Ant Farm: And Other Desperate Situations par Wykydtron IV

Je lis assez peu souvent, mais j'ai quand même déjà lu trois des ouvrages de Simon Rich, que je connais depuis seulement un an ; je me rends compte d'ailleurs que ça fait aujourd'hui exactement un an que j'ai fini la saison 1 de Man seeking woman, dévorée en un jour.
Si je favorise Rich dans mes lectures, c'est parce qu'il a un style unique, et que sa série TV m'a rendu accro par ses histoires différentes à chaque épisode mais toujours surprenantes, ce qui me donnait hâte de voir la suite à chaque fois, car on ne sait jamais à quoi s'attendre.
C'est un peu pareil avec ses recueils de nouvelles : j'en veux toujours plus. Donc après The last girlfriend on earth et Spoiled brats qui est le dernier paru, je me suis tourné vers son premier livre, Ant farm, même s'il était apparemment moins bon.
Tant pis, j'étais en manque.

Contrairement aux autres œuvres mentionnées, il n’y a pas de thème dans Ant farm qui réunit toutes les histoires ; elles sont classées en fonction des phases de la vie concernées, de l’enfance à l’âge adulte.
Les idées sont donc davantage en vrac, mais Simon Rich avait déjà une vision unique sur des éléments communs auxquels le reste des mortels ne prête pas attention, ou sur des situations décalées. Rien que le titre de certaines histoires a suffi à me faire marrer.
Là où on voit que l’auteur en est à ses débuts, c’est que toutes les nouvelles font seulement 2 ou 3 pages. Et justement, il arrive que toute l’idée réside déjà dans le titre, dont l’histoire en elle-même n’est qu’un petit développement.
Et pour celles sur les coupons d’amour et sur le panda en voie d’extinction qui doit copuler, évoquées au verso du livre, en fait la mise en application est moins drôle que l’idée elle-même…

Certains pitchs sont un peu trop simplistes, voire puérils, du coup ça n’est pas bien drôle et au bout de quelques lignes on a déjà compris où Rich voulait en venir… mais il y a tout de même quelques histoires où je n’ai pas compris ce qu’il voulait raconter.
C’est aussi un peu répétitif ; même si les situations diffèrent, il y a plusieurs histoires qui partent de l’idée de prendre au premier degré des mensonges que l’on fait étant enfant ou ado.
Je ne sais pas si la qualité du livre se dégrade ou si c’est juste ma déception qui se faisait de plus en plus sentir, mais plus ma lecture avançait, plus je trouvais ça médiocre ; carrément lourd et poussif parfois.
C’est triste à dire mais il y a des histoires carrément mauvaises et paresseuses.

Ant farm n’est vraiment qu’une ébauche de ce que Simon Rich fait maintenant.
Ca se lit vite, mais je sens qu’aucune histoire ne me restera en tête, contrairement aux autres recueils où il y en a certaines auxquels je repense encore parfois.
C’est vite consommé, vite oublié… mais je sais que je vais pas pouvoir m’empêcher de lire les autres livres de Rich.