C'est la première fois que je suis déçu comme ça après avoir terminé un livre d'Amélie Nothomb. Je n'ai pas envie d'être méchant avec ma note parce que le roman se lit très facilement. Ma lecture a été pénible pour d'autres raisons.
Parce que c'est tellement invraisemblable, et même pas savoureux dans l'absurde. Ce que je veux dire par là, c'est que je veux bien que les situations décrites dans le bouquin soient ubuesques, pas de souci, mais j'aimerais bien ne pas avoir envie de claquer chacun des personnages au fil des pages. De plus je trouve le style assez pauvre et c'est plutôt rare que Nothomb me donne cette impression. Attention tenez-vous bien, c'est vraiment foufou, le mot "père" sera remplacé par "l'auteur de mes jours" quand la protagoniste trouvera son père infect. Le titre est un jeu de mots avec le nom d'un des personnages principaux, il est répété et surligné dans le texte, c'en est ridicule. En fait c'est ça qui m'attriste avec cette lecture, j'ai trouvé l'ensemble ridicule.
Pourtant, ça ne partait pas trop mal : les complexes de l'adolescence, en plus telle qu'Amélie Nothomb se décrit en interview, le personnage de Blanche semble assez proche de l'étudiante qu'elle était. Mais là, et je ne sais pas pourquoi, toutes ses idées manquent incroyablement de subtilité, ce n'est même pas amené de façon un peu habile.
Je peux tout à fait accepter qu'on soit direct et qu'on ne fasse pas dans la finesse, je n'ai aucun problème avec ça, mais là tout est trop gros et les symboles sont bien trop appuyés, au point où ça ne m'amuse même plus. Tant pis, je ne désespère pas. C'est une écrivaine dont j'apprécie quand même la personnalité, et même si ses romans ne sont clairement pas dénués de défauts, ils se lisent très facilement et relativement avec plaisir quand même.