C'était pas Daingue (qu'est ce qu'on se marre)

Au moment où j'écris ces lignes ce n'est que le second livre de Pratchett que j'ai lu. L'autre c'était sur des gnomes, dans un supermarché, et c'était très drôle. "Allez les mages !" a une bonne idée de base: on suit un petit groupe de mages imbus de leur personne, qui sont obligé de relancer un jeu ancestral, le "foute-la-balle". On suit aussi plusieurs autres personnages, tel Daingue l'orque, Glenda la faiseuse de tourtes ou Trev le fils du plus grand champion du fouteballe. D'après ce que j'ai vaguement lu on retrouverai dans ce livre des personnages et/ou des lieux déjà rencontrés dans les autres Annales du Disque-Monde. Tant pis pour moi, je n'avais qu'à ne pas être attiré par celui-ci avant les autres (pour ma défense, il était sur mon chemin).

Alors il y avait bon nombre de situations sympathiques, inattendues (le simple fait que des mages se mettent à jouer au foot par exemple), des petits jeux de mots ici et là. Néanmoins j'ai ressenti quelques difficultés à comprendre facilement certains dialogues, comme si ça n'était, au final, pas si bien écrit ou traduit. Je peux comprendre que l'humour anglais puisse être complexe à retranscrire, mais pour le coups, parfois, ça me semblait à deux doigts d'être réussis, sans l'être complètement. Plus encore, un autre défaut m'a embêté, qui n'a rien à voir avec l'écriture mais plutôt avec le scénario: il y avait des relents de pathos, de psychologies et de situations assez lourdes. Trev qui ne veut pas refaire du sport, mais il est quand même vachement trop fort, mais il peut pas, mais ça serait bien, mais il a promis et ZZZzzzzz. Glenda est une autre personnage avec un caractère qui plombe le caractère barjot du bouquin et son amour pour Daingue ne redresse pas la situation. En fait le livre se lit assez bien, mais peu à peu on s'éloigne du groupuscule restreint, quasi Kaamelottesque, des mages, de leur administration chaotique, de leurs caractères hétéroclites, pour se pencher vers des personnages plus standardisés, vivants une aventure trop pseudo-sentimentale pour qu'on s'immerge dans un fou rire grandiloquent et passablement mortel.