Un incontournable de l'écrivain

Je devais avoir 12 ans quand j'ai lu ces trois tomes. Pour faire les choses bien, j'avais commencé par le deuxième, puis le trois et fini par le premier (mais même comme ça, ça se lit très bien). En fait l'histoire est racontée de manière un peu spéciale : un chapitre sur deux on suit les aventures d'une bande de gosses qui tente de survivre à leur quotidien, avec leurs problèmes familiaux, la bande rivales (des méchants), pendant qu'un mystérieux tueur d'enfants se balade dans les rues de la ville, et le chapitre suivant, ces même protagonistes, trente ans plus tard, ce qu'ils sont ou ce qu'ils ne sont pas devenus, rattrapé par ce passé.

C'est ainsi que j'ai découvert Stephen King ! Très impressionnant, n'importe quel gamin de cet âge n'aurait pas pu le lire (question de sensibilité également, quand maman ou papa trouve que dragon ball et compagnie c'est trop violent pour son tendre et cher chérubin, c'est généralement mal barré pour du King à l'adolescence). Pas le meilleur de l'écrivain, mais incontournable tout de même.

Un de ces romans où M. King relate l'enfance et plus particulièrement l'amitié d'une manière idéalisée, bien que réaliste quant à l'évolution de ces amitiés en grandissant, sans prendre en compte l'aspect fantastique de l'histoire.
Cela m'a fait rêver, moi aussi je voulais une bande de copains comme ça sur qui compter (bon, je l'ai eu en quelque sorte).
L'enfance est un thème récurant et très important pour lui, on le voit à la manière dont il en parle, il chérit cette période, on le voit dans ses descriptions, surtout quand on peut comparer dans cette histoire, une période de l'enfance avec une période de leur vie d'adulte, avec les désillusions, la froideur, les rêves perdus.
Dans presque toutes ses histoires, il a un au moins un enfant qui a un rôle important. Symbole de la pureté, qui est souvent opposé, malgré tout, à des petits caïds. Le bien et le mal qui s'affrontent à chaque fois, tout en nuance.

Ce roman m'a touché pour toutes ses choses, parce que quelque part aussi, on peut tous s'y identifier.