Mes albums classiques favoris en 2022

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Avec cet enregistrement, Leif Ove Andsnes livre incontestablement la nouvelle version de référence des Impressions Poétiques, Op. 85 de Dvorak (1889), œuvres étrangement méconnues malgré leur qualité indiscutable et la popularité du compositeur

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Depuis quelques années, le label CPO enregistre l'une après l'autre les œuvres de la compositrice allemande Emilie Mayer. Il a déjà publié les deux premières symphonies en 2020, mais elles ne m'avaient pas impressionné. Il en va différemment dans cet enregistrement, qui démontre que Emilie Mayer était une grande symphoniste. Ecoutez seulement le final militaire de la 3e symphonie pour vous en convaincre

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La cheffe d'orchestre lituanienne avait déjà convaincu avec son enregistrement de la deuxième et surtout de la vingt et unième symphonie de Weinberg en 2019. Ce nouvel opus du label Deutsche Grammophon est encore meilleur et ne va pas manquer de contribuer à la redécouverte de ce compositeur russe proche de Shostakovich mais dont la voix est incontestable unique. La troisième symphonie et le concerto pour flûte sont parmi les oeuvres les plus accessibles de Weinberg, tandis que la septième symphonie est plus mystérieuse mais non moins chargée en émotions. Je recommanderais ce disque à quiconque veut découvrir ce compositeur

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J'aime beaucoup la musique du compositeur romantique britannique Samuel Coleridge-Taylor, qui a connu le succès à l'époque victorienne malgré ses origines et sa couleur de peau. On comprend pourquoi en écoutant cet album qui comprend un échantillon de sa musique de chambre. L'exécution des oeuvres est brillante et entraînante. L'écoute du nonette a été pour moi une complète découverte. Splendide enregistrement.

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L'américain William Bolcom est certainement l'un des plus grands compositeurs américains encore en activité. Bien qu'il ait écrit dans des styles extrêmement divers, ce sont ses rags qui demeurent mes oeuvres favorites. Composés tout au long de sa carrière, il s'agit d'oeuvres courtes pour le piano particulièrement addictives. Pour avoir essayé d'en jouer au piano, je sais que certains de ces rags sont diaboliques dans leur exécution. Fort heureusement, après son superbe enregistrement de CPE Bach en début d'année, le maestro Hamelin a mis sa technique virtuose au service de ce trop rare répertoire. Absolument incontournable.

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Voici une agréable surprise que je ne m'attendais pas à apprécier autant, n'étant pas un inconditionnel des mélodies romantiques française. C'est grâce à un enregistrement des mélodies de Saint-Saens par le label Alpha avec le concours de la Fondation Bru Zane que j'ai eu l'idée d'écouter ce nouvel album du label Bru Zane. Les mélodies de Massenet ne sont pas révolutionnaires pour leur époque, mais elles démontrent une parfaite maîtrise de la couleur orchestral, dans un idiome typiquement français. Les interprètes sont de première ordre pour accompagner l'orchestre et le résultat est enivrant.

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La compositrice Florence Price est en train de s'imposer comme l'une des plus grandes symphonistes américaines (bien que sa 2e ait été perdue). Les deux symphonies présentées dans cet enregistrement, brillamment exécutées par Yannick Nézet-Séguin et l'orchestre de Philadelphie, sont probablement ses chefs-d’œuvre. Il est difficile de ne pas penser à Dvorak en écoutant l'introduction remarquable de la première symphonie. Cependant, Price avait une voix unique, inspirée de la tradition afro-américaine, par exemple avec ces "Juba Dance", insérés en lieu et place des Scherzos.

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On peut s'étonner d'avoir autant de difficultés à écouter les oeuvres du compositeur afro américain William Grant Still. Il a écrit plus de 200 oeuvres dans un style typiquement américain, "gershwinesque", influencé par le jazz, le blues et les spirituals afro-américains. Chacun des oeuvres dans ce nouvel opus de l'infatigable label Naxos est une découverte pour moi, impeccablement servie par John Jeter et le Royal Scottish National Orchestra.

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Dvorak a décidément été gâté cette année. Les oeuvres présentées dans cet album sont moins populaires que les symphonies, mais peut être parmi les plus représentatives du style de Dvorak, et de sa capacité à rassembler et restituer en quantité spectaculaire les mélodies populaires de son pays. Je ne crois pas avoir entendu de meilleur enregistrement de la Suite Tchèque et des Légendes que celle réalisée ici par Christian Macelaru

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Cet enregistrement des oeuvres du deuxième rejeton de la famille Bach (de son temps le plus célèbre Bach entre tous) a été ma première claque de l'année 2022. Marc-André Hamelin signe un superbre disque qui permet de mettre en valeur tout l'esprit et toute l'inventivité du compositeur dans cette période charnière entre le baroque et le classique.

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John Wilson et le Sinfonia of London sont un peu les rois du pétrole en ce moment chez Chandos, et produisent tous les ans des enregistrements acclamés par le public et la critique. Ce récital de musiques de films célèbres de l'âge d'Or hollywoodien est probablement leur album le plus marquant durant une année particulièrement prolifique. On y retrouve des thèmes relativement connus (le Magicien d'Oz, laura, Rebecca) et d'autres musiques de film moins évidentes mais toujours impeccablement exécutées.