Nos deux tourtereaux coulent des jours heureux, et Ana n’est toujours pas satisfaite de son sort dans ce tome. J’ai vraiment eu envie de la secouer. Christian a beau chercher à la rassurer, à lui expliquer qu’elle est la femme qu’il attendait, à vouloir officialiser leur union, non. Madame doute de lui suffire, au point qu’elle cherche à le réintroduire à la sexualité un peu plus brutale. Ce n’est pas que c’est dérangeant en soi, c’aurait même pu faire parti d’une sorte de compromis entre eux, c’est que j’ai trouvé ça très égoïste en réalité. J’ai eu l’impression que sous couvert de cette crainte de ne pas être celle qu’il lui faut, elle cherchait à assouvir ses propres envies plutôt qu’être vraiment axée sur l’épanouissement de Christian. Et j’ai trouvé ça dommage. Grey se rend de plus en plus compte que tous les moyens qu’il déploie pour contrôler sa femme sont vains. Il reconnaît qu’elle a le droit à une certaine liberté et s’attache à lui accorder un semblant d’indépendance. J’ai trouvé que finalement, le fossé entre les deux personnage n’a jamais été aussi creusé que dans ce volume : Christian apprend de ses erreurs et cherche (avec du mal, mais cherche quand même) à y remédier tandis qu’Anastasia campe sur sa position de jeunette écervelée. Toutefois, j’ai aimé sa prise de position quant au « petit pois », et qu’elle lui tienne à ce point tête pour quelque chose qu’elle juge important. Comme quoi, elle peut faire preuve de volonté. L’intrigue secondaire n’est pas mauvaise, même si j’ai préféré celle du second tome. Etonnamment, j’ai été très heureuse de l’issue du couple Katherine/Elliot, qui m’a arraché un petit sourire. J’ai peut-être été moins touchée par celle de Christian et Anastasia, sans doute parce qu’elle était évidente. Toujours aucune révolution du côté écriture et dynamique. Je me dis par contre, au terme de cette lecture, qu’un livre ou peut être deux au grand maximum auraient suffit. Je pense que beaucoup de réflexions redondantes n’apportent rien à l’histoire et au développement des personnages pour légitimer leur présence.
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