Dans la préface, l'auteur fait allusion à 1984, le livre qui fait autorité dans son domaine (et que j'avais beaucoup aimé). Bien sûr, il nous dit que tout est fiction et que cela ne fait référence à rien qui existe ou qui pourrait exister. Néanmoins, après cette introduction de mise, on comprend très rapidement que le livre est une critique absolument savoureuse, savamment orchestrée, de la religion. Pas d'une en particulière je pense, mais du fanatisme absurde que la plupart d'entre elles peuvent créer. On se trouve plongé dans un monde, à quelques siècles d'ici, où 2084 est l'année la plus ancienne que l'on connaisse, tout a été effacé et supprimé à grands coups de guerres nucléaires. En fait, jusqu'au chapitre 20 (sur 23), j'aurai mis sans hésiter 10/10 tant le style est élégant et maîtrisé, l'intrigue puissante et passionnante. Mais vers la fin du livre (un peu comme dans Matrix 2 avec l'épisode inaccessible de l'architecte), ça se corse vraiment, ça devient un poil tordu et on a même du mal à suivre. Mais cela n'enlève néanmoins rien à la qualité de cette oeuvre qui m'a vraiment beaucoup plu.