Complotisme, remise en question de l'histoire officielle du Christ et de sa femme Marie Madeleine, désanctuarisation du tombeau de Jésus de Nazareth et désacralisation du Saint Graal. Tels sont les ingrédients que nous décortique Dan Brown au sein d'une histoire dont la trame scénaristique s'articule aisément de soubresaut en événement et de fil en aiguille nous conduisant à ce qu'il considère comme la vérité ultime sur les récits bibliques. Le Monde serait entré dans une course à la vérité. Ultime Saint Graal recherché par diverses organisations sectaires païennes depuis l'antiquité égyptienne dont les pratiques et les rituels sont décrits avec une très grande précision. Parallèlement à cette course contre la montre, Robert Langdon professeur de symbologie et universitaire de renom et sa collaboratrice Sophie Neveu cryptologue, s'engagent dans un périple aux accents beaucoup plus historiographiques voire épistémologiques à la recherche d'indices, de mystères, d'enquêtes étymologiques. Les pages se succèdent au grès des péripéties haletants quoiqu'un peu trop convenues dans un Paris sombre à l'atmosphère lourde, angoissante, oppressante parfois, loin des clichés idylliques véhiculés habituellement par le marketing urbain de l'économie touristique de la commune. On dénote toutefois une influence culturelle très protestante dans le style d'écriture de D. Brown qui propose une version religieuse du Christ très contestable, certes mais suffisamment cohérente sur l'ensemble du scénario, la psychologie des personnages ainsi que leurs aspirations à une société humaine plus juste, moins violente et plus tolérante.