Delphine, une auteur à succès, n'arrive plus à écrire, pas la moindre ligne. Ouvrir le moindre dossier Word ou rédiger le moindre carton d'invitation l'angoisse. Rien ne vient, malgré les encouragements de son éditrice, de ses proches. Le mal se maintient, jusqu'à une mystérieuse soirée.
Elle y retrouve une femme de son âge, croisée au Salon du livre de Paris (clin d'oeil au passage à celles et ceux du site que j'ai connus là). Elles dansent et boivent ensemble. L'auteure est impressionnée par son allure, sa prestance, comme par le fait qu'elle connaisse très bien son univers littéraire.
Elles se revoient à plusieurs reprises, puis de plus en plus. Elles déjeunent souvent ensemble, puis "L.", la mystérieuse nouvelle amie lui demande ce qu'elle s'apprête à écrire, l'aiguille sur quelque chose d'inspiré de la réalité, pas une fiction, et lui conseille d'abandonner son projet inspiré d'une émission de télé-réalité. "L." devient de plus en plus insistante, directive. Elle lui fait ensuite part qu'elles étaient étudiantes dans la même classe préparatoire littéraire, lui faisant comprendre sa frustration qu'elle ne se soit pas souvenue d'elle.
Elles deviennent intimes. Delphine s'installe un moment chez elle, au risque de prendre à la légère sa vie de famille. Et puis les choses s'emballent. "L." lui parle d'une amie imaginaire qu'elle s'était inventée. Delphine se casse le pied, L est hospitalisée dans une clinique psychiatrique un moment, et c'est au tour de Delphine de dérailler un peu, ... avant que "L." disparaisse, de manière très mystérieuse.
Les pièces du puzzle sont peu à peu reconstituées, mais Delphine se place dans le déni.
Elle avait reçu des lettres anonymes de quelqu'un supposé proche. Et son éditrice a reçu un étrange manuscrit, qui serait provenu de sa part.
L'affaire est assez bien menée, malsaine à souhait, le degré d'intensité va crescendo, l'intrigue est bien menée. Ce roman ne ressemble pas à ce que l'auteure a pu écrire jusqu'à présent. Il est surprenant, déroutant, bien fait ; mais il est un peu trop glauque pour moi, ce qui est très subjectif, je vous l'accorde.