Blockbuster, magie et Amérique : Steven Spielberg

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Spielberg commença à manier la caméra très jeune et dès douze ans il réalise déjà des courts-métrages. Escape to Nowhere est tourné alors qu'il a 14 ans et raconte une bataille se déroulant dans l'Est de l'Afrique durant la Seconde Guerre mondiale. Il se montre déjà plutôt ingénieux avec des moyens très (très) limités bien que ce court-métrage révèle surtout de l'anecdotique.

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D'abord prévu comme un téléfilm avant de sortir en salle suite aux succès rencontrés, Duel permet à Steven Spielberg de se révéler à la face du monde alors que l'oeuvre remportera notamment le Grand Prix du festival d'Avoriaz. Il met en scène la machine face à l'humain, forcément vulnérable, et propose une mise en scène inventive et intelligente, comblant le budget sérré et le temps de tournage très court, où la tension et le suspense se font de plus en plus fort.

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En plus d'être son unique prix à Cannes ainsi que sa première collaboration avec John Williams, Sugarland Express se révèle être une oeuvre remarquable et totalement sous-estimée. Spielberg propose un road-movie totalement prenant et très beau, avec des personnages consistants (et de formidables interprètes) et attachant ainsi qu'une très belle, et touchante, ôde à la liberté, sans que jamais le cinéaste ne tombe dans la facilité ou la lourdeur.

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C’est le premier vrai gros succès de Spielberg, celui qui lança sa carrière malgré deux précédents films réussis (et notamment le trop peu connu Sugarland Express) et qui, à ce jour, n’a pas faiblit. Il signe une œuvre fascinante, créant un savant et efficace mélange de suspense, d'attachement, d’aventure et d’angoisse.
Et félicitation à Spielberg de nous faire hésiter à tremper l’orteil dans l’eau depuis 1975 !

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En voilà une nouvelle oeuvre remarquable, située au coeur de l'âge d'or de Spielberg où ce dernier démontre, à nouveau, tous ses talents de metteur en scène. Rencontres du troisième type se montre tour à tour intriguant, puissant, fascinant ou encore angoissant, Spielberg sachant jouer avec le spectateur, garder le suspense intact et surtout proposer tout un panel d'émotion. Comme souvent, la partition de John Williams et les interprètes participent grandement à la réussite du film. Une oeuvre remarquable.

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Voilà le premier vrai échec de Spielberg et c'est bien dommage ! Souvent très lourdingue, burlesque et déjanté à souhait, 1941 est une immense farce qui se révèle pourtant assez drôles, notamment grâce à ses situations et à des interprètes, surtout Dan Aykroyd et John Belushi, qui n'hésitent pas à rentrer dans le délire. L'échec économique sera grand, il lui faudra accepter le projet d'un certain George Lucas autour d'un aventurier pour se remettre sur les rails.

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L'une des oeuvres les plus mémorables, connues et remarquables de Spielberg ! Sur une idée de George Lucas, il met en scène les aventures d'un archéologue au quatre coins du monde et propose un savant et explosif cocktail d'aventure, d'humour, d'action. Tout le long palpitant, c'est un vrai régal que de suivre cette passionnange galerie de personnages, emmené par un Harrison Ford charismatique à souhait et sublimée par une inventive et ingénieuse mise en scène de Spielberg. Une immense oeuvre, très souvent copié mais pourtant jamais égalé, si ce n'est pas ses deux suites.

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En signant E.T. l'extra-terrestre, Steven Spielberg propose l'une de ses œuvres les plus personnelles et universelles, mettant en scène avec simplicité et émotion une jolie fable à hauteur d'enfant, évoquant autant le refus de grandir que la tolérance et la cruauté du monde adulte.

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Dans son ensemble, heureusement que l'oeuvre comprend le court-métrage de Joe Dante. Pour ce qui est de Spielberg, c'est clairement la plus mauvaise (2/10), très enfantin et totalement inintéressante, c'est bien dommage car sur le papier, le projet était vraiment prometteur.

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Et si ce n'était pas cette première suite d'Indiana Jones le sommet de Steven Spielberg ? A mes yeux, ça ne ferait presque aucun doute, du moins pour ce qui est de l'aventure et il livre là une oeuvre tout simplement magistrale et somptueuses. Plus sombre que le premier opus, il nous emmène dans divers sentiers souvent surprenants pour suivre une passionnante galerie de personnages. L'émotion, l'humour, l'action, l'aventure... tous ces élements sont présents et sublimés par une mise en scène aussi fantastique qu'inventive et immersive de Spielberg, ainsi que par un John Williams inspirés et des interprètes géniaux.

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"L'inceste vu par Disney" pouvait-on lire à l'époque, et si c'est méchant, il y a tout de même un fond de vérité. Dommage car si l'histoire était vraiment intéressante, tout comme la façon de mettre en valeur ce sud, la mise en scène se montre bien trop maladroite et Spielberg exagère sur les bons sentiments, au point d'en devenir parfois vraiment lourdingue.

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Une oeuvre que je devrais revoir. Assez ambitieux, Spielberg met en scène la guerre via les yeux d'un jeune enfant se trouvant à Shanghaï. Si l'Empire du Soleil se montre parfois poétique et plus qu'intéressant, il n'en reste pas moins frustrant et parfois un peu lourd, notamment à cause d'un personnage principal plus tête-à-claque qu'autres choses. Dommage, même s'il aura le droit, évidemment, à une seconde chance.

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Pouvait-on rêver meilleur conclusion pour cette trilogie ? J'en doute et c'est à nouveau un palpitant cocktail d'humour, d'émotion, d'action et d'aventure que propose Spielberg avec cette dernière croisade. Harrison Ford, Spielberg et John Williams sont au sommet de leur art, et l'ensemble est orchestré avec grand brio, bénéficiant de l'aide d'un irrésistible Sean Connery.

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En signant Always, Steven Spielberg se dévoile sous un jour méconnu jusque alors, proposant une oeuvre lyrisque, romantique et mélancolique. Il évoque les regrets, la vie, l'humain ou encore le temps, et nous emporte dans un vent romantique et nostalgique qu'il maîtrise totalement. Il soigne bien les personnages, on s'intéresse à eux et font parfaitement bien avancer le récit, tandis qu'il parvient à aborder d'autres thématiques (reconstruire sa vie, le deuil, ce qu'on fait de sa vie...). Devant la caméra, il retrouve, à nouveau, Richard Dreyfuss et celui-ci est parfait et touchant dans son rôle de casse-cou qui va voir la vie se dérouler sans lui, tandis que les autres comédiens sont aussi très bons, avec une mention toute particulière pour Audrey Hepburn, en ange, avant qu'elle ne monte définitivement au ciel.

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Qui pouvait-on espérer de mieux que Steven Spielberg pour mettre en scène le plus enfantin des héros, celui refusant de grandi ?
Surtout que le projet de base est passionnant, il reprend une grande partie les personnages créés par James M. Barrie, en imaginant un Peter Pan devenu adulte, ayant oublié son passé et surtout perdu son âme d'enfance.

Dès les premières secondes, on sent que Spielberg veut garder l'aspect conte et propose un film universel. Il parvient à garder intact l'essence du livre, et on oubliera facilement les quelques failles (excès de bons sentiments et de légères fautes de goûts) pour replonger en enfance au côté de Peter, accompagné par de remarquables comédiens et une atmosphère prenante.

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Tout simplement époustouflant ! Spielberg confirme sa réputation de maitre du divertissement et propose une aventure palpitante, angoissante et orchestré avec très grand brio. Par la même occasion, il nous livre une légère fable écologique, emmené par des acteurs de qualités et une immersion garantie.

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Que c'est difficile de réaliser des œuvres justes sur ce sujet. Spielberg prend quelques risques, évite de trop intellectualiser pour mieux faire ressortir l'émotion des enjeux et personnages, et ça marche. Une réalisation tout en sobriété, des séquences fortes, une maîtrise du rythme, une justesse dans les propos, avec des interprètes de qualités et, à nouveau avec lui, un entourage compétant (photographie, musique etc).

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Steven Spielberg justifiera à nouveau qu'il est le roi du box-office mais il propose là une suite décevante, notamment dans les personnages et l'histoire, où le rêve et l'émerveillement semblent prendre fin face au cynisme et les lois de l'économie.

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Qu'ils étaient beau les USA, une belle terre de libertés, qui se battaient contre l'esclavage face aux méchants Espagnol. Une immense déception tant l'ensemble se montre naïf, long, patriotique, rempli de bons sentiments, voire même énervant... Dommag car le potentiel était bien là.

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Passé une magistrale introduction, Il Faut sauver le soldat Ryan devient trop long, souvent maladroit et même mal interprété, Tom Hanks en tête. Dommage car l'immersion est là, tout comme l'exploitation des décors et du champs de bataille...

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Lorsqu'il signe A.I. Artificial Intelligence, Steven Spielberg récupère un projet longtemps entre les mains de Stanley Kubrick (et pour lequel ils avaient travaillé ensemble), mais il n'est pas Kubrick et c'est là le problème. Il aurait mieux fait de mettre en scène sa propre version de cette histoire, plutôt que de chercher à faire ce que le réalisateur de Orange Mécanique en aurait fait. Sans être totalement préjudiciable, c'est dommage car malgré un manque d'émotion et une certaine maladresse, ça reste plaisant à suivre, avec de bonnes idées, une ambiance désenchantée et sombre plutôt prenante, un visuel plus qu'intéressant et un découpage cohérent en trois parties plutôt intrigant.

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Spielberg adapte Philip K. Dick et met en avant les failles d'un système et nous projette dans un futur similaire à notre présent où l'on est traqué pour une intention et non un fait. Une oeuvre d'une grande noirceur mais surtout un film à la fois effrayant, palpitant, intelligent ou encore oppressant. Spielberg dirige ses acteurs avec brio, notamment un grand Tom Cruise, et surtout orchestre son récit à la perfection et livre l'une de ses oeuvres les plus aboutis, et remarquables.

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Inspiré comme rarement, Spielberg propose un divertissement de haut vol avec Arrête moi si tu peux, soit une longue traque de plusieurs années à travers tout le territoire américain. Il orchestre son récit avec brio, à la fois palpitant et avec des touches de suspense, humour et tension, et c'est un vrai régal que de se retrouver devant, le tout bonifié par la bande-originale de John Williams, ainsi que de bons comédiens.

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Lorgnant légèrement du côté de Capra, Steven Spielberg propose avec Le Terminal une fable décevante, lourde, bien trop longue et, à l'image de son interprète principal, assez énervante. Dommage car il y avait de l'idée, et Catherine Zeta-Jones est excellente, mais c'est bien trop insuffisant, surtout venant du réalisateur américain.

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Décidément, H.G. Wells survit à travers le temps, et de très belles manières. Sous ses airs de gros blockbusters formatés, La Guerre des Mondes façon Spielberg est en réalité un film passionnant sombre, angoissant, plutôt subtil, constamment sous tension ainsi que maîtrisé d’une main de maître.

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Si sur le papier Munich est vraiment intéressant, le rendu n'est pas à la hauteur et c'est finalement une bien belle déception. Spielberg peine à vraiment bien organiser son récit et finalement il aborde de nombreuses thématiques mais jamais en approfondir et le film donne un sentiment d'inachevé. Il en devient alors bien trop long malgré quelques séquences vraiment réussis et certains partis-pris pertinents.

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Quelle idée d'avoir repris Indy alors que le troisième se terminait merveilleusement ? Un opus qui est clairement à oublier et le cocktail d'émotions, d'aventure et de palpitation proposé par la trilogie originale est ici totalement absent, pour laisser place à un Indy vieillissant qui fait peine à voir, sans parler de ceux qui sont à ses côtés...

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Une rencontre finalement décevante entre l'univers d'Hergé et la caméra de Spielberg... Si l'oeuvre n'en devient pas non plus désagréable, elle s'avère tout de même bien trop maladroite et rapide une fois passé un début ingénieux et prometteur, dommage...

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Déjà, je n'ai pas compris ce qu'avait Spielberg en tête lorsqu'il a décidé d'adapter cette histoire. Inintéressante sur le papier, elle ne l'est pas plus en film et l'ensemble se révèle bien mou, long et surtout niais, avec une glorification du cheval qui en devient plus énervante qu'autres choses.

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Après Griffith et Ford, c'est Spielberg qui se lance dans la mise en scène de la vie de Lincoln, projet qu'il porta pendant quelques années. Il ne prend pas vraiment de risque, se montre sobre et s'intéresse surtout à son combat, plus ou moins légal, pour l'abolission de l'esclavage. S'il y a bien quelques points et discours qui auraient mérités d'être moins pompeux, ça n'enlève rien à la réussite du film. L'écriture est, dans l'ensemble, de qualité, les personnages sont approfondis et c'est leurs joutes verbales, ainsi que la profondeur donnée à Lincoln, qui font de l'oeuvre une réussite, surtout que les comédiens sont parfaits et donnent l'impression de nous renvoyer au milieu du XIXème siècle, bien aidé aussi par une remarquable et immersive reconstitution.