Nietzsche ne fait ni dans la demi-mesure, ni dans le politiquement correct. Dans Crépuscule des idoles, il remet en question un certain nombre d'idoles (Socrate, Platon, Rousseau, Kant...) et un certains nombre de principes qui sont considérés comme moraux et raisonnables.
Je ne prétends pas avoir tout compris de cette œuvre (s'agissant en plus de mon premier pas dans la philosophie de Nietzsche), cependant, j'ai l'instinct que cette lecture fit écho chez moi à des pensées sur lesquels je n'aurai su mettre des mots.
Le fait qu'il est bon de s'endurcir, que la morale actuellement pratiquée dans nos sociétés nous mènent précisément au déclin, que la recherche d'un bonheur passif et mou n'amène aucune satisfaction... Il remet en cause la morale des philosophes post-socratique : morale=bien=vertu, pour un "retour à la nature", à la vie, au corps, par le symbole de Dionysos, dieu de l'excès, du vin, de la démesure. Selon Nietzsche, la Grèce présocratique était bien plus fertile et Socrate n'a été en réalité que le virus de son déclin. Il ne ménage pas non plus le christiannisme, qui fait de l'esprit et de l'arrière-monde l'horizon absolue et délaisse le réel, le corps, la vie en soi.
Un livre que j'estime nécessaire à la remise en question de certains principes modernes, et dont j'ai envie de me replonger tant j'ai l'impression de n'en avoir compris que la moitié.
En tout cas, une bonne introduction à la philosophie de Nietzsche qui me laisse enthousiaste à l'idée de découvrir le reste de son œuvre.