Cover Itinérance d'un cinéphile en devenir (2016)

Itinérance d'un cinéphile en devenir (2016)

C'est reparti pour un tour!

Avec une belle liste 2015 de 159 films découverts, j'espère que celle-ci saura m'apporter et vous apportez autant de plaisir, d'émotion, de réflexion et d'exploration cinématographique.

Voici donc les films vu en 2016 et ce que j'en pense.

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Liste de

203 films

créee il y a environ 8 ans · modifiée il y a 4 mois

Un havre de paix
5.6

Un havre de paix (2013)

Safe Haven

1 h 55 min. Sortie : 14 février 2013 (États-Unis). Drame, Romance, Thriller

Film de Lasse Hallström

Westmat a mis 3/10.

Annotation :

Premier film de 2016 et ça démarre pas très fort (je l'ai chercher direz-vous et vous avez raison!).

Pourtant adepte, et complaisant envers les romances, ce film de Lasse Hallström n'a ni queue ni tête. L'histoire en plus d'être convenue est pleine d'incohérences temporelles et fictionnelles. Quand certains acteurs arrivent juste à faire leur boulot (Josh Duhamel), d'autres manquent de charisme (Julianne Hough) ou surjouent méchamment (David Lyons).

Les 3 points sont simplement là pour signifier que malgré tout, si on réfléchit très (très) peu, on arrive à passer un moment agréable. Et c'est déjà pas mal pour un film de 2h.

Enemy
6.6

Enemy (2014)

1 h 31 min. Sortie : 27 août 2014 (France). Thriller

Film de Denis Villeneuve

Westmat a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un film désarçonnant, peu enclin à nous mettre à l'aise pour nous divertir. Pourtant, plus le récit avance et plus notre cerveau recoupe les informations. On touche du doigt une complexité intéressante. Récit où l'onirisme se mélange au réel, où la métaphore prend une allure effrayante mais efficace. Dennis Villeneuve nous livre une oeuvre singulière, à l'ambiance grinçante. Jake Gyllenhaal y est toujours aussi excellent (décidément l'un des acteurs que j'aime suivre depuis quelque temps) et trouve ici une belle manière d'exposer son talent.

Dommage que par tous ces effets et son style assumé, Dennis Villeneuve oublie d'en faire un récit passionnant. Loin de l'efficacité hypnotique d'un Mulholland Drive, Villeneuve se perd parfois dans des silences longuets, et à force de vouloir instaurer une ambiance particulière, y perd du sens.

Un film audacieux comme je les aime, cérébral mais pas si complexe. Denis Villeneuve confirme qu'il est l'un des cinéastes à suivre, assurément.

The Big Short - Le Casse du siècle
6.8

The Big Short - Le Casse du siècle (2015)

The Big Short

2 h 10 min. Sortie : 23 décembre 2015 (France). Comédie dramatique, Biopic

Film de Adam McKay

Westmat a mis 7/10.

Annotation :

Découvert au cinéma sans savoir ce qui allait en découler, je dois avoir tout d'abord été surpris et par la forme et par le fond. Loin des films potaches qui sont souvent la vitrine de la réunion d'un tel casting, le film se veut d'avantage comme un documentaire cynique sur la crise financière de 2008.

Une explication claire et abordable de ce qui conduisit les marchés financiers à l'effondrement. Le récit a de plus l'avantage de se questionner lui même, évitant le piège du gentil trader et du méchant trader. Le personnage incarné par Steve Carell est en ce point le plus intéressant, se questionnant lui même sur sa responsabilité malgré sa dénonciation ouverte du système.

Le ton cynique est maîtrisé, n'en fait pas trop et permet de souffler un peu devant tout ce sérieux et ces termes complexes, termes qui sont d'ailleurs expliqués avec astuce dans le métrage.

Bref une belle surprise, rarement j'ai vu un collectif d'acteur se regrouper ainsi pour dénoncer, sans que l'un cherche à surjouer son rôle.

Les 8 Salopards
7.4

Les 8 Salopards (2015)

The Hateful Eight

2 h 47 min. Sortie : 6 janvier 2016 (France). Thriller, Western

Film de Quentin Tarantino

Westmat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dans le cadre du Watching Challenge 2016 n°23 :
http://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2016/1146337/1146337

On entame donc ce Watching Challenge 2016 avec du très bon en la personne du dernier long métrage de Tarantino. Les éloges ont déjà fusé à travers de très bonnes critiques, je me contenterais donc d’un commentaire.

Tarantino nous livre décidément un cinéma généreux et maîtrisé, à travers 8 personnages dont les démons ne cessent de nous être dévoilés. Il continue de peindre une Amérique désillusionnée, en proie à la violence la plus primaire. Les dialogues sont ciselés, les paysages et jeux de lumière font la part belle au 70mm utilisé et sublime le tout.

Notons tout de même l’exploit d’un bavardage de 3h qui monte petit à petit en pression, et qui à aucun moment ne laisse le spectateur de côté. Au contraire, la gestion de l’espace au sein de ce huis-clos est exemplaire de maitrise, chaque personnage étant là où il doit être. Samuel Lee Jackson est magistral et reste le centre névralgique de cette générosité visqueuse et dégoulinante que représente « The hateful eight ».

Une réussite, dans la droite lignée de la filmographie de Tarantino. De là à dire que c’est le film de la maturité, je n’irais pas si loin. On reste, et ce dès la première scène dans un schéma connu, certes que seul T. maîtrise à ce point, mais réservant au final peu de surprises.

The Place Beyond the Pines
7.1

The Place Beyond the Pines (2012)

2 h 20 min. Sortie : 20 mars 2013 (France). Policier, Drame, Film noir

Film de Derek Cianfrance

Westmat a mis 7/10.

Annotation :

The place beyond the pines, dernier film en date du réalisateur Derek Cianfrance est un métrage d’intérêt qui mêle dramaturgie et beaux portraits de personnages. Il se découpe en 3 chapitres, dont le premier est à mon sens le plus réussi. C’est d’ailleurs en ça que le film tient son principal défaut. Là où la première partie fait état de très belles scènes, d’une réflexion intéressante sur la place du père, l’héritage, les distorsions de mentalité dû à l’ancrage socio-culturel ; les deux suivantes dilatent un peu ce sentiment de réussite, tirent sur de plus grosses ficelles et nous laisse à l’heure du bilan sur un sentiment mitigé.

Ryan Gosling nous montre une nouvelle fois que malgré sa belle gueule, cela ne l’empêche pas de nous jouer un personnage torturé et juste. Il reste définitivement l’un des acteurs de la jeune génération à suivre de près. Quand à Bradley Cooper, bien que moins flamboyant, il s’en sort avec les honneurs.

Les Sept Samouraïs
8.5

Les Sept Samouraïs (1954)

Shichinin no samurai

3 h 27 min. Sortie : 30 novembre 1955 (France). Arts martiaux, Aventure, Drame

Film de Akira Kurosawa

Westmat a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Dans le cadre du voyage au sein des tops 10 filmiques (éclaireurs):
http://www.senscritique.com/liste/Voyage_au_sein_des_tops_10_filmiques_eclaireurs/937603

et

Dans le cadre du Watching Challenge 2016 n°12 :
http://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2016/1146337/1146337

-> Critique

Lost in Translation
7.2

Lost in Translation (2003)

1 h 41 min. Sortie : 7 janvier 2004 (France). Drame, Comédie romantique

Film de Sofia Coppola

Westmat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dans le cadre du voyage au sein des tops 10 filmiques (éclaireurs):
http://www.senscritique.com/liste/Voyage_au_sein_des_tops_10_filmiques_eclaireurs/937603

Déjà vu il y a peu, je savais pertinemment que j’avais mésestimé ce film. Vous savez, cette sensation d’être totalement passée à côté de l’œuvre à cause de conditions de visionnages médiocres ? Je m’étais donc promis de le revoir d’ici peu.

Il s’avère que la relecture à confirmer mon impression, je m’étais totalement trompé. Ce film c’est la beauté de la simplicité. Un moment de vie volée qui nous touche profondément par sa capacité à être le reflet exact de la vie, dans ses doutes, ses hésitations, ses réussites et ses choix en demi-teinte. La beauté des courbes d’une femme, sans la sexualiser ; la beauté d’un petit moment de vie volé au temps ; d’un karaoké partager entre amis ; d’un échange de regard ; d’un reflet derrière la cage d’un ascenseur ou tout simplement l’évidence de mots inconnus prononcés au creux de l’oreille. Un moment de flottement comme seule la vie peut nous offrir.

Sofia Coppola, traite avec véracité de la solitude, de l’amour et de l’errance qui s’impose parfois à nous. Bill Murray et Scarlett Johansson sont excellents et nous font vibrer avec eux.

Merci Sofia de nous exposé cette tendresse, et de nous l’a partagé.

Lettre d'une inconnue
7.9

Lettre d'une inconnue (1948)

Letter from an Unknown Woman

1 h 27 min. Sortie : 5 novembre 1948 (France). Drame, Romance

Film de Max Ophüls

Westmat a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Dans le cadre du voyage au sein des tops 10 filmiques (éclaireurs):
http://www.senscritique.com/liste/Voyage_au_sein_des_tops_10_filmiques_eclaireurs/937603

et

Dans le cadre du Watching Challenge 2016 n°2 :
http://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2016/1146337/1146337

-> Critique

Les Chroniques de Riddick
5.9

Les Chroniques de Riddick (2004)

The Chronicles of Riddick

1 h 59 min. Sortie : 18 août 2004 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de David Twohy

Westmat a mis 6/10.

Annotation :

Vu

Le Garçon et la Bête
7.6

Le Garçon et la Bête (2015)

Bakemono no Ko

1 h 59 min. Sortie : 13 janvier 2016 (France). Aventure, Fantastique, Animation

Long-métrage d'animation de Mamoru Hosoda

Westmat a mis 7/10.

Annotation :

Dernier long métrage de Mamoru Hosoda, le Garçon et la Bête s'est avéré être une petite déception. Le film se scinde en deux grandes parties. L'une fait l'objet d'une rencontre, d'un apprivoisement, d'une dystopie aussi visuelle qu'éphémère. Ce parcours initiatique entre la bête et le garçon est délicieux, offrant quelques scènes comiques savoureuses. Puis vient une ellipse mal venue, qui fait basculer le film dans un cinéma plus visuel qu'intelligent, prenant aux mangas sont côté spectaculaire. La démagogie s'y fait moins subtile et finie par nous donner un goût d'amertume. Celle d'être passé à côté d'un sujet intéressant, où le champ des possibles avait été ouvert par un graphisme d'une beauté formelle indéniable.
M. Hosoda veut nous faire découvrir ses univers, et l'on s'y plonge avec plaisir. Reste à transformer ce plaisir en admiration. Peut être pour le prochain ?

Deadpool
6.5

Deadpool (2016)

1 h 48 min. Sortie : 10 février 2016 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Tim Miller

Westmat a mis 4/10.

Annotation :

Dans le cadre du Watching Challenge 2016 n°7 :
http://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2016/1146337/1146337

Irrévérencieux, grossié, comique, trash, voilà ce que Deadpool veut nous offrir de meilleur. Il faut dire que pour l'occasion, les studios Marvel se lâchent un peu (et ça fait du bien). Ils nous offrent par la même occasion une lecture fidèle du personnage, beaucoup de fun et 2h de pur WTF (jusqu'à overdose).

Je regrette que tout ceci ne soit qu'une enveloppe qui cache un schéma scénaristique toujours aussi convenu car si l'on occulte le côté tendancieux de notre cher anti-héros, il ne reste plus grand chose à se mettre sous la dent. Le visuel et les décors restent assez pauvre (le budget de « seulement » 60M de $ y est sûrement pour quelque chose), et les acteurs font le job sans plus. Reste Ryan Reynolds qui s'amuse comme un petit fou.

On appréciera les références jusqu'à plus soif et le 3ème degré assumé. Cependant, est-on vraiment en face d'un changement majeur dans la ligne Marvel ? Malheureusement, je ne pense pas.

Mississippi Burning
7.6

Mississippi Burning (1988)

2 h 08 min. Sortie : 29 mars 1989 (France). Policier, Drame, Historique

Film de Alan Parker

Westmat a mis 7/10.

Annotation :

Troisième incursion dans le cinéma d'Alan Parker, après le bon mais oubliable « la vie de David Gale » et le très bon « Midnight Express », « Mississippi Burning » s'instaure pleinement dans la filmographie d'Alan Parker. On y retrouve le côté éducatif sur les 60's des pays du Sud des Etats-Unis (ici l’État du Mississipi). Malheureusement c'est ce schéma qui montre les plus grandes limitations du film. En effet, malgré quelques scènes fortes, on sort rarement des sentiers battus, on dénonce et on tombe facilement dans une caricature, certes légère mais présente. Le choix par ailleurs d'outre passer les lois pour venir à bout du processus engagé dans le film est à ce sujet discutable dans un récit qui se veut didactique.
Alors certes Alan Parker passe à côté de faire un grand film (la dénonciation des mêmes états d'esprits est beaucoup plus subtil dans l'excellent « la poursuite impitoyable » d'Arthur Penne), mais il réussit à faire un film efficace, qui penche entre récit initiatique, policier et thriller. Cela reste donc une « belle » incursion au pays de l'horreur et du rêve américain déchu.

Porco Rosso
7.7

Porco Rosso (1992)

Kurenai no Buta

1 h 34 min. Sortie : 21 juin 1995 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Westmat a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Miyazaki, mon amour.
Voilà une « découverte » qui réchauffe mon âme. Il est rare que je découvre un film, puis que j'ai une envie irrépressible de le revoir...1 fois, 2 fois, 3 fois…
J'aime tout dans ce film, son romantisme de l'ancien temps, son dessin méridional, ses lignes créatrices d'une fluidité exemplaire, son cochon ronchon rongé par les regrets du survivant, sa poésie intemporelle.
Mon cœur est au temps des cerises, il y goûte à travers l'Adriatique, s'émeut de l'innocence d'une jeune femme, et du courage d'une autre.
Il mérite clairement une critique tant il s'est inséré avec vivacité parmi mes meilleurs souvenirs cinématographiques. Et elle viendra en son temps.
Miyazaki n'aura cessé de me faire rêver et je ne pourrais jamais assez le remercier. Emprunt d'une nostalgie salvatrice sur les traces que laissent la vie, Proco Rosso est une réussite tant il maîtrise les nombreuses thématiques qu'il abordent (la guerre et ses cicatrices, le fascisme, l'amour naissant ou espéré, l’aéronautique et sa liberté, etc.).
La musique est quand à elle toujours excellente, douce et majestueuse.
Merci Miyazaki.

Kiki la petite sorcière
7.3

Kiki la petite sorcière (1989)

Majo no takkyūbin

1 h 43 min. Sortie : 31 mars 2004 (France). Animation, Aventure, Drame

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Westmat a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dans le cadre du Watching Challenge 2016 n°38 :
http://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2016/1146337#page-2/

Ais-je découvert trop tard Kiki pour m'imprégner comme il se doit de son histoire ? Peut être. Reste que ce « mal aimé » de la filmographie du maître restera également le miens. La faute à une histoire moins subtile qu'à l'accoutumé, à un parcours initiatique relativement classique.

Grâce à Fritz_the_cat, je sais ce qu'il retourne derrière la genèse du projet. Un chemin tortueux entre projet de commande, rejet du maître puis reprise.

Alors certes, on est peut être pas en face de la mélancolie d'un Porco Rosso où de la magie d'une Chihiro. Oui mais. Il reste que c'est bien Mr Miyazaki qui est au commande et qui nous offre en conséquence un dessin soigné, un duo (voir un trio) de personnages attachants et plein d'humanité. On y retrouve également l'amour de Miyazaki pour les engins volants, pour les héroïnes qui prennent leur vie en main ou encore pour la nature (très belle séquence entre kiki et une peintre au milieu de la forêt).
Une œuvre mineur donc, mais un mineur Miyazakien qui redonne toute sa noblesse à ce terme désavoué et pourtant nécessaire à immensité du septième art.

Ponyo sur la falaise
7.4

Ponyo sur la falaise (2008)

Gake no ue no Ponyo

1 h 41 min. Sortie : 8 avril 2009 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Westmat a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Se mouvoir dans l'océan avec Ponyo, c'est comme goûter à un bonbon acidulé. D'abord, c'est une explosion en bouche, la diversité des couleurs et des tons surfent sur l'arc-en-ciel, la beauté des mouvements, suaves et voluptueux hypnotise nos mœurs.
On découvre ensuite le goût, on s'évade des eaux tumultueuses pour se hisser vers des sommets de douceur, caresse naïve et infiniment tendre.
Et on finit par ce sentiment d'apaisement, de complétude d'avoir observer l'innocence de notre enfance, le goût de nos premiers baisers.

Pour l'occasion Miyazaki modifie son dessin, pour un trait définitivement plus moderne. C'est une franche réussite tant les couleurs explosent en tout sens. Picturalement parlant, c'est l'un des plus beaux Ghibli qu'il m’a été donné de voir. Certes l'histoire se veut plus enfantine et ne comblera pas nos attentes analytiques, mais on retrouve bel et bien toute les thématiques chères au maître, de la place centrale des femmes dans le récit, à la versatilité des « méchants ».

Un délice que je vous invite à découvrir si comme moi vous l'avez boudé dans un premier temps, pensant à tord qu'il serait trop enfantin. C'est sous estimé Mr. Miyazaki.

The Revenant
7.4

The Revenant (2015)

2 h 36 min. Sortie : 24 février 2016 (France). Aventure, Drame, Western

Film de Alejandro González Iñárritu

Westmat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dans la grande débâcle qui suivi la sortie du dernier né d'Alejandro Gonzalez Inarritu (que l'on nommera Inarritu parce que j'ai vraiment la flemme), deux camps s'affrontèrent chaleureusement. Ceux qui trouvèrent que l'esthétisme appuyée d'Inarritu et sa volonté de nous livrer un propos métaphysique et viscéral était pompeux, et les autres qui trouvèrent en ces mêmes termes des qualités indéniables.

Ce conflit que j’observai de loin et qui fut fort divertissant m'oblige aujourd'hui à prendre position. Et c'est pour le deuxième camp que mon cœur balance. En effet, et la froideur méticuleuse du montage Kubrickien nous le démontre, la maestria technique n'est pas forcément incompatible avec les sentiments, l'implication du spectateur et ne noie pas le propos du réalisateur.

A travers un DiCaprio transfigurer, Inarritu dépeint une humanité de retour à son état naturel, empreint d'un torrent vengeur inarrêtable. Ce retour, non sans douleur, s'accompagne d'un esthétisme qui rend un bien bel hommage aux décors employés, la nature devenant le personnage principal de cette épopée (d'où le rapprochement que l'on peut faire avec le cinéma de Malick, notamment à travers les nombreuses contre-plongés vers le ciel qui parsèment le film).

On ne passera pas forcément à côté d'un certain jusqu'au boutisme dans le traitement du propos, notamment à travers un traitement métaphysique assez maladroit. The Revenenant n'en demeure pas moins une expérience cinématographique qu'il faut s'accorder pour se faire son propre avis.

Paprika
7.6

Paprika (2006)

Papurika

1 h 30 min. Sortie : 6 décembre 2006 (France). Animation, Science-fiction, Thriller

Long-métrage d'animation de Satoshi Kon

Westmat a mis 7/10.

Annotation :

J'ai entendu parler de Paprika grâce à mes chers éclaireurs, qui en faisaient référence pour défendre ou descendre (c'est selon) l'Inception de Nolan. Après visionnage, hormis le côté onirique à multiples couches, j'avoue rester perplexe quand à la citation tant le traitement des deux œuvres s'avèrent diamétralement opposé.

Paprika c'est avant tout un rêve éveillé, aux couleurs flamboyantes et au propos labyrinthique. C'est d'ailleurs le principal reproche que je lui fais, cacher sous une myriade de miroirs et de chemins transverses, un scénario somme tout à fait banal (voir bancal). La diégèse scientifico-humaniste est pertinente et la dualité qu'offre le personnage de Paprika approfondit la lecture du récit.

Reste une répétition constante du même schéma (symbolisé par la fanfare) qui passé son exposition « finale » en milieu de métrage, agace par son immobilisme. Satoshi Kon nous l'a renvoyant comme une porte dérobé à la folie, entre les songes et notre monde.

De bonnes idées, mais trop éparpillés à mon goût pour en faire une œuvre majeure.

Seul contre tous
6.4

Seul contre tous (2015)

Concussion

2 h 03 min. Sortie : 9 mars 2016 (France). Drame, Sport, Société

Film de Peter Landesman

Westmat a mis 5/10.

Annotation :

Vu

OSS 117 - Rio ne répond plus...
7.1

OSS 117 - Rio ne répond plus... (2009)

1 h 41 min. Sortie : 15 avril 2009. Action, Aventure, Comédie

Film de Michel Hazanavicius

Westmat a mis 4/10.

Annotation :

Vu

La Poursuite impitoyable
7.8

La Poursuite impitoyable (1966)

The Chase

2 h 15 min. Sortie : 15 septembre 1966 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Arthur Penn

Westmat a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu dans le cadre du ciné-club SC 2.0 :
http://www.senscritique.com/liste/Le_Cine_Club_de_Sens_Critique_2_0/1218428

-> Critique

Midnight Special
6.5

Midnight Special (2016)

1 h 51 min. Sortie : 16 mars 2016 (France). Drame, Science-fiction

Film de Jeff Nichols

Westmat a mis 7/10.

Annotation :

Jeff Nichols commence à nous habituer (pour notre grand plaisir) à nous faire parcourir l'Amérique (physique ou psychologique) à travers des personnages qui parlent peu mais expriment beaucoup.

Pour cette fois, et dans un héritage Spielbergien bienvenu, il nous emmène en road movie avec un père quasi mutique, un fils et un flic.

Revenant aux racines pures de la SF, il distille le long de son récit mystère et tension. Au milieu d'un entrelacement de visions sectaires, étatiques ou humanistes, Nichols nous offre une belle galerie de personnages rarement clichés (hormis l'instance étatique, heureusement désamorcée par le rôle d'Adam Driver). L'enfant au centre de tout et arrive à nous subjuguer (par son innocence mêlé de savoir et de « contre-humanitude ». Le silence quand à lui, véritable levier émotionnel et protagoniste à part entière, est utilisé intelligemment (ce qui est assez rare pour un film de ce calibre) et les yeux ou les corps parlent plus que les mots.

Un film des plus intéressant, qui revient à des racines qu'il fait plaisir de (re)découvrir.

Barry Lyndon
8.1

Barry Lyndon (1975)

3 h 04 min. Sortie : 8 septembre 1976 (France). Drame, Historique, Aventure

Film de Stanley Kubrick

Westmat a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Dans le cadre du voyage au sein des tops 10 filmiques (éclaireurs):
http://www.senscritique.com/liste/Voyage_au_sein_des_tops_10_filmiques_eclaireurs/937603

et

Dans le cadre du Watching Challenge 2016 n°40 :
http://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2016/1146337#page-2/

-> Critique

Batman v Superman : L'Aube de la Justice
5.4

Batman v Superman : L'Aube de la Justice (2016)

Batman v Superman: Dawn of Justice

2 h 33 min. Sortie : 23 mars 2016. Action, Aventure, Fantastique

Film de Zack Snyder

Westmat a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu (oui mon désespoir est si grand que je n'ai pas la force de vous faire part de mon ressenti)

The Man from Earth
7.2

The Man from Earth (2007)

1 h 27 min. Sortie : 5 juillet 2011 (France). Drame, Science-fiction

Film de Richard Schenkman

Westmat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dans le cadre du Watching Challenge 2016 n°1 :
http://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2016/1146337#page-1/

Les amis je vous le dis sans détour, ce film m’a fait office d’une petite claque d’autant plus intéressante qu’elle n’était pas visuelle. On se l’accorde, le film part pour être bancal, un huis-clos (DTV) dans une maison avec pour seul meuble un canapé, des professeurs et un homme parmi eux qui dit être âgé de 14000 ans et décide de les convaincre de ce fait. Sans parler du petit budget, des acteurs relativement amateurs et de la photographie quasi-inexistante. Vous comprenez le malaise ?

Et bien ce sera le seul, et ce qui justifie qu’il n’est « que » huit. Pour le reste, c’est un récit qui vous happe peu à peu, dans ces circonvolutions syntaxiques et ses errances sur l’Humanité. S’empare de vous la conviction que oui la thèse absurde de départ ne l’est peut-être pas tellement. On se surprend à ressentir la même chose que les professeurs présents dans la pièce, on se surprend à croire en l’histoire qu’on nous conte et en sa viabilité. Un tour de force génial qui prouve qu’un film n’a besoin que d’une bonne idée pour exister et imprégner le spectateur.

Je vous conseille fortement de tenter l’expérience qui redonne sens au mince fossé qu’il peut exister entre science-fiction, fantastique et réalité. Je ne vous en dis pas plus, le film ne mérite pas qu’on écorche sa magie, prenez place et écoutez le parler. Réfléchissez et peut-être vous direz-vous que ce qu’il dit fait sens. Peut-être.

Un poisson nommé Wanda
7.1

Un poisson nommé Wanda (1988)

A Fish Called Wanda

1 h 48 min. Sortie : 18 janvier 1989 (France). Comédie, Policier

Film de Charles Crichton

Westmat a mis 6/10.

Annotation :

Dans le cadre du Watching Challenge 2016 n°41 :
http://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2016/1146337#page-2/

J’attendais mieux de ce film dont le nom était venu à mes oreilles maintes et maintes fois. Au final j’ai surtout assisté à une comédie anglaise sympathique, mais peu novatrice (mais vu ma faible réception à l’humour des Monty Pythons et nous y reviendrons très prochainement, cela ne m’étonne guère).

Reste des scènes savoureuses et des personnages haut en couleurs. Et un poisson, tragiquement sacrifié pour la cause !

10 Cloverfield Lane
6.5

10 Cloverfield Lane (2016)

1 h 45 min. Sortie : 16 mars 2016 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Dan Trachtenberg

Westmat a mis 7/10.

Annotation :

Je n’attendais pas grand-chose de 10 Cloverfield Lane, ayant peu apprécié la première version (j’ai beaucoup de mal avec les caméras amateurs à l’épaule). Cependant, j’ai vraiment aimé l’ambiance anxiogène qui s’est dégagé du film de Dan Trachtenberg. Le parti pris de nous faire prendre la place de l’héroïne et ce que cela implique de doutes et de questionnements sur la nature des individus présent dans le bunker était intéressant. Le jeu de détournement des codes du genre était aussi pertinent, dans le sens où malgré le danger que peut représenter l’intérieur, l’extérieur n’est pas tout à fait inoffensif ce qui modifie une fin que l’on aurait pu penser bateau et redonne un intérêt à l’ensemble du scénario et des dialogues. Par ailleurs, je regrette une plus grande radicalité sur la toute fin du film qui tombe un peu dans la facilité alors qu’elle avait soulevé une désillusion intéressante.

On pouvait légitimement s’attendre à pire, et au final on fait face à un bon thriller avec ce qu’implique le genre de stress et de retournements. Et puis il y a John Goodman qui impose clairement une aura particulière, rien que pour ça, cela vaut le déplacement.

Drôle de frimousse
7

Drôle de frimousse (1957)

Funny Face

1 h 43 min. Sortie : 15 novembre 1957 (France). Comédie musicale, Romance

Film de Stanley Donen

Westmat a mis 6/10.

Annotation :

Vu

Un cœur en hiver
7.2

Un cœur en hiver (1992)

1 h 45 min. Sortie : 2 septembre 1992. Drame, Romance

Film de Claude Sautet

Westmat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dans le cadre du voyage au sein des tops 10 filmiques (éclaireurs):
http://www.senscritique.com/liste/Voyage_au_sein_des_tops_10_filmiques_eclaireurs/937603

et

Dans le cadre du Watching Challenge 2016 n°17 :
http://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2016/1146337#page-1/

Ce fut mon premier Claude Sautet, celui qui allait déterminer mon amour ou mon indifférence envers ce réalisateur. Il ne fallut qu'une heure pour que mon cœur s'émeuve devant tant de justesse.

En pleine pureté sentimental, Claude Sautet nous offre le plus bel exemple du cinéma naturaliste français. Dans une retenue toute trouvée, et une délicatesse infinie, il dépeint la complexité des sentiments et leur déraison. Il s'aide pour cela des pièces de Ravel pour sublimé les « silences » entre ses protagonistes. Daniel Auteuil ne surjoue pas et campe un personnage ambivalent et troublant auquel on s'attache sans trop savoir pourquoi. Emmanuelle Béart est sublime et nous berce de ses grands yeux d'enfant recréant l'innocence d'un amour naissant.

C'est un réel moment de grâce auquel j'ai eu la chance d'assister, pleinement ancré dans notre réalité, dans sa folie et l'imbroglio de nos vies sentimentales. Un bonheur que je vous incite fortement à découvrir si la naturalisme exacerbé ne vous rebute pas.

Ascenseur pour l'échafaud
7.4

Ascenseur pour l'échafaud (1958)

1 h 31 min. Sortie : 29 janvier 1958. Policier, Drame, Thriller

Film de Louis Malle

Westmat a mis 6/10.

Annotation :

Dans le cadre du Watching Challenge 2016 n°33 :
http://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2016/1146337#page-2/

Quel dommage. J'attendais beaucoup du film de Louis Malle « Ascenseur pour l'échaufaud ». Je suis un grand adepte de la musique de Miles Davis et le voir ici créer la BO et l'ambiance, me donne encore des frissons. Tout partait pour être parfait, cette voix lancinante de Jeanne Moreau qui introduit l’idylle qui justifiera les actes entrepris, la flegme qui parcours le récit aidée par la magnifique trompette de Miles Davis, le très beau noir et blanc que connote la photographie et globalement l'ambiance de polar de l'âge d'or d'Hollywood au charme unique.

Pourquoi dans toute cette séduction du spectateur, Louis Malle à laisser autant de place à l'histoire des deux amants « idiots » pas vraiment aidé par un jeu d'acteur moyen de Georges Poujouly et Yori Bertin. Leur périple est aussi inintéressant qu'agaçant et ils ont malheureusement pour eux la quasi-moitié du film. Quel gâchis vous dis-je !

Alors me voilà tiraillé, par une part d'un film qui m'a touché et ému, et par une autre s'attelant à piétiner mon plaisir. Quelle notation puis-je donner dans ces conditions ? Un 8 pour l'un, un 4/5 pour l'autre, m'obligeant à descendre l’œuvre à un petit 6 général. Je crois que le mieux que je puisse faire c'est continuer à vibrer en musique avec Miles, avec le visage égaré de Jeanne sous la pluie, et oublier le reste.

Les Tontons flingueurs
7.7

Les Tontons flingueurs (1963)

1 h 45 min. Sortie : 27 novembre 1963 (France). Comédie, Action, Policier

Film de Georges Lautner

Westmat a mis 7/10.

Annotation :

Dans le cadre du voyage au sein des tops 10 filmiques (éclaireurs):
http://www.senscritique.com/liste/Voyage_au_sein_des_tops_10_filmiques_eclaireurs/937603

et

Dans le cadre du Watching Challenge 2016 n°48 :
http://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2016/1146337#page-2/

Il le fallait, je l'ai fais, j'ai enfin vu ce cultissime film que constitue Les Tontons Flingueurs. C'était d'ailleurs assez drôle de se rendre compte que de nombreuses scènes du film m'étaient déjà connues.

Au final pas grand-chose à en dire si ce n'est que c'est un très bon divertissement d'époque, avec sa pelleté de phrases cultes qui se mâchouillent et se recrachent avec délectation en société. Lino Ventura impose un charisme bougon littéralement dévastateur à tel point qu'on le penserait presque gracieux dans sa flegme légendaire.

A consommé comme un vieux vin, sans modération avec un goût de retournes-y !

Westmat

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