Les années 80, une nouvelle vague de noir et blanc.

Annotation :

A propos du noir et blanc:
« On voulait l'utiliser de la même manière que ceux qui l'utilisaient avant l'apparition de la couleur. C'est-à-dire en jouant sur toute la palette et ses possibilités. On ne voulait pas un contraste entre des noirs très durs et des blancs très clairs. On voulait des noirs et des blancs très prononcés mais aussi toute une graduation dans les gris » Jim Jarmusch.
"Vanité",peut-être.

" D’abord il s’agit de l’histoire d’un homme embarqué dans un voyage qui l’emmène
loin de tout ce qui peut lui être familier. La couleur qui nous donne de repères aurait
affaibli cet élément fondamental. Ensuite, l’histoire se déroule au XIXème siècle, ce
qui permet d’obtenir une distance historique. De plus, les couleurs dans les westerns des années 50 et 60 m’ont toujours parues poussiéreuses. Je préfère l’atmosphère
des _ilms américains des années 40. Mais surtout je voulais à nouveau collaborer
avec Robby Müller, il a fait un travail formidable sur
Dead Man
. » Jim Jarmusch

Jarmusch se sert du noir et blanc pour la dimension picturale de son œuvre, il fait plusieurs tableaux comme à son habitude, pour filmer le temps qui passe et graver l'image dans la mémoire du spectateur, pour qu'elle ne finisse jamais... Un peu comme chez Godard, finalement.

Annotation :

Peut-être un hommage laconique au cinéma de Wim Wenders?

« Pas d’acrobaties _ilmiques. C’est pour cela que j’aime l’utilisation du noir et blanc,
c’est comme de la poésie. On écarte les mots dont on n’a pas besoin de toutes façons.
C’est pareil avec la couleur. La couleur donne beaucoup d’informations super_lues
qui sont inutiles à la narration. Chaque fois que je commence un _ilm, je me demande
s’il faut utiliser la couleur ou pas. Car c’est un moyen d’expression à ne pas négliger.
(...) Quand on travaille la couleur, ça donne quelque chose d’exotique. (...) Beaucoup
de plans auraient fait du tort au _ilm s’ils avaient été en couleur. Les gens auraient
regardé le décor... Mais dans
Dead Man
aussi, le noir et blanc convenait bien. Car en
regardant les paysages, vous ne regardez pas ce qu’il faut ! Si on n’a pas besoin de
couleur, il vaut mieux s’en passer ».
Jim Jarmusch

Annotation :

Un retour au muet en noir et blanc pour une nouvelle cinématographique narrée comme chez Poe. Un petit passage par l'expressionisme allemand, aussi.

Annotation :

Tim Burton était persuadé que le film devait être tourné en noir et blanc. Il obtient le contrôle créatif total du film à cet effet.

Annotation :

Wenders exprime ici, comme Jarmusch exprime l'essence des choses, la beauté des choses simples.