ça coule de source
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La force de Fred Vargas dans son oeuvre policière, c'est d'avoir mis en place un duo de choc: un commissaire pelleteux de nuages et chef d'orchestre des orages de et dans la vie et un inspecteur Danglad, grand buveur de vin devant l'éternel et puits de sciences,donc incrédule face à toute intuition. Entre les deux, un lien profond d'amour-haine, un reconnaissance de l'autre comme un miroir déformant capable d'aider chacun à mieux se voir, comprendre la vie et cette force d'attente que les choses se passent tout en ayant l'envie de se lancer et, tout en même temps, de tout laisser tomber. Le tout sur fond de regards vrais sur l'humain, surtout quand il est cabossé de toutes parts par la vie.
Dans ce petit recueil de trois nouvelles, Fred Vargas se montre efficace mais le lecteur que je suis, amoureux de l'ambiance toile d'araignée des raisonnements de Adamsberg, n'a pas vraiment eu le temps de rentrer progressivement dans les intrigues. Le carcan du style nouvelle est trop strict, trop étroit. L'esprit de Adamsberg ne peut s'y développer pleinement comme le fait le fumet d'un bon hochepot qui met du temps, le temps nécessaire, pour remplir la maison de son parfum afin que, passant à table, les convives, rien qu'en respirant, hument la pleine saveur de la vie de celui qui a préparer ce plat céleste.
Pour ceux qui découvrent Adamsberg et Danglad à travers cet exercice d'écriture, Fred VARGAS apparaîtra comme une auteure à suivre, une adresse où revenir. Pour les autres, cet petit opuscule donnera l'envie de retourner aux fondamentaux du commissaire et de toute son équipe qui, au grand complet, est une belle brochette de l'âme humaine. Nécessité, pour moi, afin de rester en lien avec tous, de revenir aux romans où le commissaire prend bien plus finement encore la mesure de toute chose.
Créée
le 29 juil. 2017
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