Cinquantes nuances de bouse
Me voilà avec "cinquantes nuances" de Grey entre les mains , curieuse de lire ce roman érotique dont les copines m'ont parlé. Il y en a quand même une qui m'a dit : "Je te préviens , ce n'est pas de la grande littérature". Pas grave , me dis-je, je n'en demande pas tant.
Ben , en fait , si , j'en attendais quand même plus que ça. Le manque d'imagination et de vocabulaire de l'auteure est assez épatant. Les scènes "érotiques" se suivent et se ressemblent , bourrées de clichées. Le pire , ce sont les inlassables répétitions dans les dialogues et la narration. Le coup de la lèvre mordillée balancé systématiquement en guise de préliminaire , c'est juste navrant de niaiseries. Sans parler du coup de la déesse intérieure qui danse la rumba ou je ne sais quoi ou le fameux "Vous moqueriez-vous de moi Monsieur Grey? " , répétés mille fois tout au long du roman.
Quant aux personnages , ils sont franchement agaçants. Le côté mystérieux de Christian Grey semble servir de prétexte pour nous balancer un personnage totalement creux. Et que dire des trois phrases concernant son enfance qui sont censés expliquer ses tendances sadiques??
Anastasia Steele , elle , est une godiche dont l'hésitation à accepter les moeurs de son amant sert de fil conducteur tout au long du roman. Oui , mais 300 pages d'hésitation , c'est long. D'un côté , elle trouve le SM dégradant, mais de l'autre , elle jouit sur commande (véridique) . Le roman se résume à cela.
Au final , ce bouquin qui a tant fait parler de lui n'est ni plus moins qu'une bonne bouse que je refourguerai à la première occasion.