Haute-Marne, 1437. A la tête de son armée de brigands, le Bastard de Bourbon pille et saccage les bourgs de France, égorgeant enfants et vieillards tels des gourretz, coupant les testes des hommes vailants et commettant moults autres actes réprouvés par la morale. Sa route croise celle de la ville de Chaumont, qu’il prend d’assaut. Mais suite à l’irruption d’un chevalier venu défier le Bastard en duel, un groupe hétéroclite de combattants (le chevalier en question, un clerc guerrier, un samouraï, une experte en kung-fu, deux mercenaires, un faux-monnayeur) reprend la ville. Ils apprennent alors aux habitants à se défendre en vue de la prochaine bataille.


Si quelque chose démarque immédiatement « Bastard Battle » d’autres romans prenant place dans le cadre haut-moyenâgeux, c’est sûrement la langue d’époque. Le récit, narré par Denysot-le-clerc dit le Hachis dit Spencer Five, homme d’église et drunken master, est proposé en un style d’époque qui, tant dans les orthographes que dans la grammaire, peut dérouter le lecteur, mais qui en même temps cadre parfaitement à l’action. Deuxième élément original, l’introduction de deux Asiatiques, une Chinoise et un Japonais, tous deux experts en combat, qui permet de croiser deux univers d’une manière assez plaisante. Il en ressort parfois l’impression d’assister à une bataille historique à laquelle on aurai ajouté des arts martiaux orientaux : l’effet est surprenant et plutôt réussi. Certes, le samouraï et l’experte en kung-fu auraient peut-être gagné à être davantage exploités, bien que la rareté de leurs apparitions donnent à chacune de leur mise en valeur un côté jubilatoire. Mais dans l’ensemble, l’histoire est à la fois bien narrée et bien menée, de sorte à ce que l’on ne s’ennuie presque jamais.


Qu’on soit fan de batailles chevaleresques ou de films de kung-fu, qu’on aime les scènes gore ou la noblesse des sentiments, Bastard Battle saura plaire, pour peu qu’on arrive à s’adapter au langage d’époque du narrateur.

ChevalierPetaud
8
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le 14 août 2016

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