Je précise d’entrée de jeu que j’ai lu ce livre en VF. Je sais donc que j’ai dû manquer nombre de jeux de mots qui n’ont pas été traduits.
Nous retrouvons Alice en train de jouer avec les bébés de Dinah, sa chatte. J’ai trouvé ce moment avant de « traverser le miroir » beaucoup trop long et inutile. En plus, selon ce qu’elle dit aux chatons, elle a l’air bien gougourde par moments.
Heureusement, on retrouve après un certain nombre de pages un nouveau monde merveilleux digne du premier. Tout est construit sur la base d’un jeu d’échec, ce que j’ai trouvé amusant. Contrairement à Alice au pays des Merveilles où l’enfant suit un peu bêtement un chemin l’amenant d’un personnage à un autre, ici, elle se retrouve avec une mission : traverser l’échiquier pour parvenir à la huitième case. J’ai bien aimé qu’il y ait un fil conducteur assez fort pour lier toutes les rencontres farfelues qu’elle va faire par la suite.
En parlant des rencontres, j’ai été étonnée de voir que le Disney prend en fait des éléments des deux livres dans son film. Ainsi, j’ai été assez amusée de trouver Blanc Bonnet et Bonnet Blanc (aka Tweedledee et Tweedledum) et j’ai bien ri à ce passage, tout comme celui avec le phoque et les huîtres, c’est horrible, mais drôle mine de rien. Par contre, absolument TOUS les personnages sur son chemin veulent lui raconter une petite histoire (sorte de poème) et c’est vraiment très très lourd. D’ailleurs, ça l’ennuie elle aussi, mais elle est trop polie pour partir, ce qui a rendu ces passages de lecture pire qu’une punition à mes yeux...
Autant certains personnages (repris dans le Disney ou non) m’ont beaucoup plu, autant d’autres m’ont profondément exaspérée. Par exemple l’espèce d’œuf avec des bras et des jambes, inutile et pas drôle. Qui a en plus la joie d’être présent sur nombre de couvertures pour le plus grand plaisir des détraqués et pédophiles du monde entier...
On est d'accord, il est immonde ce truc... Avec un regard de pédophile je trouve et une bouche que je ne tenterai même pas de décrire, merci du cauchemar, très bon choix parmi tous les autres personnages du livre (pourtant hautement plus charismatiques qu’un œuf...) Un autre que je n’ai pas supporté c’est cette espèce de chevalier qui tombe sans cesse de son cheval. Le chapitre le concernant est long, l’histoire qu’il raconte à Alice l’est aussi et le comique de répétition ça ne marche plus trop au-delà de trois ou quatre fois, mais Carroll s’y attache fermement. Juste lourd.
J’ai également trouvé la fin très très bof. Donc même si j’ai aimé retrouver cet univers loufoque et déjanté, je n’ai pas vraiment été séduite, hormis quelques chapitres et l’idée de la trame de base sur fond de jeu d’échec