Tous les six mois, ou presque, "sort" un nouvel Indridason. Ce ne sont pas toujours des livres récents, avec la traduction de ses premiers ouvrages (Les fils de la poussière), mais le rythme de parution est tout de même trop frénétique pour que la qualité soit toujours au rendez-vous. Ce que savait la nuit (un titre qui pourrait convenir à une bonne moitié des polars publiés) se présente comme un roman détaché de toute série dans l'oeuvre du romancier islandais mais il reprend néanmoins un enquêteur déjà vu dans le dernier tome de La trilogie des ombres. Konrad, ce policier à la retraite, est donc le personnage principal d'un livre qui n'ajoutera rien à la gloire d'Indridason. L'intrigue est assez peu passionnante, bien que toujours bien menée, mais c'est ce bon vieux Konrad qui n'enthousiasme guère malgré une personnalité plutôt complexe et quelques drames dans sa vie personnelle. C'est un peu injuste mais les lecteurs des premiers jours, ceux en France qui ont découvert l'auteur avec l'immense La cité des jarres (traduit en 2005), porteront toujours en eux l'abandon de ce cher commissaire Erlendur qui a transcendé les récits d'Indridason durant une bonne décennie. Depuis, même si les qualités du romancier ne se sont pas évanouis dans les brumes d'Islande, ce ne sera plus jamais tout à fait pareil.

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le 14 mars 2019

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