No fun, No fun to be alone, Walking by myself, No fun to be alone

CITY IN FIRE de Garth Risk HALLBERG
Traduit par Élisabeth Peellaert


Éditions Plon (GF) / Le Livre de Poche


Ouf ! J'en suis venue à bout ! Il faut dire que je l'ai commencé pendant une panne de lecture (ce qui n'aide pas) et qu'il est très long (1244 pages en format poche). Mais s'il m'a fallu un peu plus de deux semaines pour la première moitié, il ne m'a fallu que trois jours pour les 600 dernières pages. En fait, si je ne l'ai pas lâché, c'est parce que les personnages m'ont obsédée.


J'ai adoré les personnages.


William III du nom (un héritier en rupture avec sa famille) est le personnage central, celui autour duquel tous les autres gravitent. C'est un ex-chanteur punk et artiste peintre qui se défonce au lieu de peindre.


Son amant, Mercer, un aspirant écrivain qui a réussi à quitter les juppes de sa famille pour oser se confronter à la vie new-yorkaise en acceptant un poste de professeur.


Regan, la soeur de William, une femme, moins fragile qu'elle ne le croît, qui n'ose pas s'affirmer et doute d'elle-même.


Keith, le mari volage de Regan.


Will, le fils de Regan et de Keith, aussi sensible et, quelque part, perdu que son oncle William.


Charlie, un enfant adopté et relégué au sous-sol pour dormir lorsque ses frères (jumeaux et enfants narurels) sont nés.


Sam, l'amie de Charlie, qui sera victime d'une agression par arme à feu.


Jenny, une californienne née de parents vietnamiens.


Richard Groskoph, le journaliste.


Larry Pulaski, l'inspecteur du NYPD.


Sans oublier le grand méchant, Amory Gould, un capitaliste surnommé le Frère Démon par William.


Quand à Nicky Chaos, comme son nom l'indique, il sème le désordre là où il passe mais il me fait un peu penser au Faust de Goethe : "une force qui, éternellement, veut le mal, et qui , éternellement, accomplit le bien".


Mais il ne faut pas oublier New-York qui est un véritable personnage. Le New-York des année 70, celui des classes sociales, gouverné par de grosses sommes d'argent et insensible aux réformes durables.


Le point commun de ces personnages (sauf du Frère Démon et de Nicky Chaos), c'est qu'ils ont beaucoup de difficultés à s'émanciper de leurs familles respectives et qu'ils recherchent tous une certaine forme de liberté... ce que le blackout (panne d'électricité réelle qui a plongé New-York dans le noir en 1977) leur permettra peut-être de trouver.


Oups ! J'allais oublier de parler de la musique car, dans ce livre, il en est beaucoup question et c'est celle de toute une génération : Patti Smith, David Bowie (pendant une de mes périodes préférée, celle de Ziggy Stardust), Iggy Pop et les Stooges (je suis fan d'Iggy Pop) , Lou Reed, le TRex de Marc Bolan, les Clash, ...


Au final, j'ai énormément aimé ce livre (et je pense que c'est un livre que j'aurai envie de relire plus tard) mais qui rebutera les lecteurs impatients et fébriles d'action.

BonoChamrousse
8
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le 3 juil. 2019

Critique lue 135 fois

Bono Chamrousse

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