Un final les yeux dans les yeux

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Un plan à l'esthétique incroyable. Un plan où le concept d'éternel retour nietzschéen s’incarne à la perfection. Un être en devenir qui ne fera que grandir avant de s'éteindre sous le poids de ses progrès pour mieux renaître. L'immortalité de l'espèce humaine, chose belle et tragique. Le début et la fin de l’odyssée cristallisés en un seul plan comme reflet de notre humanité. Sublime.

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SPOILER !!!!!

Un plan déjà utilisé dans Il était une fois dans l'ouest avec Claudia Cardinale. Ici son usage est tout autre. S Léone expliquera que ce film reste la fusion de deux poèmes, de deux rêves. Celui du réalisateur et celui de Noodles. Le plan final incarne cette fusion avec le protagoniste et son spectateur/confident. Nous sommes au réveil de Noodles, lors de sa prise de conscience au même moment que la nôtre, distinguant le rêve du réel. Avec ce regard, ce sourire, c'est toute la complicité du spectateur qui resurgit après avoir assisté à l'odyssée de Noodles.

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Un dernier plan de film qui m'aura marqué de manière indélébile. Difficile de l'expliquer tant il implique d’événements, d'émotions contradictoires et ce jusqu'à la dernière minute. C'est une scène extrêmement forte où notre personnage, de toute évidence encore hanté par son échec (je n'en dis pas plus) nous regarde impuissant, non sans une certaine ironie sur la tournure des événements et les lois qui régissent le monde. Des lois où justice et volonté restent des concepts vains face à la force du hasard, face à la faiblesse des hommes.

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Chez Park Chan Woo, l'usage de la photo a toujours joué un rôle important. Ici c'est au détour d'une photographie de nos quatre protagonistes, dans l'anonymat de leurs camps respectifs, que le réalisateur achève son film. Nos quatre soldats qui sourient l'espace d'un instant, une scène "volée" par un touriste immortalisant une amitié transcendant le poids de l'Histoire. Magnifique.

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Un plan qui a été pas mal décrié, parfois incompris mais surtout souvent vu comme inutile. Deux critiques qui à mon sens n'ont pas lieu d'être. Tout d'abord dans la forme briser le quatrième mur sur le plan final n'est en rien absurde. En effet par le travail du son comme de la caméra (exemple de la buée), le quatrième mur à plusieurs fois été brisé dans The Revenant. L'avoir comme plan final témoigne seulement d'une cohérence.
En termes de fond maintenant là encore le plan se tient. En effet de par ses symboles empruntés plus ou moins adroitement à diverses religions et courants philosophiques, ce récit à statut de mythe a comme tout mythe une prétention à avoir une valeur universelle. En ce sens le plan final participe à cette portée universelle en confrontant le spectateur à cette histoire et ses valeurs véhiculées.

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Une de perdue mais la vie continue. Tom à le sourire et nous aussi.

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C'est quand on ouvre les yeux sur la nature humaine que la guerre n'en est que plus atroce pour la simple raison que la mal est en chacun de nous. Plus marquant qu'il naquit de l’innocence et de la pureté même.

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Un plan final à valeur d'ultime boutade. Humour et catharsis sont de fait deux notions compatibles. Réflexion ouverte sur son oeuvre d'art, c'est indéniablement QT qui s'exprime par la voix de Brad Pitt. Une fierté de sa croix taillée dans la chair et une fierté de son dernier film. Un double discours qui n'est pas prêt de lasser. Quentin est fier de son film. Quid du spectateur ?

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SPOILER ???

Mère et fille enfin réunies nous regardant toutes souriantes, l'une satisfaite, l'autre encore candide. Un vrai bonheur partagé avec le spectateur au détour de cet ultime moment d'intimité intervenant après tant de souffrances, tant de combats, tant d'injustices. Que du bonheur sur ces visages pour notre plus grande joie.

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Léger SPOILER

Joe Pesci qui nous flingue du regard comme avec son revolver. Ray Liotta qui ironise sur sa vie. C'est un double brisage de quatrième mur si on peut s'exprimer ainsi. Deux plans où comme souvent nous sommes témoins de la Justice de Scorsese, sanctionnant les mauvais garçons en leur donnant la gloire pour mieux la leur reprendre.

Annotation :

La folie incessante qui vous fixe du regard. Hitchcock ne nous laisse aucun répit et ce jusqu'à la dernière seconde.

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L'absence de père (à l'échelle de la famille comme de la société) qui vous fixe, gros malaise.

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Nom d'un Cupidon !

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Une émotion et des souvenirs aussi beaux que traumatisants cristallisés en un simple regard.

Annotation :

Le masque tombe, l'opéra s'achève, fin de l'Histoire.

Annotation :

il nous évite du regard techniquement, conscient d'être observé après avoir lui même scruté son passé.