Je ne suis pas un grand lecteur d'autobiographie, c'est même la première que je lis et le résultat est excellent. Kurosawa revient principalement sur ses jeunes années et sur ses premiers films (il s'arrête à Rashomon) le tout avec une grande humilité et simplicité. C'est un vrai plaisir de suivre les écrits de cet homme qui, loin de la légende du chef tyrannique, se révèle sensible, humain et parfois drôle, à l'image de son cinéma. De ses souvenirs d'enfance heureux aux heures les plus sombres (le suicide de son frêre qu'il admirait), le Sensei revient sur son apprentissage de la violence, de la guerre, de l'art et de la peinture notamment par l'intermédiaire d'un professeur qui le marquera à vie. Il revient également sur le fondation de la Toho et ce livre est donc l'occasion de croiser d'autres grands noms du cinéma japonais comme Naruse, Mizoguchi ou Ozu ou d'assister au recrutement de Toshiro Mifune par la Toho. Il dresse aussi un portrait très intéressant de la société japonaise d'après guerre, avec cela d'intéressant que Kurosawa, s'il est profondément japonais, a été baigné de culture occidentale (ce que certains lui reprocheront plus tard), ce qui lui donne un regard à la fois affectueux et distancié, voir quelque peu moqueur parfois, à l’égard de son peuple. Un livre qui donne envie de revoir son oeuvre.
ValM
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le 26 juil. 2014

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