1984 est un roman d'anticipation d'une société dominée par un Parti unique avec à sa tête Big Brother.
Il ne faut surtout pas réduire ce texte à la seule idée d'une surveillance constante des individus par ce dernier, comme l'utilise trop souvent les politiques ou autres.
Ce roman dépeint une société où le Parti utilise une large palette de méthode totalitaire pour contrôler les individus, leurs gestes, leurs attitudes et même leurs pensées. Il s'agit là de l'aboutissement des régimes d'oppression.
On découvre la vie quotidienne dans un Londres contemporain à travers le regard de Winston, le personnage principal travaillant pour le Ministère de la Vérité.
Winston se différencie des autres protagonistes autour de lui en sa propension à vouloir s'extraire de cette domination de l'esprit par la pensée. Travaillant à la falsification du passé (donc en-soi complice), il connait ou croit connaitre les rouages du Parti et veut participer à son renversement. Mais avec qui et comment ?
Dans une société où tout le monde s'épie, entre enfant et parent, entre collègues de travail, où la délation pour un crime de la pensée est présente telle une épée de Damoclès sur chaque individu, Winston devra user de toutes les précautions et de ses facultés de contrôle de l'esprit pour espérer arriver à ses fins.
Ce roman monte en crescendo dans l'oppression, l'angoisse, la peur et la torture.
Mis à part les 50 premières pages de la deuxième partie (à mon goût) je trouve ce roman toujours d'actualité et l'analyse des différents régimes totalitaires historiques (y compris et surtout celui du Parti), l'analyse historique des différentes classes d'une société sont vraiment très abouties et riche d'enseignement.
A lire sans plus attendre.