Il écrit comme il filme

Etant un détracteur de Luc Besson, j'ai voulu vérifier s'il était aussi mauvais écrivain qu'il est mauvais réalisateur. Eh ben mon vieux, je n'ai pas déçu.

Quand un "auteur", dès la première page, t'écrit que "la maison d'Arthur est belle. Elle est tout en bois.", tu sais que ça ne va pas le faire. Il s'est dit qu'il allait écrire au présent. Bon, pourquoi pas. Mais là c'est pas possible, ses phrases sont nulles, elles ne veulent rien dire. Et parce qu'il se sent obligé, il met des métaphores et des mots d'esprits supra convenus à la fin de chaque phrase, parce que tu comprends, ça fait trop auteur.

Bien évidemment l'histoire est une calamité. Une putain d'histoire inintéressante, matinée de prophétie pourrie, de romance à la noix, de personnages débiles et de trucs vus, revus et rerevus 10 milliards de fois dans la mauvaise littérature jeunesse. Non mais vraiment c'est d'une platitude totale, y a rien à voir là-dedans, circulez messieurs dames.

Et comme il est gentil, le bon Luc se permet quelques fantaisies, comme appeler son méchant M le maudit, alias Malteser. Non mais sérieux, si c'était pour la référence il y avait plus subtil.

Ha, je n'ai pas parlé aussi des mayas-africains-mystico-hindouistes qui connaissent les mini-pousses. Difficile de faire moins grotesque et risible. Par ailleurs, je ne saisi pas bien la cohérence du machin. Non parce que si les mini-pousses habitent dans le jardin, il est plus qu'improbable qu'ils n'aient pas été anéantis depuis longtemps, non parce que bon si Arthur s'amuse à mettre le jardin à feu et à sang tous les jours, il y a peu de chances qu'il survivent. Un pas mal placé et on en parle plus. Mais non, ils survivent.

Et on finit cette grande oeuvre par un magnifique cliffhanger moisi, qui arrête le bouquin au milieu de l'action, alors que la quête n'est bien sûr qu'amorcée. Comme quoi, il a pas entendu Arthur 2 en film pour nous faire le coup le Besson (enfin je l'ai pas vu, mais je connais sa réputation).

Pas de surprise, c'est un livre affligeant, con, qui ne développe rien du tout, qui n'a aucun univers intéressant, rien. Je ne pourrai même pas dire si le méchant est nul ou pas ( en même temps il apparaît pas dans ce tome, et je ne vais débourser des sous pour ça).Enfin, je n'ai pas été déçu de ma lecture, mais bon, pour ceux qui veulent un truc vraiment intéressant, c'est pas ici qu'il faut chercher (et pitié, n'abrutissez pas vos mioches avec ça).

Du coup ça me donne envie de voir le film, je sens que je vais me régaler.