Séries vues en 2020

Dans cette liste je répertorie toutes les séries que j'ai vu pour la première fois en 2020.

C'est donc un pur mémo personnel qui n'a donc aucun intérêt à être rendu public et devrait mieux figuré en liste privée. Mais que voulez vous, j'adore étaler ma vie culturelle aux yeux de ...

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Liste de

17 séries

créee il y a environ 4 ans · modifiée il y a 4 mois

You vs. Wild
4.7

You vs. Wild (2019)

20 min. Date de première diffusion : 10 avril 2019 (États-Unis). 1 saison. Aventure

Série Netflix

Alfred Tordu a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Peu ou prou la même chose que l'émission d'origine, à ceci près que c'est le spectateur qui aiguille Bear Grylls dans ses choix pour survivre au sein de l’environnement hostile dans lequel il se trouve.
Le concept nous permet ainsi de placer l'animateur dans les situations les plus débiles et improbables qui soient uniquement pour satisfaire notre sadisme malsain. A ce moment là, soit l'aventurier nous sort une solution miracle pour réussir l'impensable, soit notre choix était effectivement trop stupide et l'épisode se terminera sur un hilarant game over.

Bien-sûr on voit les grosses ficelles de narration et certaines séquences sentent le fake à des kilomètres. Mais si vous suspendez votre incrédulité et que vous vous laissez séduire par le capital sympathie du présentateur et de sa splendide VF. Vous pourrez ainsi pleinement profiter des aventures qui s'offrent à vous et apprendre même des conseils de survie utiles en cas de 3° guerre mondiale.

BoJack Horseman
7.7

BoJack Horseman (2014)

26 min. Date de première diffusion : 22 août 2014 (France). 6 saisons. Animation, Comédie, Drame

Dessin animé (cartoons) Netflix

Alfred Tordu a mis 8/10.

Annotation :

Saison 6 : 7/10

Globalement moins drôle, plus ingrate dans le développement de certains personnages et assez faiblarde sur ses sous-intrigues. La série se clôt néanmoins sur une note positive. Elle offre en effet, une parfaite conclusion au personnage de Bojack Horseman.
J'apprécie qu'après avoir renoncé à la gloire au profit d'un simple poste d'enseignant en art dramatique, Bojack soit rattrapé par son erreurs et doive en payer le prix. Ce n'est qu'à cette condition qu'il pouvait repartir sur de bonnes bases en laissant le passé derrière lui.

Bojack ne meurt pas mais c'est tout comme. Durant l'ultime épisode, il aura l'occasion de croiser un à un tous ses proches ayant partager la vedette avec lui au cours de ces 6 saisons. Chacun a poursuivit sa vie sans lui et tous font le bilan de leur relation commune, comme si ils rendaient un dernier hommage à un ami lors de son enterrement.
Le dernier clous étant enfoncé par Diane mettant fin à sa relation toxique avec Horseman et ce, lors d'une émouvante conversation sous une belle nuit étoilée.

Pas de fin tragique et encore moins de happy end, mais un épilogue en demi-teinte qui clôt avec cohérence l'entièreté de la série.

Don't F**k with Cats: Un tueur trop viral
7.1

Don't F**k with Cats: Un tueur trop viral (2019)

Don't F**k With Cats: Hunting an Internet Killer

1 h 06 min. Date de première diffusion : 18 décembre 2019 (États-Unis). 1 saison. Policier, Documentaire, Mini-série

Série Netflix

Alfred Tordu a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Documentaire fleuve de 3h revenant sur l'un des faits divers les plus incroyables de la décennie précédente et ce, sous l'angle inédit d'un groupe Facebook ayant pourchassé le tueur depuis ses tous débuts, lorsqu'il se "limitait" à ne tuer que de pauvres chatons sans défense.

Même si nous embrassons le point de vue des internautes, le premier épisode nous invite naturellement à prendre de la distance tant les protagonistes emploient des moyens démesurés pour résoudre une affaire qui n'en demandait pas tant. L'histoire rappelle grandement l'affaire du drapeau de Shia Laboeuf, dans laquelle le forum 4chan s'était évertué à retrouver la trace d'un drapeau planté on ne sait où par l'acteur américain, uniquement sur la base d'images vidéos que d'aucun auraient jugées inexploitables. Comme pour les membres de 4chan, on est à la fois admiratif de l'enquête effectuée, tout en étant foncièrement gênés par le travail qu'elle implique et ce que cela laisse entrevoir sur la personnalité de ses enquêteurs.
Que ce soit la bande de nerds ou le dépeceur de chatons, nous avons surtout l'impression d'être face à des personnages profondément seuls se donnant corps et âme dans un jeu de rôles virtuel pour fournir un sens à leur existence. Le jeune homme jouant volontiers le rôle du grand méchant. Prenant même un malin plaisir à disséminer de vrais et de faux indices sur la toile.
L'un ne pouvant exister sans l'autre, le groupe Facebook sera donc bien plus responsable de l'ascension que de la chute du criminel. Le poussant inconsciemment à aller toujours plus loin jusqu’à commettre l’irréparable.

A partir de là, le documentaire devient une chasse à l'homme palpitante et se termine par un incroyable twist anéantissant le peu d'empathie que l'on pouvait avoir pour le meurtrier et venant questionner directement notre propre rôle au sein de cette histoire.

Au final, la série a beau être un peu trop didactique sur le développement de son propos, celui-ci n'en reste pas moins riche et pertinent. On peut cependant regretter que le réalisateur ait sciemment gommé de son récit les éléments qui ne collaient pas avec son storytelling. Voilà pourquoi il convient de prendre du recul sur cette œuvre et de ne pas la considérer comme un travail journalistique infaillible.

Baron Noir
7.4

Baron Noir (2016)

55 min. Date de première diffusion : 8 février 2016 (France). 3 saisons. Drame, Thriller

Série Canal+

Alfred Tordu a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Saison 3 : 9/10

Je l'avais anticipé dès 2018, c'est maintenant un fait, le House of Card français a aujourd'hui dépassé son modèle d'origine.

Je ne répèterais pas tout ce que j'ai pu déjà écrire sur cette série lors de sa deuxième saison. Alors je me contenterais de vous dire que cette troisième fournée se révèle encore plus pertinente dans sa vision du monde politique français. Sachant s'emparer avec brio de tous les sujets contemporains pour en faire une remarquable politique fiction, dont les rebondissements parfois fantaisistes, sonnent pourtant comme des prophéties parfaitement réalisables.

Les scénaristes choisissent de moins s'attarder sur la vie privée de leurs protagonistes pour mieux se concentrer sur l'essentiel : leurs lignes politiques et la stratégie qu'ils emploient pour l'imposer au pays, d'une manière ou d'une autre. Le tout en se servant des affres de l'actualité et des mouvements sociaux pour parvenir à leur fin... ou pas.
Collant le plus possible à des modèles bien concrets, les figures politiques n'en sont que plus incarnées. Tous défendant leur propre point de vue sans que celui-ci ne soit ostensiblement dénigré par les scénaristes. Au point que vos préférences en matière de personnages dépendront surtout de vos accointances politiques avec ces derniers.

Certes la série reste très verbeuse, manque toujours d'une mise en scène significative pour lui donner du relief et il faut passer outre son casting quelque peu... inégal. Mais sa qualité d'écriture hors du commun suffit à la rendre passionnante pour tous ceux s'intéressant un tant soit peu à la politique du pays.

Le Bureau des Légendes
7.9

Le Bureau des Légendes (2015)

55 min. Date de première diffusion : 27 avril 2015 (France). 5 saisons. Thriller, Drame

Série Canal+

Alfred Tordu a mis 7/10.

Annotation :

Saison 4 : 5/10

Saison 5 : 7/10

Après deux saisons vraiment pas terribles, cette dernière fournée relève clairement le niveau, en proposant des intrigues permettant de renouveler le caractère des personnages et de mettre en scène des aspects de l'espionnage auxquels la série ne s'était pas encore attaqué. De plus, Rochant créer plus que jamais un lourd climat de suspicion, nous faisant en permanence douter des intentions et de l'honnêteté de tout le monde durant les trois quart de la saison. Quant aux deux derniers épisodes entièrement pilotés par Jacques Audiard, ce ne sont clairement pas les meilleurs du programme et on ne peut pas dire qu'ils lui apporte une réelle conclusion. Néanmoins, la démarche était louable. Voir un authentique cinéaste s'approprier l’œuvre d'Eric Rochant pour y insuffler une dose d'onirisme, ça avait quelque chose de rafraichissant et ça permet au Bureau des Légendes de terminer sur une bonne note.

Kidding
7.5

Kidding (2018)

29 min. Date de première diffusion : 10 septembre 2018 (France). 2 saisons. Comédie dramatique

Série Paramount Plus with Showtime

Alfred Tordu a mis 7/10.

Annotation :

Saison 2 : 7/10

Dans la continuité de la première saison, sauf que la série va encore plus loin dans son délire, quitte à sombrer volontairement dans le grotesque, ce qui pourrait lui faire perdre des spectateurs en cours de route.
Personnellement, j'apprécie cette direction radicale qui renforce sa singularité au sein du paysage audiovisuel américain. Et pour peu que vous adhériez au délire, vous passerez un très bon moment. Vous pourriez même être ému par la poésie qui s'en dégage.

Better Call Saul
7.8

Better Call Saul (2015)

47 min. Date de première diffusion : 9 février 2015 (France). 6 saisons. Policier, Drame, Judiciaire

Série AMC

Alfred Tordu a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Saison 5 : 7/10

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The Midnight Gospel
7.1

The Midnight Gospel (2020)

25 min. Date de première diffusion : 20 avril 2020 (France). 1 saison. Animation, Comédie, Science-fiction

Dessin animé (cartoons) Netflix

Alfred Tordu a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

The Midnight Gospel se veut être l'adaptation d'une émission de podcast américaine. L'animateur Duncan Trussel devenant Clancy, un spacecaster voyageant aux quatre coins de la galaxie pour interviewer des personnalités atypiques. Chaque intervenant se voit associé à un univers sensé correspondre à son caractère et au sujet débattu au cours de l'épisode. Pendleton Ward et son équipe ont ensuite reprit tels quels les enregistrements originaux et les ont incorporer dans une histoire animée se suffisant à elle-même, mais qui rentre symboliquement en résonance avec la discussion qu'entretiennent l'animateur et son invité.

Une série dont la démarche n'est pas sans rappeler le film "Conversation animée avec Noam Chomsky" de Michel Gondry et dont l'originalité, la folie de son animation ou la créativité sans limite de son incroyable direction artistique, font d'elle une bouffé d'air frais dans le petit monde des "Création Original Netflix".
Midnight Gospel mérite notre intérêt et ce, même si le flot de paroles ininterrompue, couplé aux multiples animations qui se déploient sur chaque recoin de l'image, donnent au final un rendu assez écœurant qui vous passera l'envie de binge-watcher la série.
J'avoue également que les conversations m’indiffèrent. C'est le genre de discussions faussement profondes auxquelles je n'aimerais pas me retrouver mêlé.

Mais il serait malhonnête de réduire le programme à un simple trip de drogués. Au fil des épisodes, le personnage principal et son univers vont peu à peu s'étoffer. On s’aperçoit alors que les conversations des protagonistes sont tout aussi inaudibles pour nous qu'elles ne le sont pour Clancy. Ce dernier vit en effet dans sa bulle. Il ne réalise pas de podcasts pour apprendre de nouvelles façons de pensée, mais pour fuir sa terrifiante réalité en allant littéralement explorer celles des autres, sans véritablement prêter attention à ce que lui raconte son interlocuteur. Les problèmes de Clancy sont ainsi évoqués subtilement jusqu'à prendre une forme bien concrète au cours du 6ème épisode. A partir de là, le rythme devient nettement plus contemplatif, nous permettant de mieux profiter de la synergie entre paroles et images. Les sujets abordés revêtent alors un caractère plus personnel, autant pour Clancy que pour le vrai Duncan Trussel et Midnight Gospel achève ainsi son intrigue sur un splendide final teinté d'un lyrisme émouvant.

Samouraï Jack
7.4

Samouraï Jack (2001)

Samurai Jack

22 min. Date de première diffusion : 10 août 2001 (États-Unis). 5 saisons. Action, Animation

Dessin animé (cartoons) Adult Swim, Cartoon Network

Alfred Tordu a mis 9/10.

Annotation :

Saison 5 : 8/10

Déprogrammée en 2004, puis tombée dans l'oubli, ne subsistant que dans la mémoire d'une poignée adolescents marqués à jamais par ce dessin-animé hors-norme. Samouraï Jack a pu néanmoins bénéficier d'un improbable baroude d'honneur en 2017. Une manière pour Genndy Tartakovsky de terminer l’œuvre de sa vie, dans les meilleures conditions possibles. Une conclusion que j'ai enfin eu le plaisir de découvrir dans sa version française, de la même manière que je l'avais découvert, il y a de cela DIX NEUF ANS !!!

La Saison 5 adoptant cette fois-ci une structure feuilletonesque, la série gagne en développement de personnages ce qu'elle perd en diversité de lieux et de genres. Les scènes d'action sont également moins extravagantes et plus répétitives dans leur mise en scène. Dommage, car on sent que l'équipe technique a prit du galon en passant chez Adulte Swim. La transition vers le numérique a permit une meilleure colorimétrie, ainsi qu'une animation encore plus aboutie, tout en restant extrêmement fidèle au rendu des premières saisons.

Si la saison s'adresse cette fois-ci a un public plus mature, le ton enfantin n'a pas disparu pour autant, ce qui peut s’avérer un peu déroutant par moments. De même que certaines grosses facilités scénaristiques, notamment sur la romance entre Jack et Ashi, ou sur l'absurde retour de tous les personnages emblématiques du programme.

Mais au fond, ça n'a pas grande importance. Tartakovsky ne cherche pas à conquérir un nouveau public. La saison s'adresse en réalité à tous ceux qui ont grandit avec le Samouraï lorsqu'ils étaient enfants, qui ne l'ont plus vu depuis des années sans pour autant l'oublier et qui le redécouvrent aujourd'hui,en tant que jeunes adultes. C'est ce qui rend le changement de diffuseur pertinent, la série a évolué avec son public et Tatartakovsky peut désormais aborder des thématiques plus sombres, sans pour autant renier l'identité de son œuvre.
Une évolution qui va de paire avec la direction artistique moins cartoon et le personnage de Jack lui-même. Lui aussi a subit les affres du temps et c'est un plaisir de le retrouver hirsute, en proie à la folie et ne parvenant plus à éviter la violence sur des êtres vivants.

Le temps qui passe est ainsi la thématique centrale de cette ultime saison. C'est à travers elle que se dessine un propos méta sur la série elle-même et ayant grandit avec Samouraï Jack, cela me va évidemment droit au cœur.

13 novembre : Fluctuat nec mergitur
7.6

13 novembre : Fluctuat nec mergitur (2018)

55 min. Date de première diffusion : 1 juin 2018 (France). 1 saison. Mini-série, Documentaire

Série Netflix

Alfred Tordu a mis 5/10.

Annotation :

C'est évidemment captivant et terriblement émouvant d'écouter des survivants raconter en détails, l'horreur des attentats qui frappa Paris le 13 Novembre 2015. Néanmoins, je ne saisis pas bien l'intérêt de ce long documentaire, si ce n'est assouvir mes pulsions malsaines de voyeurisme et me faire craindre une menace qui n'est plus réellement à l'ordre du jour aujourd'hui.
Aussi, quelle que soit sa qualité formelle, la série est du même niveau que tous ces reportages BFM et ces images choquantes que l'on voyait pulluler sur Facebook. Elle n'est pas là pour nous informer ou nous faire réfléchir, mais pour générer des vues et des abonnés en se servant d'un évènement dramatique et en jouant sur nos sentiments les plus primaires. Et en cela, je trouve l'intention de Netflix profondément abjecte.

L'École du pouvoir
7.2

L'École du pouvoir (2009)

2 h. Date de première diffusion : 19 janvier 2009 (France). 1 saison. Drame

Série Canal+

Alfred Tordu a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une fiction délivrant un point de vue extrêmement pertinent sur l'engagement politique, à fortiori lorsqu'on est de gauche. Des velléités révolutionnaires lors des premières années à l'Ena, jusqu'à la désillusion du pouvoir, en passant par une multitude de concessions faites pour se fondre dans le moule, en espérant en vain changer le système de l'intérieur.
Malgré l'aspect intemporel de son histoire, le récit s'appuie néanmoins sur un contexte historique très pointu, ce qui pourra en laisser certains sur le carreau, mais ravira les fins connaisseurs de la politique française des années 70-80.

Dommage que la qualité du scénario ne soit jamais magnifié par une mise en scène digne de ce nom. La faute à la nature "téléfilmesque" du programme qui rend d'ailleurs l'ensemble visuellement bancal et même sacrément kitchoune à certains endroits.
Je ne saisis pas non plus l'intérêt de rajouter à chaque personnage un drame personnel, alors que leurs intrigues politiquent suffisaient amplement à la dramaturgie de l'histoire. Est ce pour rendre les protagonistes plus attachants ou rajouter de "vrais enjeux" au scénar ? Je l'ignore, mais en tout cas, vu comment ces éléments sont forcés et inintéressants, cela n'en valait vraiment pas le peine.

Je recommande cela dit le visionnage car je n'ai pour l'instant rien vu d'aussi qualitatif sur le même sujet.

Kaamelott
7.9

Kaamelott (2005)

05 min. Date de première diffusion : 3 janvier 2005 (France). 6 saisons. Aventure, Comédie, Fantasy

Série M6

Alfred Tordu a mis 7/10.

Annotation :

Saison 3 : 6/10

Rick et Morty
8.2

Rick et Morty (2013)

Rick and Morty

23 min. Date de première diffusion : 9 octobre 2015 (France). 7 saisons. Aventure, Animation, Comédie

Dessin animé (cartoons) Adult Swim

Alfred Tordu a mis 7/10.

Annotation :

Saison 4 : 8/10

La série commence un peu à se répéter au niveau de ses thématiques et de ses ressorts comiques. En revanche, elle sait toujours jouer intelligemment avec ses concepts de SF pour construire des récits drôles et délirants.
Rick et Morty reste donc au niveau mais surprend moins et n'a déjà plus grand chose de neuf à raconter. Je sens poindre une légère lassitude vis à vis des auteurs et j'espère qu'ils seront se renouveler pour la saison suivante.

Le Jeu de la dame
7.6

Le Jeu de la dame (2020)

The Queen’s Gambit

48 min. Date de première diffusion : 23 octobre 2020 (France). 1 saison. Mini-série, Drame

Série Netflix

Alfred Tordu a mis 4/10.

Annotation :

Si les premiers épisodes présageaient un récit similaire à l'histoire de Bobby Fisher, avec une héroïne pleine de fêlures et dont le caractère obsessionnel va de paire avec un certain talent pour les échecs, la série tombe vite dans une histoire de débauche et de repentance moralisatrice à l'américaine.
Vraiment, je ne comprends pas les retours dithyrambiques pour ce téléfilm de 10h dénué d'ambition cinématographique et traitant ses thématiques avec lourdeur, tant dans la narration que dans la mise en scène.
Certes les décors sont somptueux, y a parfois de très jolies plans chargés de symboliques et l’œuvre permet au moins de mettre en lumière le talent de la ravissante Anya Taylor-Joy, excellente dans ce rôle décalé qu'elle incarne avec conviction. Mais tout cela n'en fait juste qu'une œuvre correcte, qu'on aura tous oublié lors du 3ème confinement.

The Cuba Libre Story
7.5

The Cuba Libre Story (2016)

50 min. Date de première diffusion : 8 décembre 2016 (États-Unis). 1 saison. Mini-série, Documentaire

Série Netflix

Alfred Tordu a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Très scolaire dans sa forme, la série retrace néanmoins avec exhaustivité l'histoire de cette île singulière, en essayant d'être le plus impartial possible grâce à une pluralité de points de vues : historiens nationaux ou étrangers, acteurs de la révolution, proches de Fidel Castro, militaires américains, ect...

The Crown
7.6

The Crown (2016)

57 min. Date de première diffusion : 4 novembre 2016 (France). 6 saisons. Drame, Historique, Biopic

Série Netflix

Alfred Tordu a mis 4/10.

Annotation :

Saison 1 : 6/10

En essayant de raconter le règne d'Elizabeth II sur 6 saisons dans lesquelles, chaque épisode s'attarde sur un évènement historique en particulier. La série arbore un projet ambitieux qui tire profit de son format pour mieux aborder en profondeur, l'étendu de son vaste sujet.

Si le projet force le respect, le choix du point de vue peut en revanche prêter à débat. Car si The Crown retrace l'histoire récente du Royaume-Uni, celle-ci sera quasi uniquement traitée par le prisme du pouvoir royale. Certes, ce partit prit nous donne à voir les répercutions de la Grande Histoire sur la royauté. Il nous permet également de mieux comprendre le rôle joué par la reine dans certains faits historiques, de saisir le poids des institutions sur les personnes censées les incarner, ou encore de s'attarder sur certaines affaires questionnant la place de la monarchie au sein de la société britannique et ayant contribué à son évolution tout au long de ces soixante dernières années.

Un point de vue qui aboutit à une vision biaisée de l'histoire, privilégiant des intrigues de cour, au détriment de faits autrement plus importants.
Après, la couronne royale étant le sujet central de The Crown, je ne peux pas reprocher aux auteurs leur partit prit. J'aurais simplement préférer un traitement encore plus critique et moins complaisant à l'égard des institutions royales. Ici, il n'y a rien qui n’égratigne réellement le roman national. Mais j'accorde ceci-dit le bénéfice du doute à la série, au vu du tollé provoqué par la dernière saison qu'il me tarde de découvrir.

En revanche, je serais beaucoup plus virulent à l'égard de sa mise en scène. Car à l'instar du Jeu de la Dame, la série a beau respirer le pognon dans chaque coin de ses cadres, sa réalisation n'en demeure pas moins impersonnelle malgré la présence de Stephen Daldry derrière la caméra à une ou deux reprises.
Usant d'un académisme ronflant et sur-dramatisant tous ses moments d'émotions par de longs plans silencieux, accompagnés de musiques lancinantes jouées au violon ; la mise en scène est tellement poussif qu'elle ne parvient jamais à m'éprendre d'empathie pour ses personnages, tant tous leurs dramas me paraissent grandement surfaits.

Chambre 2806 : L'Affaire DSK
6.3

Chambre 2806 : L'Affaire DSK (2020)

Room 2806: The Accusation

44 min. Date de première diffusion : 7 décembre 2020 (France). 1 saison. Documentaire

Série Netflix

Alfred Tordu a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Énième mise en évidence des failles d'une justice américaine qui permet aux clients les plus fortunés de mettre en doute la parole des victimes, en ressortant des placards la moindre anecdote futile de leur passé qui sera susceptible de se retourner contre elles.
La série apparaît également comme un témoignage d'une époque pas si lointaine où l'on avait pas encore conscience de l'ampleur des agressions sexuelles subies par les femmes et dans laquelle leurs accusations étaient régulièrement remises en cause, à fortiori quand leurs agresseurs étaient des hommes blancs avec une solide réputation derrière eux.

Une réalité toujours tristement d'actualité mais qu'il devient de plus en plus difficile d'ignorer depuis l'affaire Weinstein et l'avènement du mouvement #Metoo. Au point que certaines déclarations de journalistes français ou d'élus socialistes qui passaient jadis comme une lettre à la poste, semblent désormais complètement hors sol.

Vous l'aurez compris, Chambre 2806 ne traite pas uniquement de l'affaire DSK mais, à l'instar de Grégory sortit l'an passé, utilise ce sujet pour aborder toutes les thématiques qu'il englobe. Le tout dans une réalisation assez sobre (hormis quelques effets de style dispensables) et en permettant à chaque camp de s'exprimer, quelle que soit la teneur de ses propos et ce, même si la vision du réalisateur est explicitement orientée.

Et ça, c'est la marque des grands documentaires, comme dirait le plus grand journaliste de France.

Alfred Tordu

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