Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère... et retrouvé l'amour par Delesquif

Poussif.

J'ai choisi le livre pour sa situation de départ, débile à souhaits et qui me semblait riche de possibilités (un zombie tout frais réanimé et qui, au lieu de manger du cerveau humain, lutte pour ses droits civiques, assiste à des réunions de zombies anonymes, voit un psy et siffle du vin en pensant à la non-vie).

MAIS je n'avais pas lu quelques pages au hasard. C'est bien dommage, elles m'auraient permis de voir d'emblée que quel que soit l'endroit du bouquin que l'on choisisse, début, péripéties, fin, le style est digne d'un scénario de série TV de pacotille (bonne situation, mais aucun travail autre que sur du comique de situation, et pas de travail de la langue, du tout, ni de moyens techniques, du tout), et le livre a tous les défauts du mauvais bouquin américain de base. Tous. Le placement de produits frénétique (volontaire ou involontaire, j'en sais rien, mais c'est incroyable, la densité de pub à laquelle arrive l'auteur), le sentimentalisme à deux balles, la bêtise psychanalysante sans la moindre profondeur (et ce malgré un soi-disant discours critique sur la psychanalyse), et le bon gros simplisme sociologique des familles, chaque personnage étant typé selon sa catégorie sociale, et dépourvu de chair pour le reste - sans jeu de mots - au point que les prénoms sont interchangeables, on n'arrive jamais vraiment à savoir en quoi Tom diffère de Zack ou de Luke et de Carl. Leurs seules différences résident dans la description de leur classe sociale passée.

Ceci étant, si le bouquin faisait cent pages, j'aurais passé un moment agréable à lire un texte joyeusement débile. Mais non. Il en fait quatre cents. Pleines de lenteur et de lourdeur.

Poussives.

A chier.
Je suis profondément déçu, et pour décevoir avec des zombies comme matériau de départ, faut être balaise.
Delesquif
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le 28 juin 2013

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