Aprés 2 succés, Brett Easton Ellis obtient une avance de 300 000 dollars de son éditeur pour son troisiéme roman. Celui-ci le lire. Et en refusera la publication…
Patrick Bateman, 27 ans, conseiller en gestion de patrimoine à Wall Street et fan de Donald Trump semble être un jeune lou comme les autres. Il aime le luxe, la classe, l’argent, et les femmes. Mais Patrick Bateman, dans l’intimité, est aussi un psychopathe, torturant, violant et tuant femmes, hommes et animaux…
Avec American Psycho, Brett Easton Ellis a mis une partie de la rage qui l’anime en avant. Aprés deux romans qui semblaient se dérouler dans un brouillard de drogues diverses, celui ci se déroule essentiellement dans les grand diners, celui de jeunes riches qui pensent être les maitres du monde et n’ont aucune limite. Et parfois, une explosion de violence. Parfois Bateman tue et fait même bien pire. Ces séquences ne sont pas trés nombreuses mais elles sont d’une cruauté sans pareil. Pornographie, violence, meurtre, sang évidemment, elles sont quasi insoutenable. Autant qu’elles paraissent interminable tout en ne durant que quelques paragraphes. Ellis retranscrit dans son écriture ce qu’il veut faire ressentir. Du dégout. Et ça marche !
Lire une oeuvre dégoutante n’est jamais une partie de laisir. Lire American Psycho ne l’est pas non plus. Tout est mécanique. Les descriptions sont des listing. Patrick Bateman est ce que la société veut qu’il soit. Beau, parfois drôle, intelligent. Mais emmuré là dedans, il fini par laisser exploser ce qu’il est vraiment, dans des déchainements d’une cruauté sans nom. Et c’est Bateman qui nous raconte tout ça. Mais est-il fiable ? Le roman laisse e doute sur la question et semble parfois sous entendre que le bonhomme serait schizophréne. Chacun se fera son idée. Reste que lire American Psycho est déplaisant. Ce qui est en fait paradoxalement un excellent livre étant donné le sujet !