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Erik Satie dans les dictionnaires
Relevé des entrées 'Satie' dans les dictionnaires
(et de quelques évocations dans la littérature)
Erik SATIE (1866-1925)
« Tout le monde vous dira que je ne suis pas un musicien. C'est juste. » (Mémoires d'un amnésique).
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18 livres
créée il y a presque 6 ans · modifiée il y a 3 moisDictionnaire encyclopédique (2004)
Noms communs / Noms propres
Sortie : juillet 2004. Dictionnaire
livre de Philippe Auzou, Emmanuel Le Roy Ladurie et Françoise Guerard
LeBouquiniste le lit actuellement.
Annotation :
« SATIE (Erik) 1866-1925
Compositeur français. Entré au Conservatoire de Paris (1879), il en rejette les contraintes et s'engage dans l'infanterie (1886). Déçu par la vie militaire, un an plus tard, il s'installe à Montmartre pour se consacrer entièrement à son art. Chef de file du groupe des Six et de l'école d'Arcueil (où il s'était établi en 1898 dans une pauvre maison), il cultive l'humour jusque dans ses titres ('Trois morceaux en forme de poire', 'Véritables préludes flasques pour un chien'...) et exerce une influence sur les milieux d'avant-garde. Original et très controversé, il a laissé des œuvres pour piano d'une simplicité sublime : 'Trois gymnopédies' (1888), un oratorio : 'Socrate' (1918), des ballets : 'Parade' (1917). »
Le Petit Larousse (1997)
1998 - Grand format, en couleurs
Sortie : juin 1997 (France). Dictionnaire
livre de Collectif (Larousse)
LeBouquiniste le lit actuellement.
Annotation :
« SATIE (Alfred Erik Leslie Satie, dit Erik), 'Honfleur 1866 - Paris 1925', compositeur français. Précurseur du dadaïsme et du surréalisme (ballet 'Parade', 1917), il prôna d'abord le dépouillement (trois 'Gymnopédies', six 'Gnossiennes', pour piano), puis s'intéressa à la forme, mais avec humour et dérision ('Trois morceaux en forme de poire'), avant de nier l'art pour expérimenter la « musique d'ameublement », entouré chez lui de quelques disciples (école d'Arcueil). »
Larousse classique (1957)
Dictionnaire encyclopédique
Sortie : 1957 (France). Dictionnaire
livre de Collectif (Larousse)
Annotation :
« Le but des Éditeurs a (...) été de faire non un ouvrage contenant le plus grand nombre de mots possible, mais un instrument de travail dont le vocabulaire soit adapté aux besoins de ceux [élèves de l'enseignement secondaire et étudiants] qui doivent l'utiliser. [Louable intention.] »
En raison de quoi Satie, ici, est ignoré. « Debussy (Claude) » en revanche, est apprécié : « musicien français (1862-1918). Ses recherches harmoniques, son récitatif, son art évocateur et subtil ont renouvelé le langage musical ('Pelléas et Mélisande, 'la Mer', 'le Martyre de Saint-Sébastien). »
Et « Ravel (Maurice) », tout le monde vous le dira, est un « compositeur français (1875-1937). Sa musique, fréquemment inspirée du folklore basque et espagnol, est d'une délicatesse recherchée dans ses harmonies et d'un subtil raffinement dans son orchestration. Il est l'auteur de pièces pour piano ('Miroirs', 'Tombeau de Couperin'), de musique vocale ('Histoires naturelles'), de musique dramatique ('l'Heure espagnole', 'l'Enfant et les sortilèges'), de musique symphonique ('Daphné et Chloé', 'Boléro') et de deux concertos pour piano, dont l'un pour la seule main gauche. »
Dictionnaire de citations (1998)
Pour servir au divertissement et à l'intelligence du temps
Sortie : 13 mars 1998 (France). Dictionnaire
livre de Collectif et Raoul Vaneigem
LeBouquiniste le lit actuellement.
Annotation :
« JEUNE. « Quand j'étais jeune, on me disait : "Vous verrez, quand vous aurez cinquante ans." J'ai cinquante ans. Je n'ai rien vu. » (Satie, Alfred Erik Leslie Satie, dit Erik, 1866-1925, in MYERS Rollo, 'Erik Satie') »
« JEUNE. « Je suis venu au monde très jeune dans un temps très vieux. » (Satie, Alfred Erik Leslie Satie, dit Erik, 1866-1925, in MYERS Rollo, 'Erik Satie') »
« SPECTACLE. « Si je faisais un spectacle pour chiens, le rideau se lèverait sur un os... » (Satie, Alfred Erik Leslie Satie, dit Erik, 1866-1925, cité in DESCAVES Pierre, 'Le Théâtre', Paris) »
Musique et postmodernité (1998)
Sortie : septembre 1998 (France). Essai, Musique
livre de Béatrice Ramaut-Chevassus
Annotation :
« Le cas d'Erik Satie (1866-1925) mérite d'être mentionné (...). On a même parlé récemment, malgré l'anachronisme, du minimalisme de Satie. Satie opère une simplification de l'écriture défiant toutes les lois de la composition. Cette réduction se manifeste par des formes qui recherchent la stricte répétition obsédante. Satie est très préoccupé par l'agencement d'éléments préfabriqués (accords, mélodies populaires, chorals), réellement préfabriqués parce que trouvés - comme « Maman les p'tits bateaux » dans la première pièce des 'Descriptions automatiques' (1913) ou « la Carmagnole » dans la troisième... et même des thèmes savants avec la 'Sonate en si bémol mineur' de Chopin dans le deuxième des 'Embryons desséchés' (1913) -, ou bien faussement préfabriqués, mais donnant presque l'air de l'être tant ils ont un contour banal - comme le « Prélude du rideau rouge » de 'Parade' (1917). Satie ne cède jamais à l'abondance, s'il y cède c'est par la longueur voulue pour ses pièces - comme la 'Musique d'ameublement' écrite en 1920, constituée d'une suite de rengaines d'allure populaire, répétées sans fin -, mais non par la multiplicité des figures ou des thèmes employés. L'utilisation que Satie fait de la citation ou du mélange des genres s'affirme au-delà du jeu, comme une force de rupture au sein de la forme, et surtout comme une possibilité de distanciation par rapport à la question de l'expression ou de la pureté d'un style. La cohérence de l'œuvre ne se fonde plus sur celle d'un idiolecte mais sur la possibilité de se tenir à distance entre autres par un jeu sémantique qui s'établit entre la musique et les commentaires littéraires qui les accompagnent. Les nombreuses pièces pour piano qu'il écrivit entre 1912 et 1915 sont intéressantes à cet égard, c'est ainsi que la très célèbre 'Marche turque' de Mozart est citée dans une 'Tyrolienne turque' pour piano (1913). »
Le Nouveau dictionnaire des auteurs (de tous les temps et de tous les pays) (1994)
Tome III. N - Z
Sortie : 1994. Dictionnaire, Littérature & linguistique
livre de Paul De Roux, Antoine Jaccottet, Évelyne Lecucq et Élisabeth Macé
LeBouquiniste le lit actuellement.
Annotation :
« SATIE Érik (Alfred Éric Leslie Satie).
Compositeur français. Né à Honfleur le 17 mai 1866. Mort à Paris à l'hôpital Saint-Joseph le 1er juillet 1925. Il étudie la musique avec un élève de Niedermeyer, fixé à Honfleur, avant de venir à Paris où il travaille avec Guilmant, puis fréquente le Conservatoire et c'est l'époque où il compose d'originales pièces pour piano, trois 'Sarabandes' (+) (1187) - v. 'Pièces pour piano' (*) -, et surtout trois 'Gymnopédies' (1888) ; Debussy et Ravel se souviendront, plus tard, de ces œuvres qu'ils appréciaient. Satie, brusquement, change de manière et se tourne vers l'humour musical, d'inspiration littéraire ; il donne alors 'Morceaux en forme de poire', pour piano à quatre mains (1903), ''Airs à faire fuir', 'Pièces froides', 'Préludes flasques pour un chien' et d'autres pièces affublées de titres déconcertants. À quarante ans, Satie n'écrit plus rien ; il se remet à l'étude, à la Schola Cantorum, sous la direction d'Albert Roussel et de Vincent d'Indy ; son art subit à leur contact une nouvelle transformation et il compose son œuvre la plus significative, 'Socrate' (*) (1918), sorte d'oratorio très diversement apprécié mais qui fait date dans l'histoire de la musique française. 'Parade' (*) (1917), représenté ensuite par les ballets russes, 'Musique d'ameublement', pour une comédie de Max Jacob, 'Mercure' et 'Relâche', ballets appartiennent à la même période de retour à une simplicité et un dépouillement extrêmes. Satie fonde alors l'école d'Arcueil, où il eut pour disciples Sauget, Désormière, Cliquet-Pleyel, pour faire pièce au Groupe des Six, dont il avait été l'un des parrains, mais dont les tendances lui semblaient trop agressives. En dépit de l'extravagance de l'homme, le musicien Satie a laissé une empreinte durable sur l'école contemporaine. »
Biographical Encyclopedia (1994)
Second Edition
Sortie : 1994 (Royaume-Uni). Dictionnaire, Version originale
livre de David Crystal
LeBouquiniste le lit actuellement.
Annotation :
SATIE, Erik (Alfred Leslie) (1866-1925) Composer, born in Honfleur, France. He worked as a cafe pianist, and studied erratically in Paris, not beginning to compose seriously until after he was 40. He wrote ballets, lyric dramas, and whimsical pieces which were a violent revolt against musical orthodoxy, and influenced Debussy, Ravel, and others.
Histoire de la musique (1992)
Sortie : avril 1992 (France). Guide & manuel, Histoire, Musique
livre de Paule Druilhe et Jean-François Favre
Annotation :
Élève au Conservatoire de Paris de 1879 à 1882, il n'apprécie pas l'enseignement trop formaliste de l'établissement. Il mène ensuite une vie de pauvreté, assez libre, fréquentant aussi bien Notre-Dame que le cabaret du Chat Noir à Montmartre. Les courtes pièces aux sonorités insolites écrites durant cette période ('Trois sarabandes', 1887 ; 'Trois préludes pour le Fils des étoiles', 1891 ; la 'Messe des pauvres', 1895 ; 'Pièces froides', 1897) défient toute analyse classique. Après ses 'Trois morceaux en forme de poire' pour piano à quatre mains (1903), conscient de ses faiblesses musicales, il entre à la Schola cantorum dans les classes de Sérieyx et Roussel. Entre 1906 et 1914, il publie des œuvres brèves aux titres provocants, qui séduisent tous les jeunes d'avant-garde : 'En habit de cheval', 'Préludes flasques pour un chien', 'Descriptions automatiques', 'Embryons desséchés', 'Croquis et agaceries d'un gros bonhomme en bois', 'Trois valses distinguées du Précieux dégoûté', 'Sports et divertissements'. En 1917, il atteint la renommée avec la partition de ballet 'Parade', sur un argument de Cocteau, commande de Diaghilev pour les Ballets russes, dont la représentation sucite un scandale. Suivent une œuvre de haute valeur, d'une grandeur dépouillée, d'un langage simple, 'Socrate', puis cinq 'Nocturnes' pour piano, 'La Belle excentrique' pour piano à quatre mains, des mélodies, 'Ludions', et deux ballets, 'Mercure' et 'Relâche'.
Dictionnaire de la musique (1984)
Sortie : octobre 1986 (France). Dictionnaire, Musique
livre de Gérard Pernon
LeBouquiniste le lit actuellement.
Annotation :
SATIE (1866-1925), personnage étrange et falot, bohème montmartrois plein de fantaisie, accompagnateur et fournisseur de Paulette Darty, la reine de la valse 1900, était un humoriste à froid qui déconcertait les témoins de sa vie cocasse de Mage de la Rose-Croix, prodigue d'excommunications calligraphiées sur parchemin, et de pianiste de cabaret s'amusant à agglomérer au piano des grappes de notes rendant un son insolite. Il notait ainsi, comme on enferme une fleur dans un herbier, tel ou tel de ces accords inattendus sans nourrir l'ambition d'en tirer jamais un morceau de musique. C'était un gourmet qui était incapable de faire la cuisine.
À cette époque, un Debussy et un Ravel commençaient à goûter la volupté d'employer une agrégation harmonique isolée pour le seul plaisir de l'entendre vibrer comme une cloche. L'herbier de Satie les amusa et Debussy eut la gentillesse d'orchestrer une succession de ces accords amorphes et sans liens qui portait le titre de 'Gymnopédies'. Ce geste amical eut pour résultat de faire passer le pianiste montmartrois pour le précurseur et l'inspirateur de Debussy et de Ravel. Les témoins de cette époque lisent aujourd'hui avec stupeur de graves études où Satie est présenté comme un prophète génial ayant exercé sur les grands maîtres de son temps une influence décisive !
Dictionnaire encyclopédique de la musique, tome II (1983)
L à Z
The New Oxford Companion to Music
Sortie : 1988 (France). Dictionnaire, Musique
livre
LeBouquiniste le lit actuellement.
Annotation :
« Satie, Érik (Alfred Leslie) (Honfleur, 17 mai 1866 ; Paris, 1er juillet 1925).
Compositeur français. D'origine française et écossaise, Satie vit à Honfleur, entre quatre et douze ans, avec ses grands-parents et un oncle excentrique ; il y prend ses premières leçons de piano. Il s'installe ensuite à Paris pour rejoindre son père et fait ses études au Conservatoire (1879-86) sans grand succès. Parmi ses premières compositions figurent trois cycles de courtes pièces pour piano, les 'Sarabandes' (1887), les 'Gymnopédies' (1888) et les Gnossiennes (1890), évoquant l'ancien monde par une simplicité pure, une répétition monotone et des harmonies modales extrêmement originales ; elles exerceront une influence sur son ami Debussy. Il adopte la même méthode pour servir la secte rosicrucienne, dont les mystères sont célébrés avec austérité dans le « ballet chrétien » 'Upsud' (1892) et les 'Danses gothiques' pour piano (1893). La 'Messe des pauvres' pour orgue et piano (1895) est plus orthodoxe par le sujet sinon par le style. » [Poursuivre]
Histoire de la musique (1973)
Édition complétée par Jacques Lonchampt
Sortie : 1973 (France). Essai, Histoire, Musique
livre de Emile Vuillermoz et Jacques Lonchampt
Dictionnaire de la musique contemporaine (1970)
Sortie : août 1970 (France). Dictionnaire, Musique
livre de Claude Rostand
Annotation :
« SATIE (Erik), compositeur français (Honfleur, 1866 - Paris, 1925). Il s'est créé une légende de cocasserie jumelle de celle de son concitoyen Alphonse Allais, et son influence a été invoquée par un certain nombre de jeunes compositeurs des années 20, en particulier ceux du groupe des Six et ceux de l'école d'Arcueil. Par sa mère, il était d'origine écossaise ; son père était éditeur de musique - entre autres commerces auxquels il s'adonna. Il travailla d'abord à Paris avec l'organiste Guilmant, puis au Conservatoire, où il laissa le souvenir d'un élève fantaisiste et indiscipliné, peu soumis aux rigueurs scolaires, mais se créant une culture à lui par sa passion de la lecture. Sa première composition pour piano date de 1887 et porte le numéro d'opus 62, première de ces facéties cataloguées. Après s'être lié avec le Sâr Peladan et affilié à la secte médiévale de la Rose-Croix, il crée une « église » d'où il lance des manifestes sur « la décadence esthétique et morale de notre époque ». Á vingt-six ans, il pose sa candidature à l'Académie française (après plusieurs échecs, il enverra à Saint-Saëns une lettre qui demeure un de ses morceaux de bravoure dans la drôlerie). Il travaille alors dans les cabarets de Montmartre, notamment l'auberge du Clou, où il rencontre Debussy, avec qui il restera lié quelques années jusqu'à une brouille terminale : on discute encore, et pour longtemps sans doute, de l'influence qu'il a pu avoir sur les premières audaces harmoniques de l'auteur de 'l'Après-midi d'un faune'... [Poursuivre]
Petite histoire de la musique européenne (1965)
Sortie : mai 1965 (France). Guide & manuel, Histoire, Musique
livre de Norbert Dufourcq
Annotation :
« C'est en évitant les cadences, en maintenant une certaine équivoque tonale, en multipliant les rythmes, en les laissant se chevaucher, qu'un Stravinsky, un Satie, un Bartók, un Schœnberg, un Hindemith, tout en continuant de puiser aux différents folklores, et en revenant à la musique pure des classiques, aux formes instrumentales des XVIIe et XVIIIe siècles, ont fait figure de révolutionnaires, créé un art des sons inédit aussi éloigné du romantisme que de l'impressionnisme : musique dure, qui veut peindre les réalités et évoquer des abstractions ; musique primitive, qui tire toute sa substance de rythmes déformés et d'effets de timbres ; musique chaotique, où viennent s'entrechoquer les tonalités, les modes les plus composés, mais que régit une volonté dominatrice, et où la mélodie trouve place parfois, sans qu'il lui soit toujours permis de moduler ; musique violente, qui exige des compositeurs une technique orchestrale des plus poussées ; musique « dynamique » ou musique de « laboratoire », faite de contrastes, d'impressions fortes et souvent de dessins abstraits, ou purement intellectuels. Celle-ci prenait naissance au moment même où l'artiste s'efforçait de transposer dans le domaine des sons les bruits de la vie moderne, de se faire le chantre de la machine, ou d'en traduire les rythmes trépidants : un art qui devait fatalement aboutir à la musique dite 'concrète'... »
« (...) ERIK SATIE (1866-1925) est un humoriste qui, wagnérien d'abord, puis intime ami de Debussy, part en guerre contre l'impressionnisme et fait école (Groupe des « Six », École d'Arcueil). S'il a écrit quelques gamineries ('Airs à faire fuir', 'Sonatine bureaucratique', 'Préludes flasques', 'Morceaux en forme de poire'), si sa musique est parfois dépouillée, stylisée jusqu'à paraître pauvre en idées, il es aussi le subtil musicien des 'Gymnopédies' et de 'Socrate', le burlesque compositeur de 'Relâche'. »
La musique occidentale
du chant grégorien à Bela Bartok
Sortie : 20 mars 1996 (France).
livre de Philippe Lescat et Jean Saint-Arroman
Notes sur la musique
Essais et chroniques
Sortie : juin 1982 (France). Essai, Articles & chroniques
livre de Darius Milhaud
Annotation :
PP. 135-153 : Notes sur Erik Satie (1946).
Debussy
Sortie : 1 septembre 1960 (France). Biographie
livre de Jean Barraqué
Annotation :
PP. 75-8 ; 141

