Un livre intéressant pour remonter l'histoire de certains clichés de la SF qu'on retrouve partout aujourd'hui, par exemple la porte des étoiles et les êtres avancés faits d'énergie pure (qu'on retrouve à l'identique dans Stargate SG-1), l'I.A malveillante (ce n'est pas le premier roman qui emprunte ce thème, mais depuis il a été surexploité) ou encore le délire psychédélique de fin sur l'espace et le temps (dans le genre de ce qu'Interstellar fera avec un trou noir).
Dans ses "prédictions" du futur, Arthur Clarke ne tombe pas si loin lorsqu'il évoque les facilités de communication apportées par la technologie, et même très près lorsqu'il pense que plus la communication sera rendue facile, plus celle-ci sera remplie d'informations banales, inutiles ou sensationnelles... Pour ce qui est du voyage dans l'espace par contre, on ne peut qu'admirer son optimisme !
En ce qui concerne l'intrigue, ce roman est un peu décevant. Il y a une longue phase d'introduction et de préparation, puis à la fin une longue phase de conclusion dont le côté fantaisiste tranche avec la plausibilité scientifique que l'auteur arbore souvent. Entre ces deux phases, il y a quelques dizaines de pages sur l'intelligence artificielle qui prend le contrôle du vaisseau ; ce passage est malheureusement trop court et trop vite résolu par le protagoniste ; on peut y voir une sorte mise en abîme du roman dans le sens où il s'agit d'un pétard mouillé dans un pétard mouillé...
Je conseillerais d'aborder cet auteur par Rendez-vous avec Rama, qui fait de la vulgarisation scientifique dans une ambiance mystérieuse et captivante.