Un superbe roman pacifiste. Pour écrire un tel roman, il faut deux ingrédients : avoir vécu la guerre et être un talentueux écrivain.
Le premier ingrédient est utile pour nous servir des anecdotes superbes tout au long du roman, qu'il n'est pas possible d'inventer sans les avoir vécues.
Le deuxième ingrédient est là pour nous faire comprendre, par la finesse de l'écriture, l'horreur de la guerre. Quand le protagoniste retourne chez lui lors d'une permission, Remarque nous fait sentir à merveille la déception : ce n'est pas une joie de revoir les siens, c'est une nostalgie des siens, la guerre a tué même ceux qu'elle ne tue pas en rendant l'existence insupportable.
Un livre puissant auquel je collerais malgré tout un petit bémol : il y a des passages où l'on perd en intensité et où l'on s'ennuie un tout petit peu.