Carnet de lectures 2015

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Ah, les contorsions de l'écrivain qui, tout en se défendant de ne pas verser dans la création comme acte de parturition, livre-enfants, etc... le fait effectivement, jusqu'à chérir cet enfant du néant comme matrice de ses œuvres... On a le droit au trauma de la "Big Mother", l'amant en quête de paternité, à la lettrée qui refuse de rentrer dans la meute grégaire des "mater", tandis que la littérature lui semble une religion à laquelle tout sacrifier. Ou plutôt, en quelque sorte quelque chose sur lequel elle peut rattacher son profond non désir d'enfant. Au moins a-t-elle conscience de la situation, de l'aveuglement du dogme de la littérature, qui la fait complice de ce qu'elle récuse. Ce culte délétère de la littérature est assez obscur, qui exige en silence de ses disciples un oubli d'autre postérité que des oeuvres qui la célèbre.

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Relecture toujours émue, mais je sens davantage, en en faisant une lecture suivie, le poids de médiocrité bourgeoise de Bernado Soares.

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Cf Critique

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La magie syncopée des paroles est saisissant. Apprenant à la fin qu'il s'agit de l'adaptation par Duras de son propre film j'allais voir le film... infiniment décevant et que j'ai vite arrêté, de peur de gâcher davantage ma lecture.

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Eurk.

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Ou comment la transplantation peut être l'occasion de repenser le rapport à l'intrus, à l'étranger, au corps. Le livre qui a inspiré le film de Claire Denis et Nicolas Klotz.

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Comment cet enchaînement de témoignages peuvent arriver à ce degré d'intensité émotionnel et littéraire ? Il y a là une magie bouleversante. Pourtant - Svetlana Alexievitch le dit en introduction - on a déjà tout lu, tout vu sur Tchernobyl. Et pourtant, ce livre - et c'est sûrement en ça qu'il fait œuvre de littérature - nous rapporte les paroles sans égales de cette grande littérature de témoignage au plus près de la catastrophe."La terre des morts", "Couronne de la création", "Admiration de la tristesse" sont les trois parties de cet ensemble époustouflant.

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Contre tant de lectures où l'interprète postule un sens, une structure signifiante, Deleuze et Guattari libèrent les mots de Kafka, proposant des lignes de fuite, un devenir politique, collectif, déterritorialisé d'une littérature devenue mineure, minoritaire dans sa propre langue (l'allemand de Prague chez Kafka, le français de Beckett...). Une livre d'un abord assez simple par rapport à d'autres livres du duo.

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Je découvre Laporte à cause de sa fascination et sa relation amicale à Blanchot. Je m'attendais donc à quelque chose sensible à ce même univers. Mais "Souvenir de Reims" enchaine plusieurs nouvelles où les notations poétiques et réalistes l'emportent sur la froideur abstraite, l'étranglement du récit que propose Blanchot... et tant mieux me dis-je (cela n'aurait pu être que décevant). A continuer sur le reste de l’œuvre de Laporte.

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..... Feu froid.

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Une belle redécouverte début XXe de ces récits de tradition ancienne autour de ces apparitions fantomatiques venant régler leurs comptes avec les vivants et réparer les injustices avant de passer à la prochaine.

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Une froideur brutale, sauvage. Si le film de Cronenberg retrace bien toute l'ambiance et le scénario, reste que le héros du livre n'a rien à voir avec un éphèbe. Chez DeLillo on entrevoit mieux le contour carnassier de l'hypercapitalisme qui ne s'entoure pas du sourire du diable, mais d'une simple indifférence absolue à la vie, à la mort, et d'une certaine veulerie.

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Une entrée dans l'esprit de la famille Blanche (de Blanchot ai-je tapé d'abord, ah, non), Esprit et Émile. Au-delà du mythe cette biographie sur deux génération nous informe sans ennuyer sur la maladie mentale au XIXe à partir des cas de névropathes à fort potentiel, je veux dire : les artistes.

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J'ai les yeux qui papillonnent à une telle lecture. Il y a un bel effet de réel, une histoire sociale, mais je n'ai pas trouvé l'envolée, le coup de hache dans la mer gelée. C'est un coup de bâton dans une mer d'indifférence plutôt : on regarde les ondes se perdre, sachant que la bêtise, oui, la bêtise gagne tout, égalise tout. Combat presque perdu d'avance. Mais cette leçon contre laquelle s'est épuisé Flaubert, ici, n'a pas la même grâce de l'écriture.

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Qu'est-ce que le sommeil fait à la philosophie, comment réfléchir la notion de "sujet", de "phénoménologie" dans les rêves, qu'est-ce qui se dit dans l'abolition des distinctions présente dans le sommeil, comment penser l'invisible du sommeil, sa "tache aveugle", voilà l'objet de ce court texte de Jean-Luc Nancy (respectivement 85 p. et 75 ans.).
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Extrait :
"Il ne sait déjà plus s'il a perdu le fil ou s'il n'a jamais seulement commencé à en saisir la moindre apparence ; il réalise que tout s'irréalise en lui en lui retirant la chose à mesure qu'elle pèse son poids et l'affecte de sa présence lourde, insinuante, menaçante même, et peu s'en faut qu'il ne crie mais son cri lui-même ne se peut crier : le son paraît coupé, étouffé avant même de s'être véritablement formé au fond de sa gorge tandis que, sur le diorama bigarré de la fantasmagorie, se donnent à reconnaître les visages familiers, compliqués de traits insolites, les situations ordinaires rendues solennelles, et les secousses érotiques écrasées contre des peaux embuées par une sensation précise, aigüe, inimitable et qui imite au plus exact le schème et la voix d'une ancienne convoitise, d'une audace depuis longtemps réprimée dont ici même, alors qu'elle s'élance, le fin filet du rêve retient les antennes prisonnières comme fait une araignée pour celles d'un insecte dans sa toile. Et c'est ainsi que la toile peinte et mollement remuée sur ces tréteaux de foire se résout en réseau de filaments argentés sur lesquels tremble une goutte de rosée ou une larme dont la chute imminente va déchirer la toile et brusquer l'araignée dont les pattes s'enfoncent jusqu'à la rétine affectée sur laquelle bientôt viendra se poser la scintillation soudain reconnue du réveil, de cette veille dont la place aura été si bien, si justement, si intimement et si irréversiblement remplie qu'il est pour un temps impossible au rêveur de ne pas douter en son âme et conscience si ce n'était pas là, si ce n'est pas encore maintenant et tout justement là, devant lui dans la nuit qui pourtant lui dévoile à nouveau sa noirceur vibrante, la vérité véritable et irrécusable qui devrait plutôt le faire douter du sens peut-être tout factice de sa situation de dormeur éveillé par la chute de son propre rêve plus loin dans le sommeil qui désormais lui échappe. (A l'aube, la bête vient laper le jus des fleurs nocturnes.) p.54-55

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J'y allais avec réticence, après la lecture de "l'enquête" qui ne m'avait pas autant enthousiasmé que mes éclaireurs. Mais ici, après des réticences vétilleuses dans le tout début : "qu'est-ce que cette fiction du XVIe qui s'écrit dans une langue du XXe siècle ? et cet exotisme du voyage, de la découverte alors que des ouvrages d'époque comme Jean de Léry (Histoire d'un voyage fait en terre de Brésil) reste inconnu, et puis..." et puis on se tait, très vite, au bout d'une demie-page, tant le récit et le style font merveille, ouvrant une grande profondeur dans ce récit de naufragé oublié. Hommage à la traductrice qui a su rendre à ce texte sa grande beauté, et au Tripode qui réussit encore une belle mise en page.

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Une oeuvre magistrale (je ne comprendrais jamais l'attribution des prix dits "littéraires") qui sectionne une partie des années 70 pour faire rayonner trois vies : un responsable de crash-test, une strip-teaseuse, un adolescent.
ça rayonne, ça rayonne sans cesse dans ce texte découpé, compacté en mots (250 p.) dispersés dans la page, compacté en désirs, en pulsion de mort ; ça rayonne dans le vide et le jour, ça rayonne de lignes de fuite et d'horizons forclos.
C'est beau. C'est trop peu dire. C'est grand, et a ces forces faibles qui font paradoxe, comme l'humour qui parcourt le texte, et qui sont, à mes yeux, les vraies ressources de la littérature.

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Pas le meilleur JJ Schuhl à mes yeux, la phrase un peu trop balancée de gauche à droite, sans qu'on puisse s'accrocher à un fil de sécurité pour avancer dans l'histoire. Mais un bel hommage à la splendeur et à la misère du destin d'Ingrid Caven.

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Je vais émigrer en nouvelle Zemble.
Comme "la maison des feuilles", un travail époustouflant pour lier la forme audacieuse et le fond passionnant de l'histoire.

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Sorte d'épilogue aux "Barbares", je ne peux dire que ce que je pense souvent des épilogues : mais pourquoi avoir fait ça...
Pour ainsi dire, l'ensemble est frustrant, trop court pour déployer ses histoires, trop simple pour apporter quelque chose face aux figures auxquelles il s'affronte, Kafka en premier lieu puisqu'il s'agit d'un homme faisant face à un procès absurde.
La langue est toujours d'un plaisir sensuel incroyable, mais elle peine à accompagner une véritable atmosphère, une histoire aux ramifications secrètes. Rien de tout ça, et même cela fait presque toucher aux "procédés" de l'écriture des précédents opus du cycle.
Mais bien sûr cette critique ne vaut que sur le fond d'admiration et d'attente prodigieuse que j'ai face aux livres de Jacques Abeille.

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Ces contes ont une simplicité harmonieuse, comme une agate polie par le temps, aux reflets moirés.
Et comment recevoir ces récits, d'autres temps, d'autres lieux : on se forme une écoute précieuse à relire ces textes anciens.

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Grande déception, et lâche abandon de ma part. J'ai tenté de rentrer dans ces phrases tortueuses cachant une histoire où je ne me suis pas retrouvé. Ma note ne vaut rien d'autre que ma bête incompréhension.

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Lu avant le "prix", j'avais longtemps été subjugué par la lecture truculente par l'auteur de son incipit. Et puis parler d'Hedayat et de Kafka comme figures tutélaires, avec une atmosphère de nuit pluvieuse, de chien malade et maltraité, cela émeut.
Cette lecture se poursuit bien dans les recoins de la Styrie dans le château Hainfeld, aux croisées de l'Occident et de l'Orient.
Pourtant à un moment les yeux crissent un peu, la lecture, toujours fluide butte parfois "comme disent les Français", bizarre locution répétée pour faire passer de triviales expressions. On quitte peu à peu la narration pour rentrer dans des sous-narrations de destins d'orientalistes, d'explorateurs, des destins politiques, et même si l'on raccroche les wagons ("comme disent les Français"... nan mais on pourrait le dire sans cesse, ça m'a vraiment agacé cette expression) c'est une lecture moins émerveillée.
La nuit se termine, l'insomnie est toujours là.

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Montrer la complexité géographique, sociologique, culturelle du Japon est une gageure. Le simple fait de défaire le postulat qui fait du Japon un milieu inhospitalier peut sembler un tour de force, que l'auteur réussit, sans forcer en une série de chapitres de 5 pages à peine, avec une analyse précise, chiffrée, culturelle adossée à des références sans jamais verser dans l'ouvrage d'érudition.
La clarté et la richesse du propos, la variété des thèmes et des angles d'interprétation est assez réjouissant - même si, pour un lecteur des autres ouvrages de Ph. Pelletier il y ait quand même beaucoup de choses connues, mais toujours pertinentes.
Le livre profite d'une mise à jour, et d'une prise en compte des événements du 11 mars, qui en font un livre qui, à mon sens, nous accompagne hors de la pure fascination que provoque l'Archipel dans notre petit Hexagone...

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Transformation de la thèse de Didi Huberman en format livre, cette contribution éclaire l'hystérie sous le spot de l'histoire de l'image et de la représentation.
Il le dit clairement au début de son livre, il est nécessairement "injuste" face à l'ensemble du sujet. Il l'est parfois. Mais son regard sur la transformation du sujet hystérique sous l’œil du photographe-médecin est capable d'interroger les zones d'ombres, les failles et les métaphores d'auras qui flottent autour de l'hystérie à la Salpêtrière où se concentre en quelques années, toute l'attention médiatique à un point difficile à imaginer de nos jours.
Un livre qui en est à sa 6e édition, témoignant de la persistance de l'intérêt du sujet et de l'auteur, qui a, à partir de ce sujet premier, continué dans l'histoire de la médecine (commentant les démoniaques dans l'art, ou continuant sur la représentation artistique et médicale).

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Une lecture très XIXe cherchant à relire l'histoire de l'art (de Rubens aux convulsionnaires de Saint Médard, en passant par les bréviaires religieux) à l'aune de l'histoire médicale, ici, pour Charcot, en assimilant les crises démoniaques à la symptomalogie de la "Grande hystérie" qu'il a formé.
Ce premier texte est suivi du très intéressant dernier texte de Charcot sur "La foi qui guérit" (le "faith healing"), réflexion qui se poursuit sur la même façon de démythifier ces cas, tout en se posant en thérapeute face à ces question : tout ce qui guérit est bon. Mais lui qui a expérimenté l'hypnose et l'action de la suggestion ne peut que s'interroger sur la causalité de ces "miracles".
Enfin, un texte de Didi Huberman (un texte de Fedida pose l'introduction) vient replacer, critiquer, commenter ces deux textes et cette "opération" de Charcot pour appuyer ses théories à travers l'histoire de l'art. Intéressante réflexion sur cette histoire croisée de l'art et de la médecine qui, avec Charcot, a pris un angle nouveau (n'oublions pas que "Charcot artiste" est un des thèmes privilégié de l'hagiographie du grand homme).

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Très joli catalogue d'une exposition assez inédite, car sortie des réserves d'un collectionneur privé japonais. Comme cela fait du bien de sortir d'Hiroshige et d'Hokusai ! La variété de sujets, le don de la figuration - avec la maladresse à chaque fois que l'on rajoute "à l'occidentale" des perspectives, du réalisme - la luxuriance de la couleur, la bizarrerie (Darhum poilu et jambés, yokai plus manga que la "Manga", métamorphoses d'acteur pour déjouer la censeur) et l'humour délicieux de Kuniyoshi ont de quoi séduire.

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Un panorama qui, hélas, a des airs de déjà vu. Une introduction d'une page de Todorov sur le fantastique a ce même effet de "tarte à la crème". Pour le reste, on se promène avec plaisir dans ce florilège de fleurs maladives, et pour ma part je découvre Bresdin, qui, dans sa passion du détail a quelque chose de l'art brut.

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Le bandeau vend "Freud inédit" et le titre en 1ere de couv ne s'embarasse pas non plus de précaution : l'auteur c'est "Sigmund Freud" et l'objet "L'hypnose". Or sur les 2 points j'ai des réserves.
1) la part de ces textes de Freud - pas inaccessibles et sur lesquels il y a déjà eu glose, notamment sur la rencontre Charcot - Freud - Bernheim - correspond qu'à la moitié du livre. Le reste (la moitié du bouquin) étant prise par "l'introduction" qui a plus la tête d'un essai. C'est donc plutôt un essai de Borch-Jacobsen, avec des textes de Freud en annexe (effectivement depuis le passage de Freud dans le domaine public, on "ressort" du Freud, voir le travail sur les Oeuvres complètes).
2) Sur le sujet de "l'essai" j'ai des réserves. Il y a une belle mise en situation des ambitions sociales du milieu dans lequel baigne Freud (viennois, juif, bourgeois), et les échanges de patients que l'auteur met en valeur autour de l'axe Vienne - Paris est intéressant sur la "clientèle" bourgeoise qui va ainsi d'un professionnel à un autre dans un petit sérail de médecin. Reste que si l'on plonge bien dans cette réalité, la part de "l'hypnose", elle, est assez peu traitée, et sans grande originalité je trouve par rapport à la littérature existante sur le sujet (enfin il y a le côté social du scientifique qui est intéressant, Freud qui défend Charcot malgré les preuves qu'il a que sa "grande hystérie" n'existe pas).

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Si j'étais un esprit chagrin, je dirais que tout est dit dans la dédicace du recueil d'articles à... Jean d'Ormesson. Certes, c'est incomparable, mais il y a un même art du survol, de suranné "esprit français", qui certes est délectable parfois chez le Maître de Jerphagnon, Jankélévitch, mais dont la légèreté est un peu frustrante. Jerphagnon maîtrise ses sujets, et intéresse, mais pour un lecteur averti on reste parfois à la surface du sujet. Ce sont des bons articles pour allécher, mais on n'a rien pour aller en profondeur sur les sujets traités. Dommage.