Se départissant de la soumission de la jeune femme aux devoirs divin, Anouilh fait d’Antigone une figure de résistante. Si nombre de critiques ont vu en elle une adolescente capricieuse, il n’en demeure pas moins qu’elle meurt pour défendre ses valeurs. Il présente une figure ambiguë de Créon, qui ne répond pas au stéréotype du tyran mais essaie de sauver sa nièce. Malgré cela, il est soumis à son rôle de chef et doit appliquer à la lettre le décret qu’il a prononcé. Il va ainsi sonder l’âme des personnages, et propose en les humanisant une sublimation du mythe.
La tragédie s’attache tout de même au theatre de boulevard, présent grâce aux gardes. Ces derniers représentent le pan trivial avec des préoccupations terrestres.