Le livre est beau, agréable, léger. La pinède, la mer, le soleil lourd, le sable qui file entre les mains, et les amours d'été, la désinvolture, les soirées et les apéritifs, tout est empreint de beauté, les descriptions sont emportantes.
C'est ce que j'ai aimé du livre. Je m'y voyais, m'y revoyais même, comme lorsque l'été je m'étirais à l'ombre des pins avant de me jeter dans l'eau claire et chaude de la Méditerranée. L'histoire, elle, est plus bancale. La relation de Cécile avec son père est à mon sens la plus aboutie et réfléchie. Les autres sont décousues, on dirait posées là un peu au hasard.
Je n'ai pas aimé la façon dont Cécile gère les choses. Elle a un "problème", veut le résoudre, entreprend de le résoudre, revient en arrière, repart de plus belle, est à nouveau tourmentée, le cycle est sans fin. On ne comprend pas son mode de pensée. Elle admire Anne, puis la déteste, mais l'admire quand même. Elle est ravie de leur future vie commune, puis l'exècre, puis l'embrasse de nouveau.
J'ai trouvé ce cheminement peu probable et un peu naïf.
Sa relation avec Cyril est intéressante mais reste en demi-teinte.
Globalement, ce livre est à mon sens loin du chef d'oeuvre dont on le qualifie. C'est un roman divertissant et beau. Son esthétique vaut le coup d’œil, l'histoire est agréable et il ne faut, à mon avis, pas y voir de subtilités ou de scénarios alambiqués là où il n'y en a pas.