Marcel Proust poursuit son incursion à travers sa propre mémoires dans ce deuxième tome qui peut s'apparenter à un "Contre Sainte-Beuve" géant. Les jeunes filles en fleurs du titre, elles apparaissent surtout à la fin du roman, physiquement, mais ces jeunes filles hantent la tête de notre héros tout le long. Marcel s'efforce de montrer que son éducation se fait à travers les arts, la littérature, la musique, la peinture. De la représentation de Phèdre au personnage de peintre d'Elstir, en passant par un grand auteur, le jeune homme est en proie à un éveil culturel tout au long de sa jeunesse au gré de ses rencontres. Mais ce sont ces jeunes filles qui nous intéressent, et qui l’intéressent. Qui sont-elles, comment les accéder ? L'éducation ne sera qu'un moyen de se rapprocher d'elles.

500 pages de pure jus, qui semblent être écrites d'une traite. La langue de Proust fait toujours autant de merveille. Même si le tout est une épreuve, chaque page vaut son lot d'encre, chaque mot semble bien choisi et travailler malgré l'apparente vivacité dans l'écriture. On dit souvent que lire du Proust est une expérience littéraire hors norme, on comprend pourquoi.
JimAriz
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le 21 mai 2013

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