Bon, on est en 2021... On vient de passer une année bien pourrie... Maintenant, on s'éclate et on regarde pleins de films!

Bon... Comme je l'ai dit dans le titre, on s'accordera tous sur le fait que l'année 2020 a été bien pourrie. Personnellement, elle m'a désillusionnée et est très loin d'avoir répondu à mes attentes (et vu le gouvernement qu'on se tape, je suis pas sûre que ça aille vite en ...

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193 films

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a plus de 2 ans

Summer Wars
7.1

Summer Wars (2009)

Samâ uôzu

1 h 54 min. Sortie : 9 juin 2010 (France). Animation, Aventure, Comédie dramatique

Long-métrage d'animation de Mamoru Hosoda

ErizuTeriyaki a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

01/01:

Je l'ai commencé en fin 2020, mais fini en début 2021. Et quel plaisir ce film, c'est toujours un régal!
Summer Wars m'avait déjà beaucoup divertie, la première fois que je l'ai vu. Là, j'ai l'impression de l'avoir encore plus apprécié. En effet, ce n'est peut-être pas nécessairement le Hosoda le plus touchant. Son rythme est sans doute trop effréné pour ça, et son nombre de personnages trop conséquent pour prendre le temps de bien développer tout le monde. Malgré tout, Summer Wars est un métrage que je trouve particulièrement exaltant. Déjà, il traite de deux sujets que j'adore, en mêlant la tradition et la modernité (comme toute oeuvre japonaise, digne de ce nom). On retrouve un sujet très intéressant, toujours très actuel, sur l'importance que peut prendre le virtuel dans nos vies. Le monde d'Oz est fascinant, très bien conçu (le design sont géniaux, j'adore), et parfaitement bien modélisé. J'aime comment cet univers informatique devient peu à peu une menace dans le monde, pouvant tout contrôler, tout simplement parce qu'un milliard d'êtres humains se reposent sur lui. D'un autre côté, nous suivons une famille (thème de prédilection de Mamoru Hosoda), très traditionnelle dans son fonctionnement, très nombreuse, affichant pleins de caractères variés et réalistes. S'il est difficile de s'attacher à certains membres de façon bien précise, la famille Jinnouchi se révèle très attachante en tant que groupe, tant elle est vivante, tant elle touche par son caractère uni. On passe par certains drame, certaines révélations, qui nous font nous émouvoir sur le sort de cette famille, et souhaiter la voir sortir la tête de l'eau. Et c'est sans compter nos deux héros, Kenji et Natsuki, qui sont très amusants et ont tous les deux droit à une consécration satisfaisante. J'aime comment la menace évolue, prend de l'ampleur. J'adore les combats, opposant l'avenir à la tradition, présentés dans le monde d'Oz. Et j'adore la réalisation de Mamoru Hosoda, toujours pleine de sens, énergique et posée aux moments opportuns. Il n'est pas mon réalisateur préféré pour rien, celui-là.
Quand on est fan de Hosoda comme je le suis, c'est forcément satisfaisant de commencer une année avec lui. Maintenant, je suis encore plus préparée pour BELLE!

La Belle et la Bête
4.9

La Belle et la Bête (2014)

1 h 52 min. Sortie : 12 février 2014 (France). Fantastique, Romance, Thriller

Film de Christophe Gans

ErizuTeriyaki a mis 5/10.

Annotation :

02/01:

Il était sur Netflix, et ça faisait longtemps que cette adaptation m'intriguait... Mais au bout du compte, je comprends qu'elle n'ait pas grande réputation.
C'est dommage, car je salue la tentative venant d'un film français. Je trouve ça bien de voir notre cinéma essayer d'adapter de vieux contes populaires. Et j'aime également bien l'idée d'apporter une nouvelle approche, en enrichissant le passé des deux protagonistes. Malheureusement, ce film n'est pas très réussi. En effet, c'est le genre d'adaptations qui prend le temps d'enrichir pleins de détails, mais qui en se concentrant trop sur tout ce qu'il y a autour, oublie d'approfondir l'essentiel. On enrichit le passé de Belle, on fait de son père un ancien riche marchand qui a tout perdu. On lui ajoute aussi trois frères (en plus des deux soeurs déjà présentes dans le conte), sans que leur utilité ne soit bien conséquente. Quant à la Bête, on réécrit entièrement les causes de sa malédiction. On le fait tomber amoureux d'une nymphe, pour la tuer accidentellement sous sa forme de biche, provoquant ainsi une colère divine. Dans l'idée, cette nouvelle version de la Bête est intéressante, montrant que ce prince mégalomane a su aimer dans le passé, mais a été rattrapé par son comportement "bestial" de chasseur. Mais le problème... c'est que la Bête n'a finalement que très peu de temps d'écran, et que lui et Belle ne partagent pratiquement aucun moment ensemble. Ils mettent déjà beaucoup de temps à se rencontrer, mais même une fois que Belle est prisonnière, leurs têtes-à-têtes se révèlent très sporadiques. Le comportement de la Bête n'évolue quasiment pas (même si le choix de Vincent Cassel ne laisse pas indifférent). Quant à Belle, elle est interprétée de façon tête-à-claques par Léa Seydoux, rendant son personnage froid, faussement féministe, et la rendant trop parfaite pour rendre possible une quelconque évolution. Et de façon générale, rien n'évolue de façon fluide, les dialogues ne sont pas bien écrits, les interactions entre personnages sont souvent surjouées et sonnent faux.
Une belle tentative... mais une tentative ratée.

D3 : Les Petits Champions III
5.1

D3 : Les Petits Champions III (1996)

D3: The Mighty Ducks

1 h 44 min. Sortie : 1 avril 1999 (France). Comédie, Sport

Film de Robert Lieberman

ErizuTeriyaki a mis 5/10.

Annotation :

03/01:

C'est bon, j'ai fini cette trilogie entamée en 2020.
Honnêtement, même si je ne trouve pas cette deuxième séquelle sensationnelle, je pense que je la préfère encore à la première suite. Ça partait pourtant d'une idée qui était partie pour m'agacer (avec Gordon qui ne peut plus être le coach des Ducks, alors qu'il est le personnage le plus intéressant). Je sentais la bonne excuse, trouvée parce qu'on ne peut pas récupérer l'acteur (qui apparaît finalement à plusieurs reprises). Si Les Petits Champions 3 lasse en prenant encore la même structure que dans les deux premiers volets (les Ducks n'écoutent rien, perdent un match en milieu de film, finissent par avoir une prise de conscience, et gagnent le match final), il apporte aussi quelques idées pour faire évoluer ses protagonistes et leur donner un semblant de conclusion. Nos hockeyeurs ont droit à une toute nouvelle situation, dans laquelle ils intègrent une nouvelle école payant leurs bourses. Évidemment, on va passer par tous les clichés du genre, les Ducks se faisant victimiser par l'équipe adverse, entraînant ainsi tout un affrontement bien puéril. Mais dans l'idée, je trouve que ce changement de situation aide à faire avancer nos personnages, chose que le deuxième opus ne faisait pas. J'aime également bien l'idée de voir nos héros apprendre des leçons différentes, avec un coach différent. L'ennui, c'est qu'à l'instar du premier volet, la relation entre les Ducks et le coach évolue trop vite. Et au bout du compte, on a l'impression que c'est surtout le coach qui doit apprendre de ses élèves, ce qui était déjà le cas avec Gordon. Mais ici, ça ne fonctionne plus vraiment, car ce n'est pas le coach le héros, mais Charlie. Après, j'ai été agréablement surprise du rôle attribué à Gordon, qui se révèle plus utile que je ne l'aurais cru. Ses apparitions sont étonnamment touchantes, ses conseils illustrent bien le lien fort qui l'unie à Charlie, et j'aime la façon dont son ancien métier d'avocat est utilisé pour sauver nos héros. Enfin, j'aime la conclusion qui est apportée, Gordon s'en allant après la victoire finale des Ducks, comme si sa mission était terminée.
Dans l'exécution, c'est du même niveau que Les Petits Champions 2. Mais dans les idées, je trouve ça un chouïa plus recherché.

Calloway, le Trappeur

Calloway, le Trappeur (1965)

Those Calloway

2 h 11 min. Sortie : 6 juillet 1966 (France).

Film de Norman Tokar

ErizuTeriyaki a mis 6/10.

Annotation :

05/01:

Pas mal, mais ça aurait pu être mieux, je pense.
Calloway, le Trappeur part d'une base intéressante, mais il ne se donne jamais suffisamment les moyens pour émouvoir davantage. On suit une famille en Nouvelle-Écosse, les Calloway, qui descendent des Peaux-Rouges (même s'ils sont bien blancs, et que le fils est presque blond, mais soit). Ils mènent une vie compliquée, dans laquelle l'argent leur manque. Et ils décident de créer un refuge pour que les oies puissent se poser, ce qui attire l'intérêt de certains chasseurs malintentionnés. En soit, j'aime bien l'idée de suivre une famille qui doit travailler et se serrer les coudes, dans une région reculée. L'ennui, c'est que je trouve que le film manque un peu de progression, de direction, de fil rouge. Ce n'est qu'à la moitié du film, que les Calloway se retrouvent obligés de construire leur propre maison dans la forêt, élément qui aurait pu gagner en force, en étant mis en place plus tôt. On arrive à prendre conscience de la difficulté de leur situation, sans j'aurais apprécié que le focus soit plus grand sur cet aspect de l'histoire. Le but principal (celui de protéger les oies) ne revient sur le tapis que de temps en temps. On a du mal à comprendre vers quelle direction le film souhaite évoluer, et quand il se termine, on a du mal à croire que ça se finisse maintenant. On sent également que le métrage a vieilli, se vendant comme défenseur de la nature, mais proposant des scènes où les protagonistes se montrent violents envers les animaux. J'ai également un peu de mal avec le personnage du fils, Bucky, qui se comporte beaucoup comme un idiot misogyne. Heureusement, ses parents sont beaucoup plus intéressants. Ils sont bien interprétés, on sent la force de leur lien, on ressent à la fois leurs forces et leurs faiblesses. Au bout du compte, le film traite surtout de la force de cette famille, et c'est probablement le point le mieux développé du long-métrage.
Au bout du compte, l'essentiel est accompli. Mais j'ai le sentiment qu'on pouvait faire plus fort, plus dramatique, en se concentrant davantage sur la direction évolutive du récit.

Derrière l’étoffe des héros
6.3

Derrière l’étoffe des héros (2020)

1 h 30 min. Sortie : 20 novembre 2020 (France).

Documentaire de Tom Jennings

ErizuTeriyaki a mis 8/10.

Annotation :

07/01:

Je n'ai pas vu la série. Mais avec Disney+, j'ai trop ce besoin de regarder la totalité des long-métrages Original, donc je me suis permise ce rattrapage.
D'un côté, je suis un peu embêtée de moi-même. Car de tous les long-métrages Disney+, Derrière L'Étoffe des Héros est celui que j'ai le plus regardé "parce que", juste pour avoir la certitude d'être à jour avec les films de la plateforme. Et le résultat, c'est que ça m'a empêchée de me sentir davantage investie par ce documentaire. Et pourtant... il est intéressant, et peut tout à fait s'apprécier sans avoir suivi la série. En l'espace d'1h30, nous suivons l'histoire du projet Mercury, avec les premiers Américains à avoir voyagé dans l'espace. Pour une fois, on ne se concentre pas sur l'alunissage, mais sur les différentes missions qui ont rendu possible l'exploit de Neil Armstrong. Le documentaire peut sembler un peu court pour un tel sujet, mais il arrive à se centrer sur l'essentiel (et de toute manière, la série est là pour qui souhaiterait plus de détails). Il donne beaucoup d'informations sur les différentes étapes, sur les différentes missions chaque fois plus ambitieuses. On ressent une véritable progression, on sent l'importance de cette avancée scientifique, de cette lutte face à la Russie. On ressent parfois une certaine pression, en suivant les missions et en craignant pour la vie de nos astronautes. J'aime également bien la manière dont on nous fait le portrait des "Mercury 7". Leurs personnalités sont présentées rapidement, mais pourtant, on arrive vite à les identifier. Certains ont de fortes personnalités, qui les rendent fascinants à suivre. Les images d'archive sont vraiment nombreuses, ce qui fait que le spectateur se sent totalement immergé dans le contexte de l'époque. D'un côté, tout est raconté de façon rapide, résumée. Mais en même temps, on en ressort instruit, les informations parviennent à nous atteindre.
La conquête spatiale n'est pas forcément le sujet qui m'intéresse le plus (dans le sens où je ne m'abonne pas à Disney+ pour ça), mais je dois avouer que ce long-métrage fait bien le job pour captiver un minimum.

Un lancer à un million de dollars
6.1

Un lancer à un million de dollars (2014)

Million Dollar Arm

2 h 04 min. Sortie : 16 mai 2014 (États-Unis). Biopic, Drame, Sport

Film de Craig Gillespie

ErizuTeriyaki a mis 7/10.

Annotation :

07/01:

Les films sportifs de Disney, c'est jamais désagréable, mais c'est un peu toujours la même recette.
Un Lancer à un Million de Dollars raconte une histoire intéressante, et la raconte majoritairement bien. Ce que je trouve dommage, c'est qu'on retrouve encore les mêmes clichés, les mêmes ficelles, que dans la plupart des films sportifs. On suit JB Bernstein, un agent sportif, le stéréotype du beau gosse qui ne s'intéresse qu'à lui-même, qui ne pense qu'au business, avant de finalement ouvrir son esprit, s'attacher aux autres et pousser ses champions à surtout s'amuser. Bref, l'écriture de ce personnage suit un parcours déjà vu des milliers de fois. Fort heureusement, il n'est pas le seul à tenir le métrage sur ses épaules. JB recrute deux joueurs indiens, pour en faire des champions de base-ball (il se ramène aussi avec un troisième Indien, souhaitant devenir coach). À ma grande surprise, ces trois-là sont plutôt attachants. On n'essaie pas de les victimiser (comme c'est souvent le cas dans ce genre d'oeuvres à approche sociologique), de nous apitoyer sur leur triste sort. On leur donne à chacun une vraie petite personnalité (surtout Amit), et on les rend suffisamment réalistes pour croire en eux. Petite mention également pour le personnage de Brenda, qui fait un peu "la fille qui a toujours raison", mais dégage en même temps un charme humain particulier. Même si ça reste basique (et que le film martèle un peu beaucoup ce message), j'aime bien le dilemme qui est apporté sur la question du business, JB devant constamment conserver un équilibre entre ce qui peut lui rapporter et la fidélité qu'il se doit d'avoir envers ses champions. Le film offre également un dépaysement agréable, la culture indienne apportant beaucoup de son emprunte (surtout pour ce qui concerne la bande-originale).
Je suis juste un peu agacé du traitement de JB (qui est constamment diabolisé, et passe par toutes les erreurs attendues dans ce genre de schéma). Mais le reste passe correctement, et rend le visionnage agréable.

Les Figures de l'ombre
7.1

Les Figures de l'ombre (2017)

Hidden Figures

2 h 07 min. Sortie : 8 mars 2017 (France). Drame, Biopic

Film de Theodore Melfi

ErizuTeriyaki a mis 8/10.

Annotation :

08/01:

Il est arrivé sur Disney+, ça fait longtemps que je voulais le voir, et je dois dire que ça fait quelque chose de suivre ce biopic juste après Derrière L'Étoffe des Héros.
Même si ce film me rendait curieuse de par son concept, j'avais un peu peur qu'il tombe dans les mêmes travers victimisants et manichéens de ce genre d'oeuvres engagées contre le racisme. À mon grand soulagement, Les Figures de l'Ombre est bien mieux équilibré que je ne l'aurais cru. Le récit nous place donc en plein contexte de la conquête spatiale, durant la Guerre Froide. Nous allons suivre trois héroïnes, ayant toutes marqué l'Histoire et offert leur génie au service de la NASA, sans que leur contribution ne soit suffisamment mise en avant, à cause de leur statut de femmes noires. Ce qui m'a particulièrement plu, c'est que le cinéaste Theodore Melfi dresse un portrait réaliste des mentalités de l'époque, sans jamais tomber dans les excès. On montre bien que les trois personnages principaux sont victimes de préjugés, sans nous gratifier d'un vulgaire "les gentilles femmes noires contre les méchants hommes blancs". Même si on a bien quelques hommes blancs bons à baffer (un, surtout), on a aussi des hommes blancs qui se veulent encourageants (notamment le personnage de Kevin Costner, dont la mentalité se révèle touchante). Même si on finit par s'attacher à lui, le personnage de Maershala Ali se présente comme une personne avec des préjugés misogynes (pour éviter que tous les torts soient attribués aux blancs). Et on nous présente aussi le personnage fictif de Vivian Mitchell, très bien campé par Kirsten Dunst, une femme blanche très hautaine envers ses employées noires (pour éviter que tous les torts reviennent aux hommes). Après, nos héroïnes auraient pu être plus attachantes (Katerine est un peu trop froide, Mary un peu trop superficielle pour une intello), heureusement on a Dorothy qui est mignonne et passe bien. Même si la réalisation reste souvent classique, il y a aussi de beaux effets de mise en scène, notamment par l'importance présence de l'ombre dans certains plans. La bande-originale est également intéressante, je dois avouer qu'il est intéressant de voir Pharell Williams se lancer dans ce genre de compositions, à inspiration africaine.
Au final, je pense que si on veut dénoncer l'injustice dans le monde, je pense qu'il est très bon de proposer ce genre d'oeuvres, qui savent faire preuve de nuances.

Le Pôle Express
6

Le Pôle Express (2004)

The Polar Express

1 h 40 min. Sortie : 1 décembre 2004 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Robert Zemeckis

ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

09/01:

Je sais que c'est plus tout à fait la période, mais j'ai été prise dans un mood nostalgie. Et je dois avouer ne plus comprendre pourquoi est-ce que j'ai été si sévère avec ce film, il y a quelques années. J'ai retrouvé le film de mon enfance.
Le Pôle Express peut effectivement paraître un peu vieilli, mais il conserve un charme et un aura assez uniques. C'est un film qui ne ressemble à aucun autre, et qui me fascine beaucoup pour ça. Nous suivons l'histoire d'un petit garçon sans nom, qui commence à douter de l'existence du Père Noël. Heureusement, pour sauver son innocence et le pousser à continuer à croire, le Pôle Express vient le chercher la veille de Noël. Le garçon va entrer avec d'autres enfants, pour partir en direction du Pôle Nord. À partir de là, en restant majoritairement dans le même train, le film va nous offrir moult péripéties. Le métrage ne nous enferme jamais dans le même wagon, il nous fait visiter plusieurs pièces du train, abordant ainsi plusieurs thématiques (comme la pièce des jouets abandonnés, indiquant la tristesse produite lorsqu'on abandonne son âme d'enfant). Zemeckis profite vraiment des capacités permises par l'animation, se plaçant parfois en caméra subjective pour nous mettre à la place du train, dans des séquences de montagnes russes. En clair, le film profite totalement du fait que l'histoire se passe essentiellement dans un train, jouant sur le mouvement et sur la division des wagons. Le métrage instaure de vrais beaux moments de magie, toujours pour nous pousser à croire en ce que nous ne voyons pas. Le fantôme sur le toit du train est un personnage dont l'apport fait réfléchir. J'aime également comment le Père Noël est peu à peu iconisé, avant même d'apparaître en vrai. Le héros et ses amis nous font rêver en découvrant la ville du Père Noël, en s'incrustant dans la fabrique. Et peu à peu, on s'approche du Père Noël, on le voit presque, mais nous devons croire en lui. Et j'aime beaucoup la symbolique du grelot, joli manière de représenter la croyance envers le gros monsieur barbu. La musique d'Alan Silvestri et Harry Gregson-Williams apporte une véritable magie au film. L'animation un peu trop réaliste a vieilli, rendant certaines scènes un peu molles, mais le fond est resté intact.
Même si je m'interroge toujours sur le choix de refiler autant de rôles à Tom Hanks, ça reste une oeuvre qui me fait réfléchir, tout en me faisant rêver. Un des plus grands films de mon enfance.

Invincible
6.5

Invincible (2006)

1 h 45 min. Sortie : 25 août 2006 (États-Unis). Biopic, Drame, Sport

Film de Ericson Core

ErizuTeriyaki a mis 5/10.

Annotation :

13/01:

Encore un Disney sportif... Et c'est vraiment pas incroyable, honnêtement.
Invincible reprend pratiquement tous les aspects habituels des films sportifs Disney, sans vraiment apporter une quelconque originalité, qui puisse permettre à ce long-métrage de se démarquer. On y suit l'histoire (pas vraiment vraie, on va y revenir) de Vince Papale, qui rejoint une équipe de football américain, réalisant ainsi son plus grand rêve. L'ennui... c'est qu'on suit un héros qui n'a aucune réelle caractérisation, le film ne l'illustrant qu'à travers son malheur: sa mère dont il était proche est morte quand il était jeune, il a du mal à payer son loyer, sa femme l'a quitté etc... Bref, on nous livre un plateau bien sinistre de sa vie, histoire de nous faire avoir de la peine pour lui, et souhaiter le voir s'en sortir. Mais autrement, on ne lui offre aucune vraie personnalité (ainsi qu'un acteur dont le jeu est très mécanique). On ne prend également pas la peine de développer ses capacités de joueur, on laisse juste entendre qu'il a une grande vitesse (c'est pas ça qui va justifier qu'on fasse un film sur lui, de mon point de vue). On n'insiste pas non plus sur les enjeux qui peuvent rendre sa victoire difficile, on insinue juste qu'il est relativement plus âgé que la moyenne des joueurs. On ne développe pas son évolution dans l'équipe, pas plus qu'on ne creuse en profondeur sa relation avec les autres membres (le coach est pas mal mis en avant, mais n'est finalement pas énormément développé). En fait, le film se concentre bien plus sur sa vie personnelle. On lui construit une relation plutôt mignonne avec son père, ainsi qu'une amourette bien plus clichée avec sa collègue de bar. Autrement, en ce qui concerne ses caractéristiques de joueur, le film reste énormément en surface. Mais en plus, cette histoire que l'on suit est vraisemblablement très différente de la véritable histoire de Vince Papale. Donc, on suit une histoire clichée, comportant peu de caractéristiques propres, et qui n'est même pas tout-à-fait véridique.
Ça n'en fait pas un film atroce, mais bien peu passionnant.

Histoires enchantées
5.2

Histoires enchantées (2008)

Bedtime Stories

1 h 39 min. Sortie : 24 décembre 2008 (France). Comédie, Fantastique, Romance

Film de Adam Shankman

ErizuTeriyaki a mis 4/10.

Annotation :

14/01:

Je l'avais vu quand j'étais petite, je me souviens que j'avais bien aimé à l'époque... Même si je savais bien que la magie ne réopérerait pas.
Ce qui est dingue avec Histoires Enchantées, c'est que j'adore le concept. On y suit l'histoire d'un homme empli d'imagination, qui peine à s'accomplir dans la vie. Mais lorsque des circonstances le forcent à s'occuper de ses neveux, il leur raconte des histoires, qui deviennent réalité. Tous ces jolis contes permettent au héros d'améliorer sa vie, de rencontrer l'amour, permettant ainsi de retrouver les plus beaux bonheurs de l'existence, grâce à ses neveux. C'est pas une histoire magnifique, racontée comme ça? Sauf que le héros Skeeter, est joué par Adam Sandler. Avec tout ce que ça implique. Au lieu d'avoir une simple comédie naïve (enfin, elle l'est un peu, mais dans le mauvais sens du terme), on se retrouve avec une comédie pas drôle, et souvent beauf. Déjà, Adam Sandler offre le niveau qu'on attend de lui, avec un personnage insignifiant, qui ne fait pas rire a a déjà été vu des milliers de fois. C'est le prototype du loser au grand coeur, qui commence avec une mentalité de beauf, mais finit par devenir quelqu'un de meilleur au contact de ses proches. Il en va de même pour tous les autres personnages, qui correspondent tous à des clichés ordinaires. Le film se présente comme une comédie, mais l'humour tombe constamment à l'eau, en plus de proposer un timing comique complètement endormi (y a que le personnage de Mickey qui m'a fait rire, parce qu'il est bizarre et que l'acteur croit en son délire). J'apprécie le fait que le film n'explique jamais pourquoi les histoires de Skeeter se réalisent, laissant au spectateur une part d'interprétation, pour mieux se concentrer sur ce que cette magie apporte aux personnages.
Autrement, cela reste une comédie ennuyeuse, partant d'un bon point de départ, pour se révéler peu inspirée.

Benjamin Gates et le Livre des secrets
5.1

Benjamin Gates et le Livre des secrets (2007)

National Treasure: Book of Secrets

2 h 08 min. Sortie : 13 février 2008 (France). Action, Aventure

Film de Jon Turteltaub

ErizuTeriyaki a mis 4/10.

Annotation :

15/01:

J'ai enfin trouvé le courage de voir cette suite. Et qu'est-ce que je me suis ennuyée... Je suis vraiment pas faîte pour cette saga.
Quand on n'a pas accroché au premier opus (ce qui est mon cas), il est impossible d'apprécier cette séquelle, qui est totalement conçue sur le même moule. On retrouve totalement cette ambiance dont je ne suis pas fan, où on met en place des situations assez rocambolesques, qui pourraient donner lieu à une bonne comédie d'aventure, mais qui prennent forme dans une oeuvre se prenant bien trop au sérieux. Je n'aime guère ce genre d'ambiance limite prétentieuse, où on se sent hyper intelligent en ressortant plusieurs éléments historiques, tout ça pour mener un scénario bien conventionnel et hollywoodien. À l'instar du premier épisode, Le Livre des Secrets nous fait suivre une chasse au trésor, dans laquelle Ben cherche à prouver que son ancêtre Thomas Gates n'a pas été impliqué dans l'assassinat du président Abraham Lincoln. À partir de là, on va suivre une enquête très similaire à celle du premier film. On retrouve les trois mêmes protagonistes, qui n'ont absolument pas changé. Déjà que je n'étais pas fan du héros éponyme, mais je ne l'aime pas plus dans ce nouvel opus, tellement le personnage est coincé, hautain, et à quel point la prestation de Nicolas Cage (acteur que j'apprécie habituellement) est fade. On a toujours Riley pour faire des blagues, mais encore une fois, c'est pas drôle. Et on essaie de créer une pseudo-tension avec Abigail, notre couple principal étant théoriquement séparé. Mais bien entendu, ils vont quand même réussir à enquêter ensemble, et à se réconcilier à la fin. Limite, on aurait juste pu dire que leur couple battait de l'aile, ou qu'ils faisaient un break, y avait pas besoin de carrément les séparer si c'était pour garder exactement la même dynamique que dans le premier opus. Quant aux autres personnages, il n'y a rien de particulièrement intéressant à en retirer. La plupart permettent au film de se donner un air plus profond qu'il ne l'est réellement (comme l'antagoniste qui souhaite marquer l'Histoire, ou la mère de Ben dont la relation avec le père sert à faire un parallèle cliché avec la relation Ben-Abigail).
Bref, j'aime ce genre d'aventure. Mais je ne suis tout simplement pas cliente de ce genre de tonalité.

Les Trois Mousquetaires
5.2

Les Trois Mousquetaires (1993)

The Three Musketeers

1 h 45 min. Sortie : 2 février 1994 (France). Aventure, Action, Romance

Film de Stephen Herek

ErizuTeriyaki a mis 7/10.

Annotation :

16/01:

Ça fait plusieurs jours que j'avais pas accès à ma liste, j'espère que j'ai bien mémorisé mon avis... Du coup, j'ai enrichi ma culture Disney, avec cette adaptation du classique de Dumas.
Les Trois Mousquetaires est une version tout à fait sympathique du classique littéraire de Dumas, reprenant cette histoire à travers une ambiance bon enfant. Le film opte clairement pour une ambiance de comédie, nous présentant nos mousquetaires sous un jour majoritairement humoristique. On a droit à plusieurs scènes d'action plutôt divertissantes, ne cherchant rien d'autre qu'à amuser le spectateur. Je pense que ce qui fait que ce film fonctionne autant à mes yeux, c'est qu'on sent à quel point les acteurs s'amusent. Que ce soit pour les quatre mousquetaires ou le cardinal de Richelieu, on sent que les interprètes se prennent au jeu et prennent plaisir à incarner leurs personnages. D'un côté, nous avons les mousquetaires, qui sont gentils, droits, mais avec des attitudes relevant de la comédie. Dans cette version, D'Artagnan est un jeune premier naïf qui a tout à apprendre, ce qui le rend plus identifiable. Quant au cardinal, ce personnage historique devient ici un vrai méchant de fiction, en accumulant toutes les pires méchancetés avec le sourire (ce qui est plutôt fun à voir). J'aime bien également comment est traité le personnage de Milady, qui gagne un peu en complexité et humanité, devenant une simple victime des principaux antagonistes. Après, si je devais émettre un regret, je dirais que le film va quand même un peu vite, et ne prend pas assez le temps de développer les relations entre les personnages. Même si on s'attache à leur quatuor, le film ne prend jamais le temps de développer un lien réellement fort et profond entre nos héros. Le développement de Milady reste également très bref, empêchant le film de développer son aspect dramatique, restant ainsi cantonné dans le genre de la comédie.
Cela dit, cela reste un film sympathique, que j'ai pris un réel plaisir à visonner.

Peau d'âne
6.8

Peau d'âne (1970)

1 h 25 min. Sortie : 20 décembre 1970 (France). Drame, Fantastique, Comédie musicale

Film de Jacques Demy

ErizuTeriyaki a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

16/01:

Les films de Jacques Demy sont sur Netflix, ça faisait un moment que je souhaitais les voir ou les revoir! J'ai donc commencé par Peau d'Âne, qui m'avait marquée quand j'étais enfant.
J'en avais gardé le souvenir d'un film un peu nunuche, mais en fait... ce long-métrage est vraiment bizarre. Honnêtement, j'ai un peu de mal à savoir exactement ce que j'en pense... D'un côté, je trouve le film réellement respectable, puisqu'il fait preuve d'une vraie recherche artistique, ainsi que d'une ambition véritable. Mais d'un autre côté, je trouve ce film réellement trop bizarroïde et nunuche. Je trouve qu'il a à la fois le charme de son époque, mais a trop vieilli en même temps. D'un côté, je le respecte réellement, mais de l'autre, j'ai presque l'impression de le voir comme un plaisir coupable, comme un film qui aurait été réellement bon autrefois, mais tiendrait presque du charmant nanar aujourd'hui. Déjà, je trouve le conte très étrange, très glauque. On y suit une fille qui se fait harceler par son père, ce dernier souhaitant l'épouser. Elle est obligée de recourir au chantage pour fuir la menace de l'inceste, avant de s'enfuir, revêtue d'une peau d'âne. Après un début bien effrayant, le conte suit un schéma plus classique à la Cendrillon. Mais Demy fait en sorte que son oeuvre reste continuellement étrange, gardant constamment une certaine extravagance dans la mise en scène, tout en conservant un ton majoritairement niais. Les réactions des personnages sont assez conventionnelles, ils restent tous campés à la fonction qui est attendue d'eux dans un conte (et par conséquent, ils ne sont pas énormément creusés). La mise en scène est intéressante, dépeignant un monde de royauté tel qu'il pourrait être perçu par un enfant (avec des gens peinturlurés en bleu ou rouge selon leur royaume, des costumes bien extravagants, une mise en place bien expressive dans les décors... ainsi que des délires anachroniques, pour le délire du pourquoi pas). Là où le film m'a le plus convaincue, c'est dans sa bande-originale. Les chansons de Michel Legrand sont très marquantes, présentent de belles envolées qui restent en tête.
En fait, il est difficile pour moi de parler de ce film en quelques mots. Quoi qu'il en soit, je le trouve charmant, à la fois grâce à lui et malgré lui.

L'enfer blanc
6.6

L'enfer blanc (1994)

Iron Will

1 h 48 min. Sortie : 14 janvier 1994 (États-Unis). Aventure, Drame

Film de Charles Haid

ErizuTeriyaki a mis 6/10.

Annotation :

21/01:

Ça passe, mais ça reste du Disney bien classique.
L'Enfer Blanc, c'est le film sportif familial typique, dans lequel la persévérance et la loyauté familiale permettent toujours de gagner. On y suit Will Stoneman, un jeune garçon de 17 ans, vivant avec ses parents dans une ferme du Dakota du Sud. Mais dans une scène assez rushée, son père va mourir, noyé dans une rivière. Will et sa mère se retrouvent alors dans une situation précaire, où ils manquent de perdre leur ferme. Pour leur faire gagner de l'argent, Will décide de partir participer à une course de traineau, avec l'attelage de son défunt père. Bref, on y suit donc un point de départ bien classique, avec un héros qui est sur le point de tout perdre, et se lance dans un concours dans lequel il a tout à gagner. Un point de départ classique débouche forcément sur des aboutissements classiques, Will se comportant comme un vrai héros Disney, qui n'abandonne jamais, qui développe un lien fort avec son chien de tête et vient toujours en aide aux adversaires en détresse. Après, oui, ça reste une formule plaisante, mais on regrettera peut-être que le personnage central soit aussi classique, et que les réussites manquent autant de surprise. Après, j'apprécie les différents obstacles que le héros doit rencontrer sur sa route. On a beau savoir que Will va gagner à la fin, le film arrive à nous agripper, en le malmenant complètement. Les méchants sont un peu clichés dans leur côté "méchants très méchants", mais ils se révèlent effectivement très implacables, et placent le jeune homme dans bon nombre de positions inconfortables, voire terrifiantes (comme lorsqu'ils envoient des chiens massacrer Gus, le chien de tête de Will). En bon personnage, on peut également compter Harry Kingsley interprété par Kevin Spacey, qui sort des sentiers battus en ayant d'abord tout de l'opportuniste vicieux, avant de révéler progressivement une plus grande humanité.
Ça reste très classique, ça ne révolutionne rien, mais ce n'est pas désagréable pour autant.

La Légende de Manolo
7

La Légende de Manolo (2014)

The Book of Life

1 h 27 min. Sortie : 22 octobre 2014 (France). Aventure, Comédie, Animation

Long-métrage d'animation de Jorge R. Gutierrez

ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

22/01:

Depuis le temps que je voulais le voir, celui-là! Merci à Disney+ de l'avoir ajouté à son catalogue!
Et globalement, je suis satisfaite, c'est un très beau film d'animation. Pour moi qui aime beaucoup le Mexique et adore la Fête des Morts, je suis totalement servie. On est plongé dans une véritable ambiance hispanique, avec tous les aspects culturels que l'on est en droit d'attendre. L'intrigue est simple dans l'idée, mais se révèle suffisamment riche et mouvementée, tout en sachant en même temps prendre son temps et appuyer les éléments importants. Nous suivons donc l'histoire de Manolo, qui depuis sa plus tendre enfance, voue un amour profond envers son amie Maria. Malheureusement, ses sentiments sont partagés par Joaquin, son autre ami et héros du village. Et à cela s'ajoutent divers problèmes, mêlant l'intime avec des enjeux plus grands et plus magiques. Manolo a grandi dans une famille de torreros, mais il ne supporte pas la violence animale (je trouve ça assez osé de la part de Guillermo del Toro de remettre en cause cette pratique si saluée dans sa culture d'origine). Il est confronté à l'ombre de son meilleur ami, tout en étant confronté à celle de ses ancêtres (problème partagé par Joaquin). C'est donc dans une aventure entre le monde des vivants et le monde des morts, que Manolo apprendra à écrire sa propre histoire. On met également en place plusieurs enjeux pour le monde des morts, qui doit vivre dans la crainte d'être gouverné par le roi du mondes des âmes oubliées (suite à un pari fait avec la reine du monde des morts dont on se souvient). Et histoire d'en rajouter une couche, le village des vivants se fait également attaquer, ce qui met en péril la vie des vivants, ainsi que leurs souvenirs des défunts. Bref, impossible de s'ennuyer! Les personnages ont une caractérisation assez simple, mais leur traitement est intéressant. J'aime beaucoup le fait que la rivalité entre Manolo et Joaquin ne prenne aucune tournure manichéenne, les deux ayant beaucoup à apprendre et restant très gentils au fond d'eux. Le traitement féministe de Maria est parfois un peu excessif, mais elle dégage un certain charme. Là où le film affiche le plus sa personnalité, c'est dans l'animation et la production-design. Les personnages ressemblent à des poupées de bois, on se sent plongé dans le folk-lore mexicain, dans un style totalement inspiré des contes. Et le monde des morts est magnifique, rendant justice à l'esprit vivant que lui donne le Mexique.
Sébo!

La Petite Princesse
7.1

La Petite Princesse (1995)

A Little Princess

1 h 37 min. Sortie : 14 février 1996 (France). Drame, Fantastique

Film de Alfonso Cuarón

ErizuTeriyaki a mis 8/10.

Annotation :

23/01:

Étant une amatrice d'Alfonso Cuaron, ça faisait longtemps que j'étais intriguée par ce petit film pour enfants. Et grâce à Netflix, j'ai enfin pu le voir!
Même si je n'ai pas lu le roman de base et n'ai que de vagues souvenirs de la série animée japonaise, je trouve que cette adaptation en film semble bien capter ce qui faisait le charme de l'oeuvre originale, tout en apportant des éléments qui enrichissent l'histoire. Dans les grandes lignes, cela reste l'histoire que l'on connaît, avec une petite fille riche devant vivre en pension, mais qui après l'annonce du décès de son père, devient la servante de l'école. Mais Cuaron permet à son film d'avoir sa propre identité, notamment en changeant de cadre spatial et temporel: l'histoire ne se passe pas en Angleterre mais aux États-Unis, et passe du XIXe siècle à l'époque de la Première Guerre Mondiale. Ainsi, le père de Sara la quitte pour la guerre, l'histoire instaure donc une dimension et des enjeux différents dans cette séparation. Mais ce qui convainc le plus, c'est l'ambiance naïve mise en place par Cuaron. Le ton est très bien géré, c'est naïf, on sent que le film vise en premier lieu les enfants, mais les situations ne sont jamais trop niaises ou puériles. On sent que Cuaron respecte son jeune public, il lui présente quelques dures réalités de la vie (comme la guerre, la maltraitance des enfants ou même le racisme), tout en le poussant à continuer à rêver et à croire en un avenir meilleur. Le film se veut touchant, mais fait son possible pour ne pas tomber dans le mélodrame, l'important étant de savoir rester optimiste. Le jeu d'actrice des petites filles passe globalement très correctement pour leur âge. Sara et plusieurs autres pensionnaires s'avèrent suffisamment mignonnes et réalistes, pour que l'on puisse rentrer dans l'histoire. En terme d'exécution, de réalisation ou du traitement du scénario, le film reste globalement classique, mais rien ne choque, tout se tient bien.
C'est un petit film très mignon, parfait à montrer aux enfants.

The Greatest Showman
6.2

The Greatest Showman (2017)

1 h 45 min. Sortie : 24 janvier 2018 (France). Biopic, Drame, Comédie musicale

Film de Michael Gracey

ErizuTeriyaki a mis 5/10.

Annotation :

29/01:

Je me doutais bien que ce film n'était pas génial, mais curieusement, cela faisait plusieurs années que l'envie de le découvrir me hypait. Maintenant, je peux enfin le rayer de ma check-list!
Bon, il est clair que le film n'est pas bon. On ressent pourtant de bonnes intentions, mais le résultat est bien trop superficiel pour fonctionner. Cela dit, The Greatest Showman a tout pour être le parfait plaisir coupable. En terme de mise en scène, le film est très abouti, très bien léché. Les comédiens sont tous de vrais danseurs, faisant preuve d'une énergie folle lors des spectacles, à travers des chorégraphies impressionnantes. D'une façon presque tape-à-l'oeil, la mise en scène donne constamment du sens à tous les plans, accordant ainsi beaucoup d'importance à l'illustration. Et pour ce qui est des chansons, même si je trouve leur côté "pop" un peu trop excessif et superficiel, je reconnais qu'elles sont entraînantes et restent en tête. Cependant... tout ça, ça concerne surtout l'enrobage. Parce qu'au niveau du fond, le film est beaucoup plus faible et critiquable. Déjà, rien que l'idée de consacrer un biopic à Phinéas Barnum est critiquable en soit. Cet homme qui a exploité des personnes, profité de leurs malformations, et s'est construit une véritable réputation d'escroc, est ici présenté comme un gentil rêveur, qui est d'abord atteint par quelques préjugés mais finit par évoluer grâce à la magie d'Hollywood. Tout son parcours passe par tous les pires clichés, avec le gars qui ne prend pas conscience de la chance qu'il a d'avoir une famille, avant d'être pris par le succès, s'éloigner de ses proches, puis réaliser son erreur. Mais ce qui choque le plus avec ce film, c'est à quel point il va beaucoup trop vite et bâcle les développements les plus importants. Barnum passe constamment d'une situation à une autre, sans jamais que l'on nous explique clairement comment il en est arrivé là, comme si tout était facile. On ne prend jamais la peine de développer ses idées, on n'explique jamais d'où son idée de musée macabre lui est venue (alors que ça n'a rien d'évident). Mais le pire du pire, c'est qu'on ne développe absolument pas les membres du cirque. On nous fait toute une morale sur leurs différences, sur le fait que ces personnes méritent d'être aimées pour ce qu'elles sont... mais c'est impossible puisque nous ne savons rien d'elles. Et leur amitié naissante avec Barnum n'a rien de crédible, leur relation n'étant jamais approfondie.
So: un peu bébête.

8 femmes
6.5

8 femmes (2002)

1 h 51 min. Sortie : 6 février 2002 (France). Comédie musicale, Comédie, Policier

Film de François Ozon

ErizuTeriyaki a mis 8/10.

Annotation :

30/01:

Non, la note n'est pas pour la blague. 8 femmes est un film assez étrange, mais que je trouve sincèrement plaisant et intéressant.
8 femmes propose un fascinant mélange de genres, se donnant des airs de comédie familiale dans une mise en scène très théâtrale, très classique, mais pour conter un huit-clos policier... avec une touche de comédie musicale. Comme le titre l'indique, nous suivons huit protagonistes féminins (incarnés par plusieurs actrices de renom), qui se retrouvent enfermés, dans l'incapacité de sortir, alors même que le père de famille a été mystérieusement assassiné. La coupable est forcément l'une des huit. À travers l'enquête qui se met en place, plusieurs révélations s'accumulent, prouvant que ces femmes sont toutes des pécheresses. Ce que j'aime beaucoup, c'est que lorsque le film commence, on s'attend à une comédie tout ce qu'il y a de plus basique. Les héroïnes incarnent toutes des stéréotypes bien définis, chaque personnage semble rangé, à sa place. Mais une fois passé l'élément déclencheur, le film accumule les révélations (la mort du père amenant constamment d'autres questions, qui finissent progressivement par avoir leurs réponses) et dévoile tous les secrets malsains contenues par ces femmes. Les personnages sont très intéressants. Elles paraissent d'abord classiques, mais font peu à peu preuve d'une vraie complexité, d'un vrai malêtre inavouable pour certaines. J'apprécie également le fait qu'elles aient toute leur particularité. Chacune a sa propre couleur, sa propre fleur au générique, ainsi que sa propre chanson de variété. J'aime beaucoup le mystère, tout le suspens sur la mort du père. C'est une énigme véritablement prenante, et dont je n'avais personnellement aucunement deviné la réponse. Tous les personnages ont des choses à se reprocher, à tel point qu'il est difficile de juger telle héroïne plus louche qu'une autre.
En clair, c'est un long-métrage unique. Et ça me fait plaisir de voir que fût un temps, le cinéma français proposait quelques singularités de ce genre.

Les Demoiselles de Rochefort
7.1

Les Demoiselles de Rochefort (1967)

2 h 05 min. Sortie : 8 mars 1967. Comédie dramatique, Comédie musicale, Romance

Film de Jacques Demy

ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

30/01:

Aaaah, j'ai enfin pu revoir ce film, qui m'avait tant marquée dans mon enfance!
Les Demoiselles de Rochefort, c'est du sucre en film. Ce n'est que rêves et transports de joie pendant deux heures. Bref, c'est un très beau film qui témoigne d'un passé où le cinéma français grand public était ambitieux. L'idée est simple, nous suivons deux soeurs jumelles, Delphine et Solange Garnier, artistes dans l'âme, rêveuses de rencontrer l'amour. Plusieurs romances vont alors s'entremêler. Un jeune militaire est amoureux de Delphine sans la connaître, la jeune femme représentant son idéal féminin. Solange rencontre brièvement un Américain, avec qui un coup de foudre réciproque naît aussitôt, avant que les deux tourtereaux ne soient séparés tout le reste du film. Et en parallèle, nous suivons également leur mère, nostalgique d'un amour passé, ignorant que son ancien fiancé est revenu en ville. Le film va alors enchaîner les situations improbables, poussant plusieurs protagonistes à se croiser, sans jamais que les couples ne puissent se retrouver avant la fin. Mine de rien, le métrage parvient à nous accrocher, nous faisant croire à ces amours, entre des êtres qui ne se connaissent pas. Il faut dire que le film croit entièrement en ce qu'il raconte, et assume entièrement son ambiance bonbon rose, ce qui le rend profondément respectable et adorable à suivre. C'est un film de Jacques Demy, donc on a droit à des chorégraphies très professionnelles, dans une mise en scène vivante et bien pensée. Les chansons de Michel Legrand et Jacques Demy sont encore une vraie réussite, elles donnent un vrai cachet au film et sont impossibles à oublier (surtout la chanson des jumelles, qui me reste en tête depuis des années). De plus, on a droit à une distribution excellente, avec une superbe panoplie d'acteurs, qui donnent tous tout ce qu'ils ont.
Bref, même si je ne lui donne pas une note plus haute, je reconnais que c'est le genre de films où il est difficile de trouver des défauts.

Paï
7

Paï (2003)

Whale Rider

1 h 36 min. Sortie : 17 septembre 2003 (France). Drame, Aventure

Film de Niki Caro

ErizuTeriyaki a mis 7/10.

Annotation :

01/02:

Un film disponible gratuitement sur le site d'Arte, mettant en scène la culture de Vaiana et réalisé par Niki Caro, toutes les raisons sont bonnes pour tester.
Paï est un petit film néo-zélandais indépendant, qui aurait probablement été un très beau film, s'il avait bénéficié de plus de moyens. En l'état, je trouve que ça reste un joli métrage qui défend de belles valeurs, mais qui aurait pu aller plus loin. L'oeuvre nous fait voyager dans les îles maoris, pour nous faire rencontrer une petite fille de Paikea (dit "Paï"). Dans les clans maoris, ce sont les descendants mâles qui doivent prendre la tête de la famille. Mais malheureusement, Paï est une fille, dont le frère jumeau (sur qui tous les espoirs reposaient) est mort à la naissance. L'histoire va donc se concentrer sur le lien conflictuelle entre notre héroïne et son grand-père, très attaché aux traditions. Premièrement, j'aime beaucoup comment le métrage nous immerge dans la culture et les croyances maoris, peuple très fascinant quand on s'y penche un peu. Même si Niki Caro nous filme des décors très venteux, très nuageux, on met bien en avant la réalité de cette vie (sans artifice avec un énorme soleil et des palmiers à tous les coins). Ce que j'apprécie également, c'est que les personnages sont abordés avec un minimum de nuance. Contrairement à ce qu'on pourrait voir dans un film hollywoodien moderne, Paï n'est pas une rebelle qui s'offusque du sexisme. On montre bien qu'elle baigne dans ce courant de pensée, qui l'empêche de comprendre qu'elle a raison d'être ce qu'elle est. Le personnage est motivé par un véritable amour, celui qu'elle porte à son grand-père, amour qui ne s'ébranle jamais. Quant au grand-père, le film ne le diabolise pas, le présentant surtout comme quelqu'un d'amer et déçu. Après, j'aurai quelques reproches. Les personnages sont nuancés sur le papier, mais restent trop souvent campés dans les mêmes attitudes. Et on sent quelques limites de budget, la direction des acteurs semblant parfois limitée et la réalisation manquant de grandeur, d'audace.
Après, ça reste un film intéressant à voir, qui change un peu de ce qu'on peut voir d'habitude.

A Ghost Story
6.9

A Ghost Story (2017)

1 h 32 min. Sortie : 20 décembre 2017 (France). Drame, Fantastique, Romance

Film de David Lowery

ErizuTeriyaki a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

04/02:

Wow... Qu'est-ce que c'était bizarre... David Lowery semblant se creuser une place chez Disney, j'ai voulu voir ce film, qui me rendait curieuse depuis longtemps.
A Ghost Story propose un très bon concept, et le met en scène d'une façon qui ne peut pas laisser indifférent. D'un côté, je suis un peu embêtée, car je trouve que le films s'empêtre trop dans des idées de film d'auteur, qui le font paraître froid et un peu prétentieux. D'un autre côté, il serait faux de dire que je n'ai rien ressenti pendant le visionnage. Le film commence à brièvement nous présenter un couple, mais sans vraiment les caractériser, ni même leur donner de nom. On ne sait pratiquement rien de leur vie, on ne sait pas trop ce qu'ils aiment, on ne sait pas pourquoi ils s'aiment, le film ne montrant que leurs instants câlins. Et avant même qu'on ne puisse apprendre à mieux les connaître, l'homme meurt (on comprend à peine comment) et devient un fantôme, une âme errante. Le film s'intéresse moyennement à qui sont ses protagonistes, ce qui est probablement volontaire. Mais je dois avouer que ce choix m'a un peu perdue, m'a empêchée de me sentir mieux investie. Après, une fois que l'on suit le fantôme, on a droit à beaucoup d'idées intéressantes et beaucoup de bonnes mises en scène. On suit un fantôme sous un drap (comme dans les histoires pour enfants, ce qui le rend relativement attachant), un personnage qui n'exprime pas d'émotion, et semble simplement perdu. Le concept d'âme errante prend totalement son sens, le personnage semblant privé de but, privé de réelle initiative, et traverse les époques (passées et futures) sans avoir le moindre contrôle. J'aime comment le film présente cette âme comme enfermée dans sa maison, en faisant des parallèles avec sa période vivante, où il ne souhaitait déjà pas déménager. Après, comme je le disais, il y a des effets qui rendent la mise en scène un peu prétentieuse. Déjà, le film est très lent, et passe beaucoup de temps à se concentrer sur des scènes qui seraient qualifiées d'insignifiantes, tel un découpage de tarte (j'ai bien compris qu'elles ne l'étaient pas, que ça avait du sens, tout ça... mais faut savoir se maintenir éveillé). Et le format "télévisuel" de l'image (je sais pas comment ça s'appelle) est assez inconfortable.
Bref... c'est un film d'auteur. C'est sa plus grande qualité et son plus grand défaut.

Les Parapluies de Cherbourg
6.8

Les Parapluies de Cherbourg (1964)

1 h 31 min. Sortie : 19 février 1964. Drame, Comédie musicale, Romance

Film de Jacques Demy

ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

05/02:

Et ben, depuis le temps que j'avais envie de découvrir ce classique! Certains points m'embêtent un peu, mais cela reste un très joli film.
Cette comédie musicale, mise en scène par l'illustre Jacques Demy, dégage énormément de charme. On y suit une histoire d'amour qui pourrait sembler assez niaise au premier regard, mais dont la mélancolie nous prend par surprise. Geneviève, une vendeuse de parapluie, et Guy, un garagiste, sont tous deux follement amoureux. Dans une première partie, le film se concentre sur leur idylles, leurs rêves et leurs projets d'avenir. Malheureusement, leur amour est mis à mal, Guy étant obligé de partir pour la guerre d'Algérie. Pendant ce temps, certaines obligations sociales vont pousser Geneviève à épouser quelqu'un d'autre, alors même qu'elle est enceinte de Guy. Au fur et à mesure que l'histoire avance, le destin sépare entièrement les deux amants, qui finissent tous les deux par se construire leur propre vie. Pourtant, le film possède une ambiance sucrée, qui fait qu'on a envie d'y croire. On y suit un amour très innocent, à travers des décors particulièrement colorés, et des chansons en continu. Pourtant, cette idylle placée sous les couleurs pastels doit faire face aux dures réalités de la vie, empêchant tout bonnement le couple de se reformer. Ainsi, le spectateur commence le visionnage en se sentant tout guilleret, pour le terminer le coeur serré. Si je pouvais émettre un bémol, c'est que j'ai beau être friande de comédie musicale, je regrette que le film soit intégralement chanté. En forçant les dialogues à ne fonctionner qu'en chansons, Michel Legrand peine à rendre tous ses airs mémorables. Si au moins les dialogues répondaient davantage à une certaine rythmique, ou étaient composés d'un peu plus de rimes, cela pourrait être marquant. En l'occurence, ce n'est pas tellement le cas, ce sont juste des dialogues chantés.
Quoi qu'il en soit, cela reste une très belle oeuvre, qui mérite de rester culte!

Terminator : Dark Fate
4.9

Terminator : Dark Fate (2019)

2 h 08 min. Sortie : 23 octobre 2019. Action, Aventure, Science-fiction

Film de Tim Miller

ErizuTeriyaki a mis 1/10.

Annotation :

06/02:

Pouaaaah qu'est-ce que c'était nul! Je savais que je n'aimerais pas, mais là, ça dépasse tout.
Genisys était nul, mais au moins, il avait ce côté "bon blockbuster idiot" qui faisait qu'il pouvait au moins être perçu comme divertissant, indépendamment de son statut de film Terminator. Mais Dark Fate, même en mettant de côté la saga qu'il est censé poursuivre, c'est vraiment une daube. Bon déjà, je n'aime pas ce principe de "suite légitime", qui reprend les premiers opus, tout en oubliant la canonicité des séquelles, c'est tellement prétentieux dans la démarche. Mais en plus, si c'est pour nous pondre ça... On va donc encore se retrouver avec une course-poursuite ridicule, dans un scénario nanardesque, mettant complètement de côté le réalisme, ne se préoccupant que de faire "boum boum". Nous suivons de jeunes actrices sans aucun talent (l'une étant une bimbo qui aidera plus tard la rébellion, et l'autre une femme augmentée robotiquement) qui vont suivre Sarah Connor, interprétée par une Linda Hamilton bien trop vieille pour ces conneries. On va suivre le même schéma habituel, sauf qu'ici, le scénario marchera en pilotage automatique. On ne prend jamais le temps de créer de l'émotion, de rendre les personnages crédibles et vivants. Toutes les situations sont abracadabrantes, les personnages passent d'une situation à une autre sans aucune logique. Tout ce qui importe, c'est que l'histoire avance et que tout explose. Plus rien ne fait réagir. On ne peut avoir peur, car l'ambiance n'est absolument pas travaillée, tout se fait sous un immense soleil de midi. Et on ne peut rire, être diverti, tant les personnages sont caricaturaux, mal écrits, mal incarnés et tant les punch-lines sont nazes.
Bref... si c'est vraiment ça le véritable héritage de Terminator... ça fait vraiment mal aux fesses.

Là-haut
7.5

Là-haut (2009)

Up

1 h 36 min. Sortie : 29 juillet 2009 (France). Animation, Aventure, Drame

Long-métrage d'animation de Pete Docter et Bob Peterson

ErizuTeriyaki a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

11/02:

Là-Haut a beau être un des plus beaux films de l'histoire de la création, cela commençait à faire un moment que je ne l'avais pas vu. Et y a rien à redire, c'est toujours autant un chef-d'oeuvre.
Il faut savoir que j'aime quand une oeuvre me fait vivre des sentiments variés. Et je reste toujours autant impressionnée par la faculté de ce film à me faire passer des larmes les plus salées aux rires les plus résonnants. On suit une aventure totalement psychédélique, ne pouvant sortir que de l'esprit d'un fou ou d'un artiste (ça va souvent ensemble, de toute façon): celle d'un vieillard accrochant sa maison à des ballons, pour s'installer en Amérique du Sud. C'est à la fois très fou, très perché (sans mauvais jeu de mot), et en même temps si poétique. À travers ce postulat saugrenu, Pete Docter amène des questions très profonds, très philosophiques, très humains. Le héros, Carl Fredricksen, ne parvient pas à faire le deuil de son épouse. Il veut rester dans la maison où leur couple a vécu, et respecter leur promesse folle de s'installer aux Chutes du Paradis. Mais de façon métaphorique, cette maison volante digne d'un rêve, est symbolique du mauvais état d'esprit de Carl. Ce dernier s'attache à une vie qui ne lui correspond plus, s'attache à sa maison comme il s'attache à son ancienne vie avec sa défunte femme. Sa maison est liée au ciel, à Ellie, mais durant l'aventure, il la trainera derrière lui comme un poids. Et à la fin, il acceptera de laisser sa maison partir, de laisser Ellie partir, pour que lui, commence enfin sa nouvelle vie. Les personnages sont très intéressant, c'est notamment très osé d'avoir un presque-octogénaire en héros central. Mais les autres protagonistes, particulièrement Doug et Kevin, sont tout bonnement hilarants. Parce que oui, le film n'est pas seulement touchant. C'est également une vraie ode à l'aventure, avec des péripéties absurdes, mais complètement délirantes. Et que dire de la musique de Michael Giacchino, qui fait véritablement office de signature pour le film, avec une mélodie aussi entraînante que poétique.
Bref, toujours un des meilleurs de Pixar. Même "un des meilleurs", peu importe de quoi on parle.

La Légende de Cendrillon
4.5

La Légende de Cendrillon (1997)

Cinderella

1 h 38 min. Sortie : 31 décembre 2000 (France). Comédie musicale, Fantastique

Téléfilm de Robert Iscove

ErizuTeriyaki a mis 4/10.

Annotation :

12/02:

Vu sur Disney+, et... ouais, c'est juste un téléfilm kitsch, dont le casting me surprend beaucoup.
C'est un peu difficile de savoir quoi penser de ce film. D'un côté, ce n'est qu'un téléfilm peu ambitieux, qui ne nécessite pas que l'on s'acharne dessus. D'un côté, par son casting, on dirait que La Légende de Cendrillon espérait vraiment être marquant. En termes de réalisation et de mise en scène, tout fait très kitsch, très fake. Les effets spéciaux sont complètement aux fraises. En un sens, ce côté "faux" paraît presque assumé, tellement les couleurs des décors font pastel, et tellement l'ambiance paraît conçue pour être naïve. Après, cela n'empêche pas le film d'être quand même sacrément niais. Là où cette adaptation de conte surprend le plus, c'est dans la présence de grandes stars dans son casting. En effet, le roi et la reine sont incarnés par Victor Garber et Whoopi Goldberg, tandis que la Marraine la Bonne Fée est jouée par Whitney Houston! On ne comprend absolument pas ce qu'ils fichent là, mais il faut reconnaître que ce sont les acteurs qui se débrouillent le mieux (on sent que Whoopi s'amuse, comme à son habitude). Pour ce qui est du reste du casting, tous les acteurs jouent de façon nettement plus bébête, sans grand talent et sans grande crédibilité. Le film fait le choix curieux de proposer un casting très multi-ethnique (par exemple, le roi est blanc, la reine est noire, et leur fils est donc... asiatique). Je dois avouer ne pas trop comprendre l'idée, on a l'impression d'être dans une pièce de théâtre dans lequel nous suivrions des acteurs, plutôt que des vrais personnages. Sinon, pour ce qui est du scénario, le film suit simplement le conte, sans rien proposer de bien original. Le temps d'une scène, on montre la ressemblance entre le prince et Cendrillon, pour ne finalement rien en faire, et juste raconter une romance cucul-la-praline. Pour ce qui est des chansons, certaines sont sympathiques, mais leur mise en scène est bien trop ridicule pour que cela passe.
Ça reste un téléfilm, rien de méchant... Mais quand on voit la tronche du casting, on est en droit d'espérer un peu mieux, quand même.

Flora & Ulysse
5.2

Flora & Ulysse (2021)

Flora & Ulysses

1 h 35 min. Sortie : 19 février 2021. Aventure, Comédie, Jeunesse

Film de Lena Khan

ErizuTeriyaki a mis 4/10.

Annotation :

19/02:

Alleeeez, voici le nouvel Original Disney+... et sans surprise, c'était pas trépidant.
Les studios Disney se servent un peu trop de leur plateforme de streaming pour sortir des tonnes de petits projets insignifiants et sans envergure... Flora & Ulysse est totalement représentatif de cette triste démarche. Ce film n'est rien d'autre qu'une comédie bas-de-gamme, qui se targue d'être un hommage aux comics de super-héros. La situation initiale empile les clichés des films de ce genre (les deux parents de la fillette sont en panne créative, ils sont malheureux et font un break sentimental). L'héroïne, Flora, semble basée sur le même modèle que celui de Timmy Failure, avec un enfant fantaisiste mais très premier degré, qui considère les choses avec énormément de sérieux et de cynisme (ce genre de délire pourrait être tellement drôle... si on trouvait des enfants qui savent bien jouer). À partir d'un élément déclencheur grotesque (celui de se retrouver coincé dans un aspirateur), un écureuil acquiert des pouvoirs de super-héros. Flora, passionnée par les histoire super-héroïques, décide d'aider l'écureuil Ulysse à trouver sa mission en tant que héros. À partir de ce postulat qui pourrait presque être fun, on va suivre une comédie plate, sans idée. Tous les gags sont mous, déjà vus. Les personnages ne sont pas drôles, les acteurs ne sont pas divertissants à suivre. La réalisation n'a pas d'identité. Les péripéties sont sans dynamisme, sans fun, et sans aucune grandeur super-héroïque. L'hommage envers les héros est drôlement faiblard, se contentant du strict minimum. Cet aspect n'est présent que pour justifier l'existence d'un film dont la quasi-totalité n'est que du réchauffé.
Bref... y a rien de nécessairement énervant dedans, mais c'est toujours agaçant de constater quelles sont les priorités de Disney+.

Les Temps modernes
8.2

Les Temps modernes (1936)

Modern Times

1 h 27 min. Sortie : 13 mars 1936 (France). Comédie dramatique, Muet

Film de Charlie Chaplin

ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

19/02:

Bon sang! Je l'ai étudié plusieurs fois, mais je n'avais encore jamais eu l'occasion de le visionner en entier. Je ne pensais pas que je le vivrais autant comme une découverte.
Je comprends tout à fait comment cette oeuvre a pu devenir un classique du Septième Art, tant elle fait preuve d'ingéniosité, utilisant parfaitement les procédés cinématographiques de l'époque, tout en revendiquant un propos. Les Temps Modernes est une satire très intelligente, illustrant très justement les problèmes du travail à la chaîne, le tout par le biais d'un humour très visuel et très imaginatif. Je me suis également rendue compte d'à quel point je ne connaissais pas le film. Je pensais que tout tournerait autour de l'usine présentée en début de film, quelle n'a pas été ma surprise de découvrir un scénario présentant plusieurs décors et diverses péripéties différentes. Si le long-métrage prend bien appui sur le sujet du travail à la chaîne, il en profite pour raconter une jolie romance, entre Charlot et une jeune femme à la rue, tous deux victimes d'un système déshumanisant. Cette relation centrale se révèle bien touchante, relatant deux protagonistes livrés à eux-mêmes, se prenant d'affection et se battant ensemble pour se construire un avenir. Puisque c'est du Chaplin, l'aventure est rythmée par plusieurs situations cocasses. Le film multiplie les péripéties invraisemblables: les plus célèbres sont liées à l'usine (notamment lorsque Charlot se coince dans les rouages), mais les gags présents dans la prison ou dans le magasin décrochent autant de rires. Je pense que ce qui fonctionne autant, c'est le jeu de Chaplin, qui rend son personnage d'ouvrier si expressif, si vivant. Chaplin use très efficacement des capacités du cinéma muet (dans un film qui ne l'est que partiellement) pour rendre son film universel et lui offrir une mise en scène et un jeu d'acteur très "cartoon en live action".
Voilà! Ça me fait un film culte en moins à voir.

Passengers
5.9

Passengers (2016)

1 h 56 min. Sortie : 28 décembre 2016 (France). Aventure, Drame, Romance

Film de Morten Tyldum

ErizuTeriyaki a mis 6/10.

Annotation :

20/02:

Allez, un petit film à voir en famille, où on éteint son cerveau.
Honnêtement, je m'attendais à ce que Passengers soit pire que ça. Au bout du compte, même s'il n'est effectivement pas sensationnel et répond à pleins de clichés hollywoodiens, son idée de base reste intéressante. Lorsque le film commence, nous sommes directement plongés dans le vaisseau de l'Avalon, un vaisseau ayant quitté la Terre pour emmener ses passagers vers une colonie extra-terrestre. On y fait alors la connaissance de Jim Persons (ou plutôt de Chris Pratt dans son propre rôle), un passager qui suite à un bug dans sa capsule d'hibernation, se voit réveillé 90 ans trop tôt. Le protagoniste se retrouve donc seul, sans possibilité d'éveiller les autres, sans possibilité de se rendormir, condamné à passer le restant de sa vie dans le vaisseau. Sur le papier, le postulat est vraiment très prometteur. Le film pose même des questionnements intéressants, sur le droit ou non de réveiller les autres passagers, sur le droit de ruiner l'avenir des autres, pour faire partager sa solitude. Mais l'ennui... c'est que le film ne traite pas ce sujet avec tout le sérieux qu'il devrait. En fait, je pense que ce métrage aurait été excellent s'il avait osé être plus pesant, plus sombre, plus psychologique. Or, il ne l'est pas, il va très vite pour rester divertissant, et raconter majoritairement une "comédie romantique". Le film ne prend pas le temps d'appuyer le temps qui passe, ni celui de bien appuyer la détresse des personnages. À la place, on va suivre une romance qui répondra à tous les clichés auxquels on s'attend. De plus, les acteurs principaux sont trop bankable pour qu'on puisse voir des personnages à travers eux (j'apprécie Chris Pratt mais il joue toujours les mêmes rôles; quant à Jennifer Lawrence, je l'aime pas). Vers la fin, pour pas se limiter à la comédie, le film tourne vers l'action, avec encore tous les clichés attendus.
Honnêtement, y a rien de particulièrement irritant, et l'idée reste bonne. Mais je pense qu'il aurait fallu rendre cette oeuvre moins tout public.

Alita: Battle Angel
6.3

Alita: Battle Angel (2019)

2 h 02 min. Sortie : 13 février 2019 (France). Action, Science-fiction

Film de Robert Rodriguez

ErizuTeriyaki a mis 6/10.

Annotation :

22/02:

Mmh... C'était mieux que ce à quoi je m'attendais, même si je ne suis pas trop sûre de savoir quoi en penser.
Je précise que je n'ai pas lu le manga, je juge ce film en tant que néophyte. C'est compliqué parce que d'un côté, cette adaptation est sans doute trop "hollywoodienne", expéditive et édulcorée pour les fans du manga (de ce que j'imagine, en tout cas). Et en même temps, je pense que le film est plus parlant pour les fans que pour les néophytes. Ce n'est pas que le film est incompréhensible, mais on dirait quand même que certains éléments un peu expéditifs font davantage sens pour qui connaît l'histoire originale. On se retrouve dans un univers futuriste post-apocalyptique, avec les pauvres en bas et les riches en haut. On y fait la connaissance d'une cyborg prénommée Alita, qui se fait réveiller par un chasseur de cyborg (si j'ai bien compris), sans savoir qui elle est ni d'où elle vient. Ce que je trouve dommage, c'est qu'on nous met en place un univers intéressant, qu'on n'aborde jamais en profondeur pour se concentrer sur la quête identitaire de l'héroïne. Mais la plantation du décor se contente un peu du minimum, de fait, les révélations sur le passé d'Alita ne font pas énormément sens pour qui ne connaît pas ce monde. On ne développe également pas beaucoup la relation entre Alita et son "père", dont l'affection naît sans qu'on comprenne comment. Et de manière générale, j'ai un peu de mal à comprendre la direction du scénario, tellement la fin est ouverte et ne conclue finalement pas grand-chose. Et c'est sans compter les clichés bien hollywoodiens, qui n'étaient certainement pas dans le manga. Après... j'ai pas trouvé ça nécessairement nul. Ce qui sauve principalement le film, c'est la patte de Robert Rodriguez, qui rend l'action divertissante, avec une utilisation des CGI qui passe très correctement pour ma part. Et même s'ils ne sont pas tous très approfondis, la plupart des personnages sont intéressants. Alita est notamment bien mignonne, elle sait avoir de la personnalité sans faire dans le girl power racoleur.
Donc, au final, je trouve les défauts assez nombreux. Mais on sent suffisamment d'envie de bien faire pour que ça m'irrite.

The Grand Budapest Hotel
7.8

The Grand Budapest Hotel (2014)

1 h 39 min. Sortie : 26 février 2014 (France). Comédie, Drame

Film de Wes Anderson

ErizuTeriyaki a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

24/02:

C'est parti, j'inaugure Star, nouvelle section de Disney+, avec ce film que je rêvais de voir depuis longtemps!
Ça fait un moment que le cinéma de Wes Anderson me fait littéralement fondre à chaque visionnage. The Grand Budapest Hotel n'y fait pas exception, c'est sans doute une de ses oeuvres les plus abouties. On y suit une intrigue très originale, avec des airs de comédie noire, sur deux personnages qui doivent mettre la main sur un héritage, au risque de se faire assassiner par d'illégitimes héritiers jaloux. On y retrouve tout le sel du cinéma d'Anderson, avec une touche d'absurde, de théâtral et de pince-sans-rire. Le propriétaire d'un hôtel raconte son histoire, explique comment il en est arrivé à posséder l'hôtel, ce qui nous conduit dans l'intrigue centrale. Et forcément, cette histoire est riche en rebondissements, en situations incongrues, inattendues. Anderson apportant toujours du coeur dans ces histoires, nous suivons l'attachement progressif de M. Gustave, ancien propriétaire de l'hôtel (hautain, précieux et opportuniste... mais pas un mauvais bougre pour autant) avec Zero, son lobby boy et futur successeur. Nous les suivons dans une espèce de comédie d'enquête, où M. Gustave doit résoudre une énigme le privant de sa part d'héritage, échapper aux soupçons de meurtre dont il est victime et fuir la colère des autres héritiers. Dit comme ça, c'est assez sinistre, mais Anderson traite ce scénario comme une comédie. Et s'en sert pour créer une belle amitié naissante entre le propriétaire et son nouveau lobby boy. Une grande partie de ce qui assure la réussite du film, c'est son casting, qui propose un large panel de célébrités toutes très investies. Que ce soit Ralph Fiennes, Adrien Brody, Jeff Goldblum, Willem Dafoe (ou même Jude Law ou Bill Murray dans des rôles bien plus secondaires), il y a pleins de têtes que l'on est content de retrouver. Et comme d'habitude, la réalisation de Wes Anderson est aux petits oignons, avec toujours des plans très symétriques, un agencement bien précis de l'espace disponible dans l'image, ainsi qu'un sens très parlant de la colorimétrie. C'est comme ça qu'on reconnaît la patte de cet artiste.
Un très grand film, par sans doute un de mes réalisateurs préférés.

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