Qu'est-ce qui m'a motivé à lire ce livre? Mhhh. Dans "L'ombre du vent" ce roman semble être la bible du personnage principal, c'était ma première motivation. Je me suis lancée. Dès que j'ai commencé la lecture de ce pavé, je trouvais des références à ce livre partout (orange is the new black par ex). On va pas se mentir, il a beau s'y passer des tas de choses, et ben c'est vraiment pas évident à lire. En soit le vocabulaire utilisé est parfaitement accessible à tout un chacun, mais ce sont les tournures de phrases, et le ton général qui fait perdre pied. J'ai manqué d'abandonner ma lecture plusieurs fois. Mais au final ça valait le coup de s'accrocher, malgré un début longuet, une bonne intrigue se met en place.
Je lis rarement des classiques, je suis sûrement un peu sévère. Ce n'est certainement pas le livre le plus chiant et le plus difficile à lire qui existe au monde, loin de là.
La particularité de ce roman est qu'il est raconté à la première personne du début à la fin. On suivra donc la vie et les péripéties d'un jeune homme, Pip. De ces neuf ans à ces 30 ans grosso modo. Ce livre aborde des thèmes bien précis comme l'argent, la destinée, l'ambition, et l'espoir. Tout cela au travers l'esprit de Pip. Comment les espérances d'une personne peuvent variées au cours d'une vie? Comment le rôle de certaines personnes peut influencer notre conscience? Faut-il avoir de l'argent pour réussir et être heureux? Vaste choix de problématique. Pip m'a paru dès son plus jeune âge être une personne intelligente et très lucide.
Résumé: Elevé, à la mort de ses parents, par le redoutable dragon domestique que le Ciel lui a donné pour sœur, Pip (Philip Pirrip) semble promis à l’existence obscure d’un jeune villageois sans fortune. C’est compter sans la bienveillance des divinités tutélaires qui veillent sur son enfance. Car Pip a le privilège de vivre au milieu de créatures singulières dont l’existence seule accrédite la croyance au miracle : il y a tout d’abord le sourire débonnaire, l’amitié protectrice et complice de son beau-frère, le forgeron Joe Gargery, puis la rencontre terrifiante mais bientôt miraculeuse d’Abel Magwitch, forçat au grand cœur, émule de Jean Valjean, qui saura lui rendre au centuple son modeste bienfait. Mais il y a surtout la pittoresque Miss Havisham et son éblouissante protégée, Estella. Estella au nom prédestiné, dont la froide et fascinante beauté exalte et désespère tout à la fois le jeune Pip : « J’ai regardé les étoiles et j’ai pensé que ce serait affreux pour un homme en train de mourir de soif de tourner son visage vers elles et de ne trouver ni secours ni pitié dans cette multitude scintillante. » Car les « grandes espérances » qui portent le jeune Pip ne sont pas les aspirations prosaïques de l’Angleterre victorienne, sa recherche du confort ou de la respectabilité, mais bien les puissances du rêve qui nous font chercher le bonheur au-delà de la Sagesse.
Bon en gros, le résumé raconte un peu tout ce qui se passe, sans toutes les tournures de phrase de dix kilomètres. Heureusement que Dickens nous peint des personnages haut en couleurs et tous très différents (Chaque personnage représente un trait de caractère bien précis, ou un exemple à suivre pour Pip). Faites attention à la traduction que vous choisissez pour ce roman, j'ai entendu dire que ça changeait vraiment la lecture qu'on pouvait avoir. On apprend beaucoup sur la façon de vivre en Angleterre au XIX siècle, comment devenir quelqu'un, les valeurs de la société...