On m'offre ce livre pour mon anniversaire. Sans approprie, je me lance dès le lendemain dans sa lecture. Au début, je reconnais ne pas avoir été convaincu. Je trouvais l'écriture, certes fluide, agréable, mais l'histoire un peu simple. Je devinais déjà la fin et le dénouement avant même d'avoir entamé le deuxième chapitre. Je me disais encore un livre pour fan de "Sex and the City", sans surprise et faussement sérieux qui s'amuse à créer une pseudo ambiguïté entre la part de fiction et celle biographique. Pourtant, au fil des pages, ce qui m'ennuyais au début, finissait par me plaire et je commençais à entrevoir une certaine complexité, même modeste.
L'intrigue littéraire se rapproche d'un "Antéchrista" de Nothomb ou d'un "Misery" de King, auquel par ailleurs De Vigan fait clairement référence (cependant, la comparaison avec ce dernier m’apparaît un peu excessive).
Ce qui m’intéresse, néanmoins, dans cet ouvrage, c'est justement l’entremêlant des faits biographiques et des faits fictionnels qui me déplaisait de prime abord. Le nom de la jeune femme que l'on ne nomme pas vraiment, le nom de son mari, son métier (à lui et au personnage principal), le ville, le contexte, les enfants... Tout coïncide avec la réalité de l'auteur, le titre participant à créer l'effet de vraisemblance. Mais cette manière frontale d'imposer la narration comme une réalité relève, pour moi, d'une justification de sorte qu'il lui fallait prouver que les faits racontés sont vrais faisant ainsi, un parallèle avec l'histoire; notamment lorsque L. insiste sur le pouvoir des histoires vraies et sincères, sur l'authenticité qui fait vendre. Aussi, le livre n'est-il pas l'exemple de ce phénomène ? Rendre réel la fiction pour mieux la vendre ?
Quoiqu'il en soit, je termine le bouquin avec la douce sensation du questionnement; preuve qu'il n'est pas si insipide et si simple que j'avais eu tendance à le penser.