Vu en 2022

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_______________________________JANVIER_______________________________

01/01 : (Découverte - Netflix)

À l'instar d'un film de Lynch, Mother! a tout de l'archétype du film clivant, inclassable et énigmatique, en se vendant comme un drame psychologique (home invasion) mêlé à de l'épouvante surréaliste. Comme si ce n'était pas suffisant, l'œuvre éclectique propose un gros récit dont la morale trop lourde et poussive, ne cesse de patauger dans la citation et les références outrancières. Le recours à la symbolique est vraiment plus que redondant et interminable : entre la maison représentant l'espace mental de Lawrence, la narration qui est purement une allégorie de la mythologie biblique et la dernière partie qui forme un chaos provocateur, où, s’entremêlent une philosophie faussement pessimiste et un parallèle à la vie qui se veut simplement cruel. En faisant l'amalgame entre désordre et mystère, Aronofsky semble avoir construit ce film seulement pour être décrypté par un public intellectuel.

C'est dommage, le sujet avait de quoi être intéressant : évoquer sous
différentes formes les affres de la création sur le modèle du foyer conjugal-patriarcal, le traitement semble assez original. Si seulement l’expérience était un minimum digeste, il aurait été pertinent de réaliser plusieurs relectures. Mais non malheureusement, Mother! n’est qu’un simple exercice de style prétentieux et délirant qui s’entraîne constamment dans un débordement hystérique saturant, et où l’incompréhension servira que de prétexte pour paraître mystérieux.

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02/01 : (Découverte - DVD)

Après son saisissant Septième continent, premier long-métrage du réalisateur autrichien ouvrant le bal à la trilogie consacrée au thème de la « glaciation émotionnelle ». Michael Haneke nous invite à une nouvelle expérience de spectateur traumatique : Benny’s Video.

Le film dénonce la banalisation de la violence dans les médias et le rapport qu’entretient la société avec les images, comme une frontière entre réalité et représentation devenue poreuse. Les procédés utilisés sont très forts, Benny incarne parfaitement ce genre de cas social envahi par la fiction, ne présentant aucune empathie et ne devenant capable de se confronter à la réalité qu'à travers le prisme de sa caméra et de sa télé. La scène où la jeune fille découvre sa chambre sombre et ses caméras, remplaçants la vue de ses fenêtres closes, symbolise bien l'état de déconnection du personnage. Toutes ces représentations jouent un rôle de carapace, c’est son seul moyen d’appréhender le monde intelligible.

Au plan formel, le film est d’une lenteur hypnotisante et la mise en scène, propre au style de Haneke, ne cesse d’être froide et limpide, accentuant le caractère dérangeant du personnage et le malaise que créent les situations. Le réalisateur n’hésite pas à dilater la durée des plans, qui sont principalement fixes et répétitifs, et parfois, nous montre Benny se confronter à des réalités d’une banalité absurde le rendant tout de même instable. Cette démarche nous met sans cesse dans une condition d’inconfort. Elle ne sert en aucun cas d’objet d’étude de la psychologie de Benny mais nous incite davantage à une réflexion sur ses raisons morales mais, également, sur notre responsabilité de voyeur.

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02/01 : (Découverte - Netflix)

Un film imparfait mais qui a le mérite de proposer une relecture originale sur un sujet difficile (l’enfant malade). Par sa légèreté et son optimisme constant, le drame sentimental nous épargne tous les gimmicks larmoyants et les scènes trop démonstratives relevant du pathos, et ça, c'est vraiment plaisant. L’interprétation est parfois inégale (surtout concernant Jérémie Elkaïm), et si nous sommes quand même convaincus par l’ensemble c’est grâce à la complicité du couple. Le problème, en réalité, c’est que seule l’histoire arrive véritablement à nous immobiliser devant le visionnage ; encore une fois le registre fonctionne merveilleusement bien avec le fond. Les quelques partis-pris de mise en scène assez originaux sont excessivement sommaires et vains, nous laissant seulement perplexes : la voix-off désagréable, qui intervient inopportunément, la scène de comédie musicale grotesque ou encore le ralenti à la scène finale qui est, pour moi, de trop.
Un film qui tient donc sa qualité de l'innocence et l'émotion qu'il procure.

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03/01 : (Découverte - LaCinetek)

Buddy movie français plutôt simple, tantôt souriant, tantôt ennuyeux. Le tandem François Cluzet/Guillaume Depardieu (grande force) est consistant, attachant et nous donne de grandes espérances pour la continuité du film. Ce sont deux amis paumés aux personnalités opposées, l’un est rêveur, ingénu et toujours plein de désinvolture, tandis que l’autre est constamment angoissé, insatiable et dépressif. L’indécence de leurs comportements provoque trop peu de passages vraiment amusants, accompagnés de répliques rappelant les comédies françaises typiques des années 90. La lourdeur est aimablement mise de côté. En effet, l’humour est plus porté sur la condition défaitiste du duo, qui n’est jamais présenté de manière misérabiliste. Le récit est tout de même très pauvre et le film souffre tout au long d’un véritable manque de rythme et de densité au niveau des péripéties.
Un couple plus marquant que le film.

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03/01 : (Découverte - TV)

Avant de résider aux États-Unis pour nous pondre des classiques du cinéma (Vol au-dessus d’un nid de coucou, Amadeus, Man on the Moon), Miloš Forman commence sa carrière, dans les années 60, en se consacrant à une série de long-métrages tchèques aux abords satiriques. Son deuxième film, Les Amours d’une blonde, lui remporte un énorme succès public et international, au-delà de son titre de meneur du mouvement de la Nouvelle Vague tchèque.

Les Amours d’une blonde est une comédie douce-amère reprenant le ton du film précédent (L’As de pique, 1964) : un cinéma quasi-direct filmant, avec compassion et d’une juste sincérité, la fragilité et les angoisses des personnages. Forman nous fait le témoignage d’une époque, durant laquelle la jeunesse aspirait à une certaine liberté, cherchant à se détacher et à fuir les interdits d’une société précaire et puritaine, encore sous l’autorité de l’URSS. De part une approche réaliste influencée par la Nouvelle Vague française, le cinéaste tente la gageure de très longues scènes sans aucune progression, entièrement basées sur l’observation. L’étude descriptive de l’état de la ville et de la condition de la jeune population est pleine de délicatesse et d’habileté, ce procédé s'inscrit de manière cohérente dans le courant de la Nouvelle Vague tchèque. Forman va plus loin dans cette démarche, plus encore que dans le film précédent, en prenant bien le temps de cadrer précisément les expressions des jeunes ciblés, ce qui suscitera une certaine forme d'empathie mélancolique pour le spectateur.
Les Amours d'une blonde est un film équilibré (plus que ses autres films tchèques) qui a, selon moi, gardé sa fraicheur générationnelle et le charme de ses interprétations spontanées.

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04/01 : (Découverte - Cinéclub Le Vincennes)

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05/01 : (Découverte - DVD)

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05/01 : (Découverte - LaCinetek)

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06/01 : (Découverte - Stremio)

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06/01 : (Revu - Stremio)

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07/01 : (Découverte - Arte)

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07/01 : (Découverte - LaCinetek)

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07/01 : (Découverte - Stremio)

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08/01 : (Découverte - DVD)

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08/01 : (Découverte - Arte)

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09/01 : (Découverte - Stremio)

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09/01 : (Découverte - LaCinetek)

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10/01 : (Découverte - LaCinetek)

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11/01 : (Découverte - Stremio)

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11/01 : (Découverte - DVD)

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12/01 : (Découverte - Arte)

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12/01 : (Découverte - LaCinetek)

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12/01 : (Découverte - DVD)

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13/01 : (Revu - Stremio)

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13/01 : (Découverte - Stremio)

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14/01 : (Découverte - Arte)

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15/01 : (Découverte - LaCinetek)

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18/01 : (Découverte - DVD)

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19/01 : (Revu - DVD)

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22/01 : (Découverte - DVD)