Ça aurait fait un excellent western avec John Wayne

John Williams (non, le compositeur attitré des Star Wars et de Spielberg n'a jamais écrit, c'est un homonyme) signe avec Butcher's Crossing un bon western des familles à l'ancienne (à ceci près qu'il y a quelques rares scènes de nudité qui sont néanmoins tout à fait correctes). L'histoire est belle, simple et prend son temps, le quatuor de personnages fonctionne et chacun est bien caractérisé avec des sentiments bien décrits, sans oublier un certain lyrisme dans la description des paysages naturels (pour peu, on arriverait presque à sentir l'air frais des montagnes) et des situations.

Butcher's Crossing, c'est aussi une solide histoire de survie en milieu inhospitalier, qui vire un temps au western neigeux. Ici, ma seule déception sera que le basculement dans l'horreur promis par la quatrième de couverture ne se fera jamais vraiment. Au final, il y aura bien sûr des conséquences pour chaque personnage, certes, mais cet aspect là n'a pas eu autant d'impact sur moi que je l'aurai voulu.

Écrite en 1960, cette histoire aurait pu faire un excellent scénario pour le cinéma hollywoodien d'antan. Le rôle du bourru Miller, le chasseur meneur du groupe, aurait été tout indiqué pour le vieillissant John Wayne. D'ailleurs, en lisant ce roman, j'ai imaginé que le personnage avait les traits de l'acteur. ^^

Pour ma première incursion dans le monde du western littéraire, j'avoue avoir été conquis malgré quelques réticences préalables. Bien sûr, c'est du vu et revu quand on a déjà visionner plus de cents westerns sur sa télévision, mais l'ambiance typique du genre est là, retranscrite à merveille ; ne manque plus que le technicolor.