Je dois dire que j’ai été très refroidie par certaines critiques qui annonçaient le roman comme dégradant la cause féminine. Mais présenté dès le départ comme un Twilight version BDSM, j’étais aussi curieuse de voir ce que cette histoire pouvait donner. J’ai donc respiré un bon coup, et je me suis lancée dans cette lecture, en m’attendant tout de même à quelque chose d’absolument horripilant, voir barbare, quelque chose qui soit révoltant. On est finalement bien loin du compte. Si j’avais été Ana, j’aurais giflé ce gentil monsieur puis j’aurais quitté ses bureaux (de rage) sans me retourner... Mais Ana n’est pas moi, et elle est subjuguée par ce « dieu grec » à qui elle a été contrainte de se présenter. Parce que oui, Ana est une midinette à 2 mains gauches, trop naïve, toujours tiraillée entre sa déesse intérieure et sa conscience. Elle aspire au grand amour, à la romance idyllique et à la douceur d’une relation équilibrée. Sauf que c’est à Christian qu’elle va se frotter : un homme intelligent, tourmenté, hautain, carrément arrogant et trop sûr de lui. Et c’est surement là le plus gros défaut du livre : les caractères vraiment très stéréotypés des personnages, et les décisions franchement idiotes prises pendant tout le long de l’intrigue. Personne n’est jamais sûr de rien, et c’en devient parfois lassant. L’histoire est déjà vue, il faut le dire : une jeune femme se décrivant comme banale tombe, pour la première fois, amoureuse du bourreau des cœurs inaccessible et mystérieux. Tout les sépare, ils sont bien trop différents, en somme leur amour semble impossible. Déjà vue, oui, et pourtant elle a un petit quelque chose qui m’a quand même plu et j’ai passé un bon moment avec ce bouquin. Histoire romantique, je ne suis pas certaine, je ne l’ai pas trouvé libératrice non plus, mais addictive oui. Cette promesse est tenue et les pages se tournent très rapidement. L’écriture n’est pas fantastique, mais on ne s'ennuie pas.
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