King Crimson, ou l'art de faire des pochettes moches

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https://www.senscritique.com/album/In_the_Court_of_the_Crimson_King/critique/100169651

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https://www.senscritique.com/album/In_the_Wake_of_Poseidon/critique/106761993

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https://www.senscritique.com/album/Lizard/critique/108279235

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https://www.senscritique.com/album/Islands/critique/111524092

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https://www.senscritique.com/album/Larks_Tongues_in_Aspic/critique/111718898

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https://www.senscritique.com/album/Starless_and_Bible_Black/critique/114557739

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https://www.senscritique.com/album/Red/critique/108462485

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Il est loin, le temps des années 70. Un groupe si reconnaissable a bien changé.
Dire que c'est le même groupe, c'est un peu trompeur, Robert Fripp ayant créé un autre groupe, s'est dit que redonner l'ancien nom était mieux. Pourquoi ?
En tout cas, fini les guitares puissantes comme avant, place à un son très 80'. Cela dit, ce n'est pas décevant, juste étonnant. Une toute nouvelle ambiance s'impose, inconnue jusque là. On assiste à une forme de "popéisation" sans pour autant qu'elle soit aussi significative que d'autre groupes prog.

Finalement, au niveau du prog, King Crimson a réussi à sortir de la malédiction des années 80, mais n'est pas resté le même. Il a évolué avec son temps. Alors certes, ça n'est pas aussi transcendant qu'avant mais ça en reste tout de même sympatique.


(je suis en train de rédiger une critique qui démonte tout ce que je viens de dire)
(oui bon je l'ai jamais écrite mais c'est vraiment un super album)

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Je n'arrive pas à voir comment on fait pour acclamer Discipline et pourquoi on descend Beat. Pourtant, il suit la voie de son prédécesseur : ça reste de l'art rock mêlant électronique et expérimental. Pour le coup, on a déjà vu plus années 80 que ça.
Notons également un rigoureux travail rythmique (Neal and Jack and Me, Neurotica).
Mais dans l'ensemble, tout se ressemble. C'est ptet pour ça qu'on préfère tellement Discipline...

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Même aspect que pour Beat et Discipline, quoique on est à un stade plus avancé sur le Math Rock : beaucoup plus de rythmique, et une certaine dose d'expérimental contemplatif (comme Nuages que j'aime beaucoup). Cela dit, ça ressemble encore pas mal à la new wave, certes pas mauvaise, mais cela étrangement sonne vieilli. Les années 80 c'est vraiment trop bizarre.

Annotation :

Ah là je ne suis vraiment pas déçu ! Après avoir nagé dans les eaux des années 80 et des synthés, sortant un triptyque mais répétitif, King Crimson, reformé, revient avec du lourd, qui rappelle plus le bon vieux temps.
Les chansons VROOOM VROOOM (on voit la mentalité des gars) nous fait remémorer les gros bruits de guitare, et plus spécifiquement l'album Red. Sauf que Red avait quand même un peu plus de classe. C'était bruyant, certes, mais c'était bien joué, maîtrisé. Ici KC se contente juste de s'éclater. S'éclater c'est bien, mais faut parfois réfléchir à faire une meilleure structure. Jusqu'ici, tous les albums avaient cette structure. Chaque morceau était à sa place. Et même s'ils n'étaient pas tous pertinents, on avait droit au morceau de fin : celui en opposition avec le précédent, mais qui était davantage soigné. Ici, on a la chanson de fin, deux fois.

THRAK est un retour en arrière (au temps du son qui vrille la tête), bien plus proches des premiers albums que les 80's, mais il lui manque cette sagacité perdue.

Annotation :

Quand je vois une moyenne de 5,8 je vous trouve un peu dur les gars. Cet album est une sorte de fusion entre leur période prog/hard (l'exemple ultime serait Lark's Tongues in Aspic 4) et leur Math Rock (tel Discipline), suivant l'esprit de THRAK. Le tout se révèle au final intéressant, et les longs riffs répétitifs nous emballe dans une atmosphère particulière : planante et bruyante. C'est ptet pour cela qu'il n'est pas si bien apprécié.
Quoiqu'il en soit, j'ai passé un moment plutôt agréable à l'écoute d'un disque agressif dans sa forme mais agréable dans son fond, une expérience délicate, mais à tester tout de même.

Annotation :

Pour un dernier album, alors que personne ne s'y attendait vraiment, King Crimson fait très fort ! C'est un véritable voyage qu'il nous offre là. Entre moments endiablés et chaotiques (Level Five, Happy with What You Have to Be Happy with), d'autres plus apaisés (le début Elektrik, qui s'enchaîne avec une ambiance qui me fait penser à Fracture) et encore d'autres plus mystérieux (l'intro de Facts of Life), c'est un véritablé King Crimson diversifié, dont on a plus vu une tant d'horizons balayés depuis le 1er album !
Et bien plus que ça, c'est tout un concept album, dont les chansons sont sans cesse reliées par les différentes parties de la chanson-titre, si bien qu'à la fin on a l'impression d'avoir véritablement terminé quelque chose...
C'était long, mais c'était bien, King Crimson.