Ces films dont je n'attendais rien et qui pourtant...

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The Thing est mon film préféré mais c'est loin d'être le premier Carpenter que j'ai vu. Je m'étais déjà largement habitué au style du cinéaste mais rien ne m'avait préparé à un tel choc.

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Un soir du début du millénaire passait sur Arte ce curieux film japonais dont le programme de télé ne tarissait pas d'éloges. Je décidais de le regarder sans réelle conviction, me préparant à m'ennuyer plutôt qu'autre chose. Et je découvrais non seulement l'un des meilleurs films qu'il m'ait été donné de voir mais aussi un cinéaste à part, jonglant allègrement avec les genres et faisant toujours ce qu'il veut à l'écran sans jamais se laisser paralyser par la moindre influence. Mon amour pour l'oeuvre de Kitano était né.
(A voir en V.O.)

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Les premières notes du score de Michael Nyman et Damon Albarn donnent le ton. On est ici en présence d'un film hors-du-commun, totalement inclassable. Incompris à sa sortie, il se ramassa au box-office. A vrai dire, je l'achetais au hasard en DVD. Le sujet du cannibalisme tend à faire croire à un énième film d'horreur débordant de visions gores. C'est loin d'être le cas ici. Un inclassable je vous dit, qui jongle autant avec les genres qu'avec les tons. Guy Pearce et Robert Carlyle y livrent probablement leurs meilleures performances.

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Le plus beau film de vengeance qu'il m'ait été donné de voir et l'un des meilleurs rôles de Big Jack.

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Celui-là je l'achetai au hasard, après être plusieurs fois tombé sur sa couverture intrigante. Je m'en souviens encore, édité chez Studio Canal, le film ne coûtait que 6 euros 99, je ne prenais donc pas le risque de me ruiner, juste celui de perdre mon temps. Au final, j'y découvrais l'un des meilleurs polars de la dernière décennie, dont la qualité formelle n'a d'égale que la fascination qu'exerce ce protagoniste hors-norme et anonyme.

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Les Coen ne m'étaient pas inconnus au moment où je regardais ce film. Mais je ne pensais pas trouver en Miller's Crossing une telle merveille de précision narrative et formelle. Un chef d'oeuvre parfait de bout en bout. Je lui préfère juste de peu, les mésaventures du Dude.

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Celui-ci est un peu hors-sujet car j'ai longtemps cherché à le voir après avoir entendu dire à plusieurs reprises qu'il avait servi d'inspiration principale aux jeux Silent Hill. Et... c'est indéniable, il en est la principale influence. Mais un film d'une telle puissance émotionnelle, parcourue de visions effroyables propre à déstabiliser autant le protagoniste que le spectateur, ça je n'avais encore jamais vu. Et puis cette vérité...

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Un jour du début du millénaire, un pote m'apporte ce film qui avait fait beaucoup de bruit à sa sortie mais que j'avais décidé d'ignorer royalement. Pour le coup, j'avais été très con.

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Je suis certain que le film ne trouve toujours pas son public et qu'on peut s'évertuer à lui reprocher quelques clichés sur les loups. Sauf qu'ici il n'est question de loup qu'en surface. Impossible de ne pas s'attacher à ces personnages et surtout à ce protagoniste, impossible de ne pas être marqué par ce final.

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Un film sur le fanatisme religieux et les horreurs qui en découlent. Son contexte a beau être médiéval, les événements récents hélas en font un film d'actualité.

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Park Chan-Wook, c'est qui ce type en fait ? Je veux dire, son talent est tel qu'il arrive à l'exporter par-delà les frontières tout en gardant son intégrité artistique, chose que ni John Woo, ni Tsui Hark, ni Haneke, ni Kassovitz n'ont su faire. Mais bordel arrêtez-le ! C'est quoi ce film parfait de maîtrise formelle ! Le gars est tellement doué qu'il transforme une veillée funèbre en un authentique sommet de suspense. Et même si le scénario ne suit pas toujours, les acteurs eux demeurent irréprochables.

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1996, Independence Day cartonne au cinéma. Face à ce blockbuster spectaculaire certes mais totalement désincarné se ramassent copieusement plusieurs bons films de SF, dont le sous-estimé Los Angeles 2013 de Carpenter et le méconnu Screamers que je regarde simplement parce qu'il est adapté d'une nouvelle de mon auteur de SF préféré, Philip K.Dick. Et je retrouve alors cette science-fiction que je croyais définitivement perdue, celle faîte de sang, de crasse et de rouille, et que je n'avais pas retrouvé depuis T2 et Alien 3. Et en attendant Starship Troopers et Pitch Black.

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Certes, le film est signé Scorsese mais je n'attendais pas de lui ce type d'oeuvre, à savoir une enquête sordide aux confins de la folie, rôdant constamment à la lisière du fantastique gothique. Une découverte inoubliable, surprenant même de la part d'un si grand réalisateur.

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La descente aux enfers, vertigineuse, d'un couple hanté par le deuil de leur petite fille disparue. Quand l'épouse se met à croire, le mari se borne à nier l'impensable, jusqu'à finir par y croire lui-aussi, le pauvre.

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Dans Assassin(s) le meurtre est un métier comme un autre, mais en voie de disparition. L'éthique des derniers tueurs ne vaut plus tripette face à la violence que véhicule les médias. De ce flop de spectateurs abrutis, s'extirpe la parfaite anti-thèse du vieil assassin qui ne comprend plus cette époque de fous. Un film choc, qu'on aime ou qu'on déteste. J'ai choisi mon camp, quel sera le vôtre ?

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Un après-midi je tombai par hasard sur une rediff sur Canal de ce Bons baisers de Bruges dont je n'avais quasiment pas entendu parler. Et comment dire, je me retrouve devant un film hors-normes, un polar superbement réalisé et interprété dont la particularité reste cette liberté de tons surprenante, jonglant entre humour et tragédie. Un inclassable, comme Vorace, et un trio d'acteurs impérial.

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Une variation du plus célèbre conte de Perrault. Okiura refaçonne le contexte politique de son pays au lendemain de la seconde guerre mondiale et livre une histoire d'amour impossible, où le loup devient homme pour tromper sa proie. Magnifique et bouleversant.

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Le trublion Fukasaku tire sa révérence en balançant cet ultime brûlot à la face du monde. Ici, le modèle adulte n'existe plus et les jeunes se retrouvent livrés à eux-même dans un jeu guerrier et cruel, censé exacerber les travers de nos sociétés modernes, comme on accentuerait les rides sur le portrait d'un vieillard. Et l'on se prend rapidement à faire le décompte ainsi qu'à compter les jeunes victimes de ce système dystopique. Sa majesté des mouches à viande en somme.

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Second film vu de Kitano après L'été de Kikujiro qui m'avait littéralement conquis. A l'époque on me dit que le film est nul, je vais le voir malgré tout, me préparant à être déçu. Les personnes qui m'ont dit ça s'attendait certainement à voir un film d'action avec des fusillades, des explosions, des giclées de sang. J'imagine encore leur tête face à l'objet du délit, cette histoire de Yakuza contraint à l'exil en Amérique et qui forme son propre clan. Au final, le film est extrêmement représentatif du style de Kitano, impossible à catégoriser.

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Un futur, dépassé et pourtant toujours d'actualité. Ici l'expérience de certains y devient la drogue des autres. On ne se nourrit plus seulement d'images et de sons mais aussi de sensations inconnues, voire interdites et inavouables. Et un taré parmi tant d'autres de se servir de ce procédé addictif pour tourmenter l'un de ses principaux exploitants.

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Découvert tardivement. Qui eut cru que Tony Scott puisse un jour me surprendre à ce point. Le frère à Ridley, celui qui se vendait à Bruckheimer et livrait des films tour à tour bons ou médiocres. Mais de chef d'oeuvre alors jamais. Jusqu'à ce que je regarde enfin ce True Romance et reconnaisse enfin à Tony Scott le talent que je ne lui soupçonnais pas. Chef d'oeuvre absolu, peut-être mon film préféré de Tarantino sans Tarantino, à égalité avec Pulp Fiction.

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Vu au cinéma, simplement jouissif. Une liberté de tons insoupçonné et un anti-héros sans équivalent. Le réalisateur-scénariste alterne avec brio entre la violence la plus cruelle et l'humour le plus cool qui soit.

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Transporté dès la première scène du film. Toujours mon film préféré de Soderbergh à ce jour.

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J'ai acheté ce film dans un bac à promo à la fin du dernier millénaire. Jamais pu le revendre depuis, il trône fièrement sur les plus hautes rangées de ma collection. Film totalement méconnu à l'époque et encore aujourd'hui. Raison de plus pour me prendre pour un privilégié.

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En matière de polar HK, je voyais mal comment on pouvait surpasser John Woo puis je tombais à sa sortie dans les vidéo-clubs sur ce film au pitch ultra-simpliste. Et je découvrais le formalisme de Johnnie To, le dynamisme de son découpage allié une stylisation élégante. Trois fusillades d'anthologie filmées avec un style sans égal. Le scénario est minimaliste mais le film reste fascinant formellement et remarquablement interprété.

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Vu un après-midi dans une MJC, je devais avoir dans les onze ans. Depuis, il est resté l'un de mes films préférés.

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Alors oui, comme tout le monde sur cette planète, en matière de cinéma sud-coréen j'ai pris une sacrée beigne en voyant Old Boy. Cela me parut pourtant une pichenette en comparaison à The Chaser, remarquable variation du film de tueur en série qui tord le cou aux conventions du genre.

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Vu le titre, je ne m'attendais certainement pas à un tel spectacle. Un chef d'oeuvre, difficile à situer tant il puise dans de nombreux genres.

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Une merveille de scénarisation, de dialogues et d'interprétation. Sur un postulat des plus simples, les auteur-réalisateurs rebondissent d'une réplique à l'autre tout en faisant monter la tension crescendo. On rit beaucoup, parfois moins, mais c'est voulu. Du grand art.

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Un film étonnant à plus d'un titre et qui joue habilement sur les mécanismes de la peur.