Bienvenue à Castle Rock, une dernière fois

Je continue mes critiques du King par ordre de parution avec Bazaar.
Deuxième livre écrit par l'auteur après son arrêt de consommation de drogues mais aussi premier livre hors La tour sombre. On ne peut que regarder ce livre particulièrement.

Je ne vais pas vous faire un résumé du livre, je pense que celui du site suffit amplement.

Alors pourquoi 6 ? J'attaque par la fin mais ce roman m'a laissé une impression très mitigée.
L'histoire y est bien racontée, le King est bien plus clair que sur Les Tommyknockers. De ce côté là, pas de doute on retrouve la plume de l'écrivain.
Le problème pour moi vient plus du déroulement de l'histoire. C'est lent, trèèèèèès lent. Non pas qu'il ne se passe rien mais la galerie de personnage donne l'impression de ne plus en finir.
D'autant que les histoires sont quand même pas mal redondantes ce qui décuple l'impression de lenteur alors que le récit progresse tout de même pas mal.
Mon édition tournant à près de 680 pages ( en grand format ), je pense que l'on aurait pu couper la moitié. Si on avait voulu injecter un rythme à la running man ou marche ou crève on aurait même pu tomber à 250 pages ... Quasiment un tiers du livre.

De ce défaut naissent plusieurs problèmes annexes. Déjà les personnages ne m'ont pas paru attractifs. Habituellement avec le King on s'attache aux personnages et on a envie de savoir ce qui va leur arriver. Ici, comme dans Les Tommyknockers, ce n'est pas le cas. Les personnages ne m'ont laissé aucune trace véritablement visuelle. On a des détails superficiels comme un tel à des lunettes ou une autre est grosse mais ça reste toujours vraiment léger. Problème, le récit étant centré sur les personnages on perds un peu tout l'intérêt.

Autre soucis des plus embêtant, on ne sait rien sur Gaunt. Mais quand je dis rien je suis gentil.

Sur une note plus positive, j'ai pris plaisir à retrouver des personnages rencontrés avant et suivre des aventures dans une ville qui aura vu passer plusieurs histoires ( Cujo, La part des ténèbres notamment ). Plaisir aussi à voir que l'auteur tente de lier ses histoires entre elles et donner une cohérence au tout.

Au final, un roman qui se lit assez bien mais loin d'être le meilleur de l'auteur à mes yeux.
Les lenteurs et l'impression que l'histoire tourne en rond sont assez désagréable, pour ne pas dire rédhibitoire.