne me parle pas du tout. Certains plans réussissent pourtant à créer un semblant d'atmosphère à partir de ça, mais rien n'est raconté, ni même mis en avant.

L'avis de Gally : Fait une sieste.
Traduction : "Eeeeuuuhh, je ne pas comprendre! C'est des chiffres en rapport avec les croquettes ou les crevettes ? Non ? Ok, sans importance donc !"